Dernière mise à jour : 30 juin 2020 La crise sanitaire provoquée par la propagation de l’épidémie de Covid 19 et les mesures de confinement qui en découlent ont de graves répercussions sur l’économie et le marché du travail.
Les partenaires sociaux et les syndicats des pays de l’OCDE publient des réponses, des accords et des appels à l’action.
Vous trouverez ci-dessous un aperçu de ces initiatives émanant de 25 pays.
Il est mis à jour régulièrement et élargi à d’autres pays de l’OCDE et à des pays non-membres de l’OCDE afin d’assurer le partage des meilleures pratiques en cette période critique.
Des actions au niveau sectoriel sont également présentées – également via des pages de ressources syndicales internationales.
La cartographie comprend des mises à jour pour l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Estonie, la Finlande, la France, l’Allemagne, l’Islande, l’Irlande, Israël, l’Italie, la Corée, le Japon, le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Norvège, l’Espagne, la Suède, la Suisse, la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis.
Ressources syndicales internationales
- Confédération syndicale internationale (CSI) : https://www.ituc-csi.org/covid-19-responses
- Le petit guide de la CSI sur les principes du retour au travail
- Rapport: Les citoyens d’abord – 12 gouvernements montrent au monde comment protéger les vies, les emplois et les revenus
- Réponses de l’Union à la violence sexiste et à la pandémie de COVID-19
- Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) : https://www.itfglobal.org/en/about-us/covid-19-updates
- Internationale des services publics : https://publicservices.international/resources/news/coronavirus-guidance-briefing-for-union-action—update?id=10637&lang=en
- COVID-19 Urgence – Priorités et perspectives de l’ISP https://bit.ly/2RVC16P
- Blog: Au-delà des travailleurs de la santé, des millions d’autres ont besoin de meilleures conditions pour vaincre Covid-19
- Union européenne des services publics (FSESP) : https://www.epsu.org/article/covid-19-national-updates
- Confédération européenne des syndicats (CES) : https://www.etuc.org/en/trade-unions-and-coronavirus & Assessments on measures won by unions to protect jobs and wages across Europe (en anglais)
- Internationale de l’éducation (IE) : Suivi des derniers développements + déclaration
- IndustriAll : http://www.industriall-union.org/covid-19
- Principes d’action concernant Covid-19 dans les industries du textile, de l’habillement, de la chaussure et du cuir(lien)
- Le moniteur COVID-19 de IndustriAll Europe
- Protéger les droits des femmes pendant la période Covid-19 – recommandations politiques
- UNI Global Union : https://uniglobalunion.org/unions-global-response-covid19
- UNI Global et Telefónica ont conclu un accord-cadre sur le droit à un retour au travail en toute sécurité pour les plus de 120.000 salariés de l’entreprise dans le monde.
Il s’agit du premier accord de ce type dans le secteur des télécommunications, et il fixe des directives strictes en matière de sécurité lors de la réouverture des lieux de travail(12 mai).
- UNI Global et Telefónica ont conclu un accord-cadre sur le droit à un retour au travail en toute sécurité pour les plus de 120.000 salariés de l’entreprise dans le monde.
- UITA (travailleurs de l’alimentation, de l’agriculture et de l’hôtellerie) : http://www.iuf.org/show.php?lang=en&tid=384
- Fédération internationale des musiciens (FIM) : https://www.fim-musicians.org/covid-19-response-of-unions/
- BWI : https://www.bwint.org/cms/covid-19-union-response-1689
- Conseil des syndicats nordiques (NFS) : Dialogue tripartite nordique et déclaration du NFS Mesures de crise nordiques
Australie
- L’ACTU a publié sur son site web une liste d’employeurs ayant accepté un congé spécial de deux semaines, afin de mettre en évidence les meilleures pratiques, mais aussi d’attirer l’attention sur les entreprises qui ne suivent pas ce modèle.(juin)
- Les syndicats australiens ont négocié un accord qui ouvre la voie à une subvention salariale de 130 milliards de dollars, permettant d’accorder à 6 millions de travailleurs une subvention salariale de 1500 dollars par quinzaine pendant six mois.(avril)
- Lorsque le gouvernement a annoncé un programme de subventions salariales, l’ACTU a, dans une première réaction, salué la décision car elle couvrirait toutes les entreprises et la plupart des travailleurs.
première réaction, s’est félicité de cette décision qui couvrirait toutes les entreprises et la plupart des travailleurs. L’ACTU avait exhorté le gouvernement à mettre en place un tel programme quelques semaines auparavant. Le syndicat met en garde contre le fait que ce montant pourrait ne pas être suffisant. Il souhaite également s’assurer que les 1,4 million de travailleurs titulaires d’un visa ainsi que les travailleurs occasionnels soient couverts, qu’ils aient ou non travaillé au cours des 12 derniers mois. Dans une liste de revendications supplémentaires, l’ACTU demande instamment d’assurer des liquidités aux travailleurs (pas de retards importants dans les paiements), une garantie de réemploi et des mesures de sauvegarde pour s’assurer que les personnes sont maintenues dans l’emploi. (
30 mars) - L’ACTU demande au gouvernement d’instaurer un congé payé de deux semaines pour tous les travailleurs touchés par Covid-19.
Actuellement, plus de 3 millions de travailleurs n’ont pas accès à des congés payés, ce qui crée un risque important pour la santé et la sécurité, car les travailleurs occasionnels ne peuvent pas facilement quitter leur travail.
L’ACTU a lancé une pétition à cet effet.
En outre, le Centre pour la santé et la sécurité de l’ACTU a lancé la page de ressources Covid-19. Cette page sera régulièrement mise à jour afin de fournir aux syndicats, aux RSS et aux travailleurs des informations sur la manière dont ils peuvent protéger leur lieu de travail contre le Covid-19.(18 mars)
Autriche
- L’allocation de chômage est relativement faible, puisqu’elle représente 55 % du dernier revenu net (chiffres de l’OCDE : https://data.oecd.org/benwage/benefits-in-unemployment-share-of-previous-income.htm ). Compte tenu de la probabilité de périodes de chômage prolongées et des risques de pauvreté, l’ÖGB demande une augmentation des allocations de chômage. Le gouvernement fédéral est en train d’en discuter sérieusement.(6 juin)
- Après des semaines de tentatives d’extorsion sans précédent de la part de la direction de laudamotion et de la société mère Ryanair, le syndicat de branche vida de l’ÖGB a pu signer une convention collective « de crise » avec la chambre de commerce (WKÖ). Avec 1440 euros 14 fois par an, le revenu brut mensuel garanti pour les hôtesses et stewards augmente de 44 % par rapport à l’offre initiale (1000 euros bruts). Pour les copilotes, le revenu mensuel garanti a également augmenté de 18 % par rapport à l’offre initiale (1 700 euros bruts) pour atteindre 2 000 euros. La demande de vida de supprimer complètement toutes les clauses contractuelles illégales a également été approuvée par la Chambre de commerce. Les directions de Laudamotion et de Ryanair ont approuvé la convention collective. (
6 juin) - Le programme de chômage partiel (STW), élaboré conjointement par les partenaires sociaux et le gouvernement fédéral, reste une mesure importante pour lutter contre la crise.
De 400 millions d’euros à l’origine, le paquet chômage partiel est passé à douze milliards d’euros.
Près de 1,3 million de travailleurs sont désormais en situation de chômage partiel.
Les partenaires sociaux ont amélioré le modèle STW: le calcul a été simplifié, le travail sur appel est interdit, le travail flexible et l’indemnisation des apprentis ont été clarifiés.(29 mai) - Dans certains cas, la crise conduit à abaisser la barre : pour les niveaux de salaire proposés par les employeurs dans les nouveaux cycles de négociation, inférieurs au salaire minimum national dans l’industrie aéronautique ; pour la démocratie sur le lieu de travail, comme le signalent les syndicats (en ce qui concerne le report des élections des comités d’entreprise) ; et pour l’application de la législation sur la santé et la sécurité au travail, alors qu’une épidémie de Corona dans deux centres postlogistiques a entraîné plus de 100 infections et la mise en quarantaine de plusieurs centaines de travailleurs. 50 % de ces travailleurs sont sous contrat temporaire.(29 mai)
- Le chômage des jeunes.
En raison de la crise, le chômage des jeunes devrait presque doubler, passant de 44 000 à 80 000 personnes !
Les jeunes sont licenciés plus rapidement et trouvent plus difficilement un nouvel emploi par la suite.
En outre, on prévoit une pénurie de 7 500 places d’apprentissage en septembre.
L’Union de la jeunesse (ÖGJ) met en garde contre une « génération Corona » et demande donc un ensemble de mesures contre la catastrophe imminente dans le domaine de la formation professionnelle. - Plus de 130 000 personnes ont déjà signé la pétition de l’ÖGB pour une « Corona à mille euros ».
Cette prime de mille euros doit être versée à toutes les personnes qui ont dû quitter leur domicile pendant la crise de la Corona pour aller travailler et qui sont ou ont été exposées à un risque accru d’infection.
Cette prime doit être exonérée d’impôts dans le cadre du programme d’aide du gouvernement fédéral pour la lutte contre la maladie de Corona. - Employés du commerce de détail : un panneau en plexiglas suffit. Si les employés du commerce de détail sont séparés des clients, par exemple par des panneaux en plexiglas fixés aux caisses enregistreuses, ils ne doivent pas porter de protection supplémentaire pour la bouche et le nez ou pour le visage (visière). Cette précision a été apportée par l’inspection du travail à la suite d’une demande du syndicat GPA-djp(11 mai).
- Les syndicats et la chambre du travail ont créé un site web(http://jobundcorona.at) et une ligne d’assistance téléphonique pour donner des conseils sur le nouvel accord de chômage partiel, mais aussi sur le (dé)travail, la garde d’enfants, l’annulation des vols, etc. Le problème numéro un reste le chômage partiel. Le site web enregistre toujours environ 50 000 visites par semaine. Une analyse actuelle montre que le site web est recommandé sur au moins 65 sites web de ministères, d’autorités, de médias, etc. La ligne d’assistance téléphonique continuera à fonctionner au moins jusqu’à la mi-mai.(6 mai)
- L’ÖGB demande une prime de 1000 euros pour chaque travailleur essentiel qui effectue un travail nécessaire et important pendant la crise de la couronne.
En ce qui concerne l’utilisation des allocations de chômage partiel, l’ÖGB signale que de nombreuses entreprises ont licencié à la hâte leurs employés qui ne perçoivent plus que la moitié de leur revenu net antérieur.
L’ÖGB considère qu’un taux de remplacement net de 55 % est insuffisant et constitue un risque de pauvreté.
Il propose d’augmenter l’allocation de chômage à au moins 70 % du dernier revenu net.
Enfin, le syndicat demande également des exemptions pour les travailleuses enceintes afin qu’elles puissent prendre leur congé de maternité plus tôt – en particulier lorsqu’il s’agit de travailleurs du secteur de la santé et d’autres travailleurs essentiels.(21 avril) - L’AK et l’ÖGB ont salué conjointement le fonds gouvernemental d’une valeur de 4 milliards d’euros couvrant divers objectifs, du chômage partiel et de l’aide aux entreprises à l’achat d’instruments pour le secteur de la santé.
Les partenaires sociaux avaient initialement réclamé cette mesure(source).
La proposition comprend la répartition suivante des taux de remplacement nets :- 80 % de taux de remplacement net si le salaire brut avant chômage partiel est supérieur à 2 685 euros,
- 85 % avec des salaires bruts mensuels compris entre 1 700 euros et 2 685 euros,
- 90% avec un salaire brut allant jusqu’à 1 700 euros.(12 mars)
- Le syndicat GPA a appelé à limiter le temps de travail des 160 000 employés de première ligne du secteur de la distribution alimentaire aux heures d’ouverture de 8h30 à 18h.
Cela permettrait de garantir la sécurité alimentaire.
Belgique
- Une subvention fédérale de 15 millions d’euros sera répartie entre les Centres publics d’action sociale (CPAS) pour financer des aides sociales complémentaires.
Elles ne sont pas limitées aux bénéficiaires du Revenu d’intégration sociale (RIS) ou d’autres aides sociales et sont accessibles à toute personne « dans le besoin ».
La CSC juge l’aide insuffisante car elle ne dépasse pas le seuil de pauvreté. Les syndicats regrettent également que les sans-papiers soient exclus. Les personnes qui ne sont plus en mesure de payer leur loyer ou leurs factures d’énergie après avoir perdu leur emploi, les étudiants qui sont au RIS et qui ont besoin d’équipements numériques (ordinateur, tablette, abonnement téléphonique, etc.) pour passer leurs examens pendant l’enfermement, peuvent introduire une demande pour ces aides. Ces aides peuvent être demandées pour des frais relatifs à la période du 1er avril au 31 décembre 2020. (
8 juin) - Afin de faciliter la reprise progressive des activités économiques, les partenaires sociaux du Conseil supérieur de la prévention et de la protection au travail, en concertation avec le ministre de l’Emploi et des experts, ont élaboré un guide de lutte contre la propagation du COVID-19 sur le lieu de travail.
Ce guide recommande une adaptation au niveau sectoriel et une adaptation plus poussée au niveau de l’entreprise. - Jusqu’à présent, la plupart des mesures Covid-19 ont été négociées sur une base bipartite entre les partenaires sociaux ou sur une base tripartite avec le gouvernement. Les mesures comprennent des régimes de chômage temporaire pour cause de « force majeure » ou pour des raisons économiques. Les deux ont été fixés à 65 % de la rémunération moyenne plafonnée (plafonnée à 2 754,76 euros par mois). Toutefois, jusqu’au 30 juin 2020, le montant de l’allocation de chômage temporaire est porté à 70 % de la rémunération moyenne. Le soutien aux travailleurs indépendants se traduit par des réductions ou des exonérations plus importantes des cotisations de protection sociale. Pour les travailleurs indépendants dépendants (et au cas par cas), l’aide au revenu est prévue à 1.614,10 euros par mois. Les syndicats continuent de négocier et de revendiquer des mesures visant à maximiser la protection des travailleurs, en particulier pour ceux qui doivent se rendre au travail et ne peuvent pas télétravailler, ainsi que d’autres mesures visant à minimiser les pertes d’emplois et de revenus. (
23 mars) - Un groupe de gestion des risques économiques composé des gouvernements fédéral et régionaux, des partenaires sociaux et des institutions publiques (la banque nationale et l’Office fédéral du plan) a été créé.(19 mars)
- Les partenaires sociaux ont publié deux déclarations conjointes.
Le 17 mars, ils ont soutenu les mesures de confinement prises par le gouvernement et sont convenus de collaborer à la lutte contre les conséquences sociales et économiques, notamment par l’intermédiaire du Conseil national du travail (CNT), au niveau de l’entreprise et des organismes publics de sécurité sociale dont ils sont membres (
source). Le 10 mars, ils ont appelé à un suivi quotidien de la situation en assumant des responsabilités communes pour faire tourner l’économie, tout en assurant la santé et la sécurité des travailleurs. Une déclaration commune avait déjà été faite le 6 mars, appelant à inclure les partenaires sociaux dans les discussions, à trouver des solutions pour la stabilité économique et la protection de l’emploi, à diffuser des informations pour éviter des risques sanitaires plus élevés, et à soutenir les consultations au niveau de l’entreprise. (
18 mars) - La FGTB a demandé des mesures supplémentaires pour protéger les travailleurs et leurs salaires dans le contexte de la crise. Le syndicat recommande d’encourager autant que possible le travail mobile, tout en garantissant la sécurité au travail jugée essentielle, avec un soutien supplémentaire accordé à ces secteurs (santé, transport, énergie, etc.). En ce qui concerne la couverture des salaires et du chômage temporaire, il demande d’étendre les prestations de 70 % au salaire réel (et indique les mesures de financement pour ce faire) ; d’étendre l’accès aux prestations de chômage temporaire à tous les travailleurs ; et de prendre des mesures pour protéger les femmes enceintes (et leur congé), entre autres.(18 mars)
- La CSC a demandé au gouvernement de protéger les travailleurs en chômage temporaire et d’augmenter leurs prestations indépendamment de leur statut d’emploi, par exemple pour les travailleurs temporaires. À cet égard, les propositions vont au-delà de l’engagement du gouvernement d’augmenter les prestations de 65 % à 70 % du salaire moyen plafonné jusqu’au 30 juin 2020. La CSC demande que les salaires soient maintenus si un travailleur est prié par son employeur de rester à la maison.(16 mars)
Canada
- Un rapport du CLC a publié des recommandations sur le renforcement et l’expansion des services publics et des infrastructures qui sont particulièrement pertinentes dans l’ère post-COVID-19.
Le rapport contient des actions immédiates pour faire face aux menaces et fournit une vision à long terme pour construire un secteur public durable et équitable.
Le groupe de travail du CTC appelle les gouvernements à :- Renforcer et étendre les services publics et les infrastructures pour tous ;
- Augmenter les recettes publiques ;
- Développer et améliorer les services publics ;
- Mettre fin à la financiarisation et à la facilitation de la privatisation au niveau mondial ; et
- Élargir le contrôle public sur le développement des infrastructures.
(25 juin)
- Les syndicats canadiens se sont félicités de l’élargissement du régime des prestations d’intervention d’urgence du Canada (CERB), qui vient en aide aux travailleurs qui ne peuvent pas rentrer chez eux pour le moment en raison de la pandémie.(16 juin)
- Les syndicats canadiens demandent aux gouvernements et aux lieux de travail de fournir un accès au soutien et de prendre des mesures pour prévenir les problèmes de santé mentale au travail, en raison des impacts de Covid-19.
Le Congrès du travail du Canada propose un portail en ligne sur la santé mentale au travail .(4 mai) - Le Congrès du travail du Canada (CTC) a mis en place un portail d’information reprenant l’ensemble de ses déclarations relatives à la crise.
Dès la réponse du gouvernement fédéral, le 18 mars, le CTC s’est félicité des mesures prises.
Auparavant, les syndicats canadiens avaient demandé des aides directes au revenu
pour les personnes non admissibles à l’assurance-emploi (AE), comme la prestation de soutien d’urgence et la prestation de soins d’urgence – qui font partie du train de mesures. Cependant, le CTC a jugé le montant trop modeste. Les aides directes au revenu représentent environ 1 % du PIB (3 % si l’on inclut les mesures fiscales). Le CTC a mis en garde contre la nécessité de fournir une aide au revenu à un plus grand nombre de travailleurs à l’avenir. On suppose que les mesures devront intensifier leurs efforts initiaux dans les semaines à venir. Une grande partie des mesures annoncées à ce jour visent à fournir des liquidités d’urgence aux banques et aux institutions financières et à restaurer la confiance dans les marchés de capitaux. Des éclaircissements sur l’administration des mesures sont encore nécessaires. Les besoins en congés liés aux fermetures d’écoles et de lieux de travail ne sont pas non plus satisfaits, les mesures prises au niveau provincial étant disparates. (
24 mars) - Dans un appel à la protection des droits des travailleurs marginalisés et des réfugiés dans le cadre de sa réponse au COVID-19, le CTC réitère l’appel à une action gouvernementale immédiate pour garantir : des soins de santé pour tous, y compris les personnes sans statut (par exemple les réfugiés) ; des protections complètes pour les travailleurs, y compris des congés d’urgence payés ; l’arrêt des détentions et des déportations ; un financement accru pour les soutiens communautaires, y compris les banques alimentaires ; et les abris d’urgence.(24 mars)
Danemark
- L’ accord tripartite sur le régime de compensation salariale est prolongé jusqu’au 29 août. Cette prolongation assure la sécurité des revenus des salariés pendant la période estivale. Dans le cadre de l’accord, les discussions se poursuivront sur les possibilités d’un nouveau système de distribution temporaire du travail, qui remplacerait le système de compensation salariale après le 29 août.(5 juin)
- Le syndicat académique (AC) a publié 34 propositions pour le redressement à long terme du Danemark, avec des mesures concrètes par section, allant de la croissance verte aux filets de sécurité.(19 mai)
- La FH a proposé un plan de qualification à grande échelle pour les employés en réponse à l’augmentation du nombre de chômeurs.
Dans le cadre de sa proposition en cinq points, elle plaide pour la suspension de la période d’attente avant de s’inscrire à des cours, pour l’allocation de 50 millions de DKK à des cours de courte durée et pour l’augmentation à 110 % des allocations de chômage pour ceux qui souhaitent suivre une formation de longue durée.
À elles seules, ces quatre propositions pourraient aider environ 19 000 chômeurs à rester sur le marché du travail.
Le coût de ces quatre propositions est estimé à environ 400 millions de couronnes danoises.
400 millions de couronnes.
En outre, FH propose neuf actions qui renforcent l’amélioration des compétences des nombreuses personnes qui sont au chômage ou qui risquent de le devenir en raison de la crise. Il s’agit notamment de soutenir la rotation des emplois et d’étendre plusieurs programmes existants.(1 mai) - Le Danemark est l’un des premiers pays à assouplir ses mesures de verrouillage.
Le déconfinement ne signifie toutefois pas la fin de l’accord tripartite ou d’autres mesures d’aide aux entreprises et aux travailleurs.
Ces mesures ont été prolongées et d’autres ont été ajoutées pour augmenter les dépenses d’environ 100 milliards de couronnes (15 milliards de dollars).
Le gouvernement a accepté de maintenir les mesures d’aide jusqu’au 8 juillet, soit un mois de plus que prévu.
Néanmoins, la FH a averti que les dispositions relatives à la santé et à la sécurité sur les lieux de travail pourraient ne pas être en place.
En particulier, les inspections du travail ont été inactives pendant le lock-down et devraient maintenant redoubler d’efforts.
Le syndicat présente 7 recommandations
(1) rouvrir l’inspection du travail pour qu’elle se concentre sur l’endiguement de la contagion ; (2) punir les entreprises qui violent délibérément les dispositions des autorités et contribuent ainsi à accroître l’infection ; (3) donner la priorité aux plaintes et aux enquêtes concernant les entreprises qui ne respectent pas les règles ; (4) fournir des lignes directrices claires pour prévenir la propagation des infections sur le lieu de travail – y compris l’utilisation d’équipements de protection ; (5) l’autorité danoise chargée de l’environnement de travail met en place un groupe de travail avec la participation du Conseil de l’environnement de travail. Le groupe de travail doit garantir des lignes directrices claires et une communication coordonnée. (6) Le recours à la disposition de force majeure sur le temps de repos et les jours de congé est supprimé, car la situation de Corona semble être sous contrôle et ne justifie donc plus que l’on déroge aux règles. (7) Les travailleurs étrangers présents ici et maintenant doivent être placés en quarantaine pendant 14 jours – dans le but de leur garantir les mêmes conditions de travail. (
20 avril) - La Confédération danoise des syndicats (FH) a publié en anglais un aperçu de toutes les mesures prises par Covid-19, y compris celles mentionnées ci-dessous.
Entre-temps, l’accord tripartite a été ajusté: l’indemnité versée par le gouvernement est passée de 23 000 DKK et 26 000 DKK à 30 000 DKK (environ 4 000 euros). Les obligations et les exigences restent les mêmes.(27 mars) - Un accord tripartiteau niveau national
devrait permettre d’atténuer les conséquences imminentes sur le plan financier et sur le marché du travail. Le gouvernement s’est engagé à couvrir 75 % du salaire mensuel d’un employé à temps plein, dans la limite de 23 000 DKK (3 100 euros) par mois, les 25 % restants étant payés par l’entreprise, lorsque les employés risquent d’être licenciés. Pour les travailleurs temporaires ou à court terme, le gouvernement propose de couvrir jusqu’à 90 % du salaire, dans la limite de 26 000 DKK (3 500 euros) par mois. Jusqu’à présent, l’accord couvre les entreprises privées qui, autrement, devraient licencier au moins 30 % ou plus de 50 employés. Le nouveau régime de compensation salariale sera valable jusqu’au 9 juin 2020, avec effet au 9 mars 2020. (
15 mars) - La question de l’indemnisation des indépendants a été abordée dans le cadre de nouvelles mesures gouvernementales qui ont été accueillies favorablement par les syndicats, car elle n’était pas couverte par l’accord tripartite. Les nouvelles mesures offriront une compensation aux indépendants qui perdent 30 % ou plus de leur chiffre d’affaires. Le gouvernement offrira une compensation de 75 pour cent avec un maximum de 3.100 euros par mois (étendu à 4.660 euros si le conjoint est un collaborateur).(18 mars)
- Un accord dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration a été complété par un engagement du gouvernement à couvrir jusqu’à 90 % du salaire des employés du secteur de l’hôtellerie et de la restauration pour les travailleurs licenciés(17 mars).
Estonie
- Le principal accord tripartite concerne les mesures de soutien élaborées dans le cadre du fonds estonien d’assurance chômage.
Par ailleurs, les travailleurs estoniens sont relativement bien protégés par la loi sur le contrat de travail.
Elle autorise notamment les employeurs à réduire le salaire ou le temps de travail pendant trois mois pour des raisons économiques, tout en limitant les réductions de salaire au salaire minimum légal.
Depuis l’état d’urgence déclaré par le gouvernement le 12 mars, le Fonds d’assurance chômage (gouvernance tripartite) a élaboré des mesures pour aider les employés et les employeurs touchés par la situation.
Une subvention temporaire (introduite le 19 mars) complète la réglementation prévue par la loi sur les contrats de travail.
Le montant de la subvention s’élève à 70 % du salaire mensuel moyen de l’employé.
Le montant maximum de la subvention est de 1 000 euros par employé et par mois.
L’employeur doit verser un salaire d’au moins 150 euros à l’employé.
Le reste est payé par le Fonds d’assurance chômage (taxe de sécurité sociale, taxe d’assurance chômage et pension obligatoire par capitalisation, et impôt sur le revenu).
Il est important de noter que la conditionnalité est attachée au respect d’au moins deux des conditions suivantes :- l’employeur doit avoir subi une baisse d’au moins 30 % de son chiffre d’affaires ou de ses recettes pour le mois au cours duquel il demande la subvention par rapport au même mois de l’année précédente ;
- l’employeur n’est pas en mesure de fournir du travail à au moins 30 % de ses employés ;
- l’employeur a réduit les salaires d’au moins 30 % de ses employés d’au moins 30 % ou jusqu’au salaire minimum.(30 avril)
- Tous les syndicats ont négocié et certains négocient encore avec les employeurs/organisations d’employeurs sur les mesures de riposte possibles. Il y a quelques changements (généralement temporaires) dans les conventions collectives – (réduction des salaires et/ou du temps de travail afin de recevoir une aide de l’Etat, report de l’entrée en vigueur des termes des conventions collectives (accord salarial dans le secteur des autobus).(30 avril)
Finlande
- Le 12 mai, les partenaires sociaux finlandais se sont mis d’accord sur des revendications communes:
- La prolongation des modifications de la législation du travail et des allocations de chômage jusqu’au 31 décembre 2020
- suspension de la période maximale de paiement et du calcul des indemnités journalières de chômage sur la base des licenciements jusqu’au 31 décembre 2020
- soutenir la liquidité du Fonds pour l’emploi
- le remboursement des tests de dépistage du coronavirus dans le cadre des soins de santé au travail par le biais d’un financement tripartite (50/50).
- introduire un système de transferts du gouvernement central vers les collectivités locales qui enregistrent déjà des pertes élevées de 2 milliards d’euros dans leur budget.(12 mai)
- Le nombre de licenciements augmente légèrement selon les nouvelles estimations de la SAK. Le nombre de salariés soumis à des négociations de coopération a diminué : 107 078 personnes en mars et 37 836 personnes en avril. Malgré cette baisse, ce nombre est plus de cinq fois supérieur à celui d’avril 2019 (7 516). Ce chiffre se rapproche du record de 2009 : les négociations de coopération ont concerné environ 199 000 salariés sur l’ensemble de l’année.(13 mai)
- Les partenaires sociaux finlandais ont publié des propositions de mesures de formation et de compétences pour répondre à la crise et accompagner les travailleurs les plus touchés. Les cinq propositions portent sur (1) un financement supplémentaire séparé pour l’apprentissage en ligne ; (2) l’augmentation des offres de formation à court terme pour soutenir les secteurs en pénurie de main-d’œuvre et les chômeurs temporaires ; (3) le développement des compétences numériques ; (4) la recherche de moyens pour permettre et reconnaître l’apprentissage basé sur le travail ; et (5) l’augmentation des formations qualifiantes en ligne de courte durée (par exemple, une carte de sécurité au travail, un passeport d’hygiène, une carte d’agent de sécurité ou une carte de travail pour les pompiers).(30 avril)
- Actuellement, les confédérations syndicales sont représentées dans les groupes de travail du gouvernement, le groupe de réponse initial à l’affaire Corona et le groupe de haut niveau du gouvernement qui a été nommé le8 avril. Les syndicats discutent du suivi des mesures en cours et de leur éventuelle prolongation. Entre-temps, plus de 420 000 personnes sont en « négociations de collaboration », c’est-à-dire qu’elles risquent d’être licenciées ou de faire l’objet d’un licenciement temporaire, et cela ne concerne que les entreprises employant 20 personnes ou plus.(20 avril)
- Le nombre de travailleurs en négociation a considérablement augmenté au cours de la semaine et s’élève actuellement à 240 000 personnes, soit menacées, soit déjà licenciées temporairement. Les syndicats s’efforcent désormais de veiller à ce que les licenciements soient temporaires et n’entraînent pas de licenciements effectifs.(27 mars)
- Le 18 mars, les partenaires sociaux finlandais ont présenté au gouvernement une proposition conjointe comprenant 16 points d’action.
Cette proposition repose sur trois piliers : un allègement temporaire des cotisations de retraite des employeurs (à hauteur de 910 millions d’euros) ; des procédures de licenciement temporaire plus rapides afin de garantir que les licenciements restent une solution de dernier recours ; et la sauvegarde des moyens de subsistance.
La proposition prévoit notamment un assouplissement des périodes de licenciement et des délais de négociation en cas d’engagement.
Dans le même temps, les travailleurs seraient protégés par un meilleur accès aux prestations, notamment par le biais d’un financement de l’indemnité de licenciement.
Après sa soumission et des modifications, le gouvernement a pris des mesures basées sur l’accord et un délai réduit à 3 mois a été conclu deux jours plus tard.(24 mars) - Le ministère des affaires économiques et de l’emploi prépare les changements juridiques nécessaires pour inclure temporairement les free-lances et les travailleurs indépendants dans l’assurance chômage.
L’idée est que les entreprises soient traitées comme des entreprises à temps partiel et que, sur cette base, les individus aient droit à l’allocation de chômage.
L’amendement ne fera pas de distinction entre les différents types d’entreprises.
La modification de la loi sur la sécurité du chômage est limitée dans le temps.
Les syndicats soutiennent largement les changements proposés(24 mars) - La SAK dispose d’un portail d’information pour les syndicats et la STTK publie quotidiennement des réactions au jour le jour.
France
- Les livreurs des plateformes ont désormais accès au fonds de solidarité des travailleurs indépendants et peuvent obtenir des aides plafonnées et défiscalisées. Les syndicats réclamaient un assouplissement des conditions d’accès (et de la charge de la preuve des baisses de revenus). Ces demandes sont désormais satisfaites : les nouvelles conditions d’accès au fonds ont été assouplies, y compris rétroactivement pour le mois de mars. Toutefois, en termes de SST et de congés de maladie payés, la plupart des entreprises de plates-formes du secteur de la livraison de nourriture sont à la traîne.(10 mai)
- Demande de FO relative à l’impérieuse nécessité de négocier un accord national interprofessionnel sur le télétravail (également ici), afin d’assurer un cadre protecteur pour l’ensemble des salariés concernés. De nouvelles études montrent que le télétravail est une source de stress psychologique, surtout pour les travailleurs qui n’ont pas l’habitude de travailler sous cette forme, et qu’il n’y a pas beaucoup de conseils. L’accord potentiel devrait donc également inclure un « droit à la déconnexion ».)(14 mai)
- Dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration
92% des établissements sont encore fermés et n’ont aucune perspective de réouverture. Même si le gouvernement augmente les aides (y compris le chômage partiel) et prépare un plan de relance pour le secteur du tourisme, la fédération FGTA-FO craint des milliers de licenciements. Pour l’instant, 84% de l’ancien salaire est payé dans le cadre du régime STW, ce qui correspond à une revendication de FO. Avec les grands groupes, les syndicats ont réussi à négocier des compensations supplémentaires auprès de l’employeur. Ainsi, 100 % du salaire est maintenu au Louvre Hôtel et 90 % dans le groupe Accor. Cependant, la plupart des employeurs sont des petites entreprises et ne peuvent pas rémunérer leurs employés qui, avant la crise, étaient souvent payés au noir ou en partie au pourboire. Alors que le gouvernement met en place un plan de relance, la FGTA-FO réclame une TVA réduite à 5,5% (contre 10% actuellement) avec compensation pour les salariés. (
14 mai) - Alors que la France entame sa première semaine de déconfinement, la CFDT a publié 15 revendications politiques pour actualiser le « PACTE DU POUVOIR DE VIVRE« .
Dans une lettre adressée au Premier ministre au début du mois de mai, les 55 signataires du Pacte ont demandé que
quinze mesures indispensables à mettre en œuvre dès la fin de l’endiguement. Les organisations demandent une aide exceptionnelle de solidarité (250 euros par mois et par personne jusqu’à la prochaine rentrée scolaire) et la prolongation des dispositifs exceptionnels d’accès aux soins pour les plus démunis. Elles demandent également la création d’un fonds national d’aide au paiement des loyers et des charges pour les personnes les plus touchées, la mise en place d’une conférence sur l’investissement social et l’instauration d’une conditionnalité environnementale et sociale pour toute aide publique aux grandes entreprises. (
11 mai) - La CFDT soutient la disposition (en discussion au Parlement français) visant à étendre la couverture de l’assurance maladie et de l’assurance retraite à tous les travailleurs en chômage partiel (actuellement environ 12 millions de personnes), que leur contrat prévoie ou non des cotisations au départ(11 mai).
- Les syndicats ont dénoncé le fait qu’ils ne sont pas membres du comité chargé de suivre la mise en œuvre et l’évaluation des mesures de soutien financier aux entreprises confrontées à l’épidémie de covid-19.
Dans tous les secteurs, privés et publics, les syndicats demandent que des plans ou des protocoles de reprise soient négociés avec les organisations syndicales.
Les syndicats ont également exprimé leur inquiétude quant à l’absence de consultations concernant la réouverture des écoles(27 avril). - En évaluant si certaines de ses revendications initiales ont été prises en compte par le gouvernement, la CFDT souligne (entre autres) la prime de solidarité pour les ménages les plus pauvres (à partir du 15 mai) ; l’accès de tous les travailleurs indépendants – y compris les travailleurs des plateformes – au fonds de solidarité ; les suspensions de la réforme des allocations de chômage et de l’aide personnelle au logement ; l’interdiction de verser des dividendes aux entreprises qui bénéficient d’une aide de l’État (que ce soit par le biais d’un report de charges sociales ou fiscales, ou d’un prêt garanti par l’État). La reconnaissance du covid 19 comme pathologie liée au travail, et donc comme maladie professionnelle au-delà des secteurs de la santé et du soin, reste une revendication centrale de la CFDT. (
27 avril). - Le syndicat CFDT demande la négociation de protocoles sectoriels ou d’entreprise en vue de la levée partielle du blocage le 11 mai.
Si les partenaires sociaux discutent des mesures nationales lors de réunions régulières avec le gouvernement, des discussions devraient également avoir lieu au niveau local, sectoriel, de l’administration et de l’entreprise.
Des protocoles doivent préparer la mise à disposition d’équipements de protection (gel hydroalcoolique, masques), le respect des règles de distanciation sociale ou l’individualisation des outils de travail.
Dans le secteur public, les syndicats ne sont pas seulement demandeurs de protocoles SST mais déplorent également l’absence de dialogue social.
La CFDT maintient également sa demande d’indemnisation des personnes contaminées par le coronavirus dans le cadre de leur travail ou de leur trajet domicile-travail. À cette fin, elle demande la création d’un fonds, notamment pour couvrir les éventuels problèmes de santé pathologiques à plus long terme.(23 avril) - Après l’annonce par le gouvernement français d’un possible déconfinement progressif le 11 mai, la CGT a demandé instamment de renforcer les mesures de protection avant toute reprise du travail. Le syndicat affirme que les mesures sanitaires sont insuffisantes à ce stade. Cela concerne l’équipement des professionnels de la santé, l’absence de tests de masse et le manque de clarté concernant les méthodes de suivi mobile. La CGT dénonce l’approche adoptée qui favorise les grandes entreprises tout en laissant les travailleurs sans protection et certains secteurs encore fermés. Elle demande au gouvernement d’étendre la couverture du chômage au-delà de la crise imminente et de la porter à 100 % du salaire initial. Pour que le travail soit repris, le gouvernement et les employeurs doivent garantir des mesures de SST appropriées sur le lieu de travail, en coopération avec des agences de santé spécialisées et des inspecteurs du travail. (
16 avril) - Le 22 mars, le gouvernement a adopté une loi déclarant l’état d’urgence sanitaire. Cette loi a été suivie d’une série de décrets, les pouvoirs du Parlement étant temporairement réduits. Les nouvelles mesures comprennent des règles plus favorables pour le remboursement des congés de maladie, une augmentation de l’indemnisation de la sécurité sociale à 90 % du salaire brut et des règles plus souples en matière de chômage partiel. Plusieurs dérogations au code du travail sont également offertes aux employeurs, notamment la possibilité de modifier les dispositions relatives aux congés payés (uniquement si une convention collective est négociée au niveau de l’entreprise) et une augmentation du temps de travail dans les secteurs essentiels à la continuité économique et sociale. (
31 mars) - Dans leur réponse aux mesures du gouvernement, tous les syndicats insistent pour que le caractère temporaire des dérogations au code du travail soit confirmé. Ils demandent également plus de clarté sur ce que sont les secteurs essentiels pour la continuité économique et sociale du pays. La dérogation au code du travail en matière de temps de travail et de repos pour les entreprises des secteurs » essentiels » pouvant durer jusqu’au 31 décembre 2020, soit bien au-delà de la crise sanitaire actuelle, le syndicat FO s’inquiète de l’instrumentalisation de la crise actuelle pour affaiblir les protections et les droits existants des travailleurs.(1 avril)
- Les syndicats demandent une meilleure protection des travailleurs vulnérables et précaires.
Ils insistent sur le relèvement du plafond d’indemnisation du chômage partiel, afin que les travailleurs ne perdent pas de salaire.
Plusieurs syndicats demandent l’interdiction des licenciements, afin de protéger l’emploi. - Des accords d’entreprise et sectoriels sont en cours de négociation pour mettre en œuvre les dérogations au code du travail et pour arrêter ou réduire les activités, comme dans les secteurs du bâtiment et des travailleurs publics.
En tout état de cause, la CGT demande la cessation des activités pour les travailleurs des plates-formes numériques et une compensation salariale complète.
Deux actions collectives ont été organisées le 27 mars et le 3 avril. - Les partenaires sociaux français ont publié une courte déclaration commune sur Covid-19, affirmant le rôle essentiel du dialogue social et de la négociation collective. Ils appellent les gouvernements et les entreprises à mettre en place tous les moyens nécessaires à la santé et à la sécurité des travailleurs. Les syndicats et les employeurs ont convenu de rester en contact autant que possible et de souligner le rôle des régimes de protection sociale.(19 mars)
- Dans le secteur des services, un fonds de solidarité Covid-19 a été négocié entre une fédération syndicale et les régimes complémentaires de santé des branches de l’hôtellerie et de la restauration.
Ce fonds permet aux salariés et aux employeurs de la branche d’être totalement exonérés de cotisations pour le deuxième trimestre 2020 et de continuer à être protégés quelle que soit leur situation.
La branche des hôtels, cafés et restaurants compte 800 000 salariés et est fortement impactée par les décisions de fermeture liées à l’enfermement. - La décision du gouvernement d’exclure le secteur de la construction des mesures de chômage partiel a été sévèrement critiquée par les partenaires sociaux de ce secteur.(20 mars)
- Les fédérations du secteur aérien tirent la sonnette d’alarme face aux spéculations du secteur privé et demandent au gouvernement de garder la main sur la première compagnie aérienne française.
- Un gel des dividendes pour l’année 2020 est également demandé afin que les liquidités puissent être conservées au sein des entreprises.(25 mars)
- Plusieurs syndicats(CGT, CFDT, FO, UNSA) ont créé des pages web dédiées pour fournir des conseils pratiques aux travailleurs.
Allemagne
- La DGB demande une protection juridique dans le contexte des applications de suivi des contacts sur le lieu de travail. L’utilisation des applications devrait être volontaire et non obligatoire pour les travailleurs.(18 juin)
- Des représentants du gouvernement fédéral, de l’Agence fédérale pour l’emploi, des Länder, des syndicats et des employeurs ont publié une déclaration commune de l’Alliance pour la formation professionnelle initiale et continue et se sont mis d’accord sur des mesures visant à atténuer les effets de la crise de Corona sur la formation professionnelle en alternance. Les partenaires veulent s’assurer que les apprentis puissent poursuivre leur apprentissage et passer leurs examens malgré la situation difficile actuelle. En outre, ils poursuivent ensemble l’objectif de pouvoir offrir suffisamment de places de formation dans les années à venir.(2 juin)
- Suite aux propositions de la DGB pour une meilleure protection financière des étudiants (voir ci-dessous), les demandes n’ont pas pu être appliquées pour les étudiants, mais aussi pour les scientifiques. Le ministère de l’éducation ne propose qu’un prêt aux étudiants.
Ce prêt porte intérêt à partir de mars 2021, ce qui, selon la DGB, pourrait devenir un piège à dettes pour beaucoup.
En outre, il existe un fonds (beaucoup trop petit) qui est accordé sous forme de subvention aux étudiants qui ont eu moins de 500 euros sur leur compte bancaire au cours des trois derniers mois. Les scientifiques employés à titre temporaire à des fins de qualification peuvent être employés à titre temporaire pendant six mois de plus que ce que la loi autorise en dehors de la pandémie. La prolongation du contrat est décidée par chaque université, il n’y a pas de droit légal comme le demandent la DGB et les syndicats.(2 juin) - IG Metall demande un plan de relance économique pour garantir l’emploi, déclarant que les primes à l’achat pourraient aider l’économie et garantir l’emploi, en particulier dans l’industrie automobile.
Le syndicat IG BCE a conclu un accord qui augmente l’allocation de chômage partiel dans l’industrie chimique jusqu’à 90 %.(6 mai) - Ver.di a conclu un accord permettant le recours au chômage partiel dans le secteur public.
Cet accord tient compte des charges qui pèsent sur les municipalités en raison de la fermeture d’installations telles que les piscines publiques, les transports ou les musées.
Par conséquent, les licenciements pendant la période de chômage partiel et pendant les trois mois qui suivent sont exclus.
L’allocation de chômage partiel est portée à 90-95%.
La convention collective ne couvre pas l’administration centrale locale, ni les services sociaux et éducatifs.
Elle entrera en vigueur le 1er avril 2020 et durera jusqu’au 31 décembre 2020.
Le syndicat a également conclu un accord avec la compagnie aérienne « eurowings » permettant le chômage partiel avec une couverture allant jusqu’à 90 % du salaire net.(8 avril) - Les demandes des syndicats évoluent avec le temps.
C’est ainsi qu’IG Metall demande une augmentation de l’allocation de chômage partiel,
IG Metall demande une augmentation de l’allocation de chômage partiel. Selon les premières estimations dans leurs secteurs, les employeurs ont tendance à cotiser moins (ou à ne pas cotiser), ce qui laisse les travailleurs bien au-delà de leur revenu normal. Dans 60 % des entreprises concernées, IG Metall et les comités d’entreprise ont obtenu de l’employeur qu’il verse aux salariés une augmentation de leur allocation de chômage partiel. Dans environ 56 % de ces entreprises, cela représente plus de 80 % du salaire net, et dans 29 % des entreprises, même plus de 90 % – au lieu des 60 % légaux (67 % avec les enfants). (
17 avril) - Dans le secteur de l’hôtellerie et de la restauration, durement touché, le NGG demande unesuspension temporaire de la TVA. Cela permettrait un redémarrage pour une période limitée de six mois, au maximum jusqu’à la fin de l’année 2020. (17 avril)
- Une nouvelle position de la DGB examine une meilleure protection financière des étudiants.
De nombreux étudiants ont perdu l’emploi avec lequel ils finançaient leurs études, mais ils n’ont généralement pas droit aux allocations de chômage (type I ou II).
Ils n’ont généralement pas non plus droit aux allocations de chômage partiel.
C’est pourquoi la DGB demande la création d’un fonds d’urgence pour les étudiants et un accès plus large aux services prévus par la loi fédérale sur l’aide à l’éducation (BAföG).
Les prestations sont normalement liées à la situation financière de l’étudiant.
En outre, la DGB demande l’introduction d’une prolongation obligatoire des contrats de six mois pour les scientifiques et les professionnels de l’enseignement supérieur employés à durée déterminée.
Pour les apprentis, la DGB propose un « parapluie protecteur » : les entreprises qui accueillent des stagiaires ou des étudiants en alternance pourraient bénéficier d’un bonus financier jusqu’au 31 décembre 2020. L’objectif est de sécuriser les contrats de formation existants et de stabiliser l’offre pour la nouvelle année de formation.(20 avril) - La DGB a formulé de nouvelles demandes concernant les régimes d’emploi à court terme. Elle demande une augmentation significative des allocations de chômage partiel – jusqu’à 80 % (87 % pour les salariés ayant des enfants). Une autre revendication concerne la réglementation du lieu de travail, y compris les durées maximales de travail quotidiennes et hebdomadaires. Le gouvernement allemand a assoupli la réglementation du temps de travail à 12 heures par jour dans les secteurs essentiels. Le DGB a mis en garde contre les « heures de travail excessives » et a appelé à fixer une limite à l’assouplissement de la loi sur le temps de travail. La réglementation du gouvernement fédéral est actuellement limitée au 30 juin 2020.(9 avril)
Le DGB a publié un aperçu des accords et des mesures des syndicats allemands concernant la crise du corona :
- L’IG Metall a préparé un paquet pour l’industrie métallurgique et électrique, qui contient les points suivants :
- 80 % du salaire pendant le premier mois de chômage partiel
- 8 jours de garde d’enfants en raison de la fermeture des écoles et des jardins d’enfants pour les parents ayant des enfants jusqu’à l’âge de 12 ans, au lieu d’un salaire supplémentaire
- 5 jours supplémentaires pour la garde obligatoire des enfants, qui ne sont pas inclus dans les vacances
- La BdS et la NGG ont convenu d’un « accord collectif de corona », qui permet d’éviter aux salariés des licenciements opérationnels et de leur verser jusqu’à 90 % de leur salaire net en cas de chômage partiel.
- Ver.di a convenu d’un salaire complet dans l’industrie cinématographique s’il existe une convention collective, sinon 90 % du salaire doit être payé en cas de chômage partiel.
Ver.di a également négocié un accord sur le chômage partiel dans le secteur public, basé sur les points suivants :- Le licenciement opérationnel n’est pas possible pendant la période de chômage partiel et dans les trois mois qui suivent.
- Le salaire du chômage partiel est passé à %-95%(1er avril)
- Le DGB et le BDA ont publié une déclaration commune de solidarité dans laquelle ils s’engagent à travailler ensemble en temps de crise et présentent leurs revendications au gouvernement(13 mars).
- La DGB publie également quotidiennement de nouvelles informations à l’intention des travailleurs sur un site dédié.
Islande
- L’Islande se prépare à une levée partielle des restrictions le 4 mai, autorisant les petits rassemblements jusqu’à 50 personnes à condition qu’une distance interpersonnelle de 2 mètres soit respectée ; toutes les écoles reprendront leurs activités normales et certaines entreprises seront autorisées à rouvrir.
Le 16 avril, environ 33 000 demandes d’allocations de chômage avaient été déposées, ce qui correspond à environ 16 % du marché du travail, avec desprojections d’un taux de chômage de 14 % en mai.
C’est dans ce contexte que l’ASI a exprimé sa déception face aux nouvelles propositions économiques du gouvernement. Des mesures telles que le soutien aux chômeurs et les plans de création d’emplois dans des secteurs spécifiques ont été accueillies favorablement par les syndicats. Cependant, l’ASI souligne que certains travailleurs ne sont toujours pas soutenus, notamment les personnes souffrant de maladies sous-jacentes, les femmes enceintes et les parents qui ont perdu leur travail en raison d’activités préscolaires et scolaires limitées. En outre, aucune obligation n’a été imposée aux entreprises bénéficiant de reports d’impôts et d’aides.(23 avril) - Une déclaration tripartite commune signée le 5 mars prévoit une garantie salariale pendant la période de quarantaine. Le gouvernement islandais, la SA Confederation of Icelandic Enterprise et la Confédération islandaise du travail ont pris des engagements respectifs. Les employeurs s’engagent à encourager la rémunération continue, les syndicats à utiliser les fonds de congé de maladie lorsque les droits à congé de maladie sont épuisés, et le gouvernement à revoir l’assurance maladie islandaise afin de rembourser en partie les employeurs ou d’aider les travailleurs en quarantaine qui ne peuvent pas travailler à domicile.(5 mars)
- Depuis, la Confédération islandaise du travail (ASI) a fourni un modèle d’accord sur la réduction temporaire du temps de travail avec réduction de la rémunération, ainsi que des conseils sur la nouvelle mesure relative aux allocations de chômage partiel.
Une réduction du temps de travail accompagnée d’une réduction de la rémunération ne peut avoir lieu que sur la base d’un accord conclu entre l’employeur et le salarié.
Les travailleurs indépendants sont couverts par la législation en vigueur jusqu’au 1er juin 2020.
En cas de faillite d’une entreprise, les travailleurs reçoivent des paiements du Fonds de garantie des salaires.
Le nombre d’heures travaillées après la réduction du temps de travail doit correspondre à au moins 25 % des heures à temps plein.
Les prestations versées sont limitées à 90 % du salaire perçu avant l’entrée en vigueur de la réduction du temps de travail et ne peuvent excéder 700 000 ISK.- Les travailleurs dont la rémunération pour un poste à temps plein avant la réduction était inférieure ou égale à 400 000 ISK recevront une indemnisation complète.
- Les travailleurs dont le salaire pour un poste à temps plein avant la réduction était supérieur à 400 000 ISK reçoivent une garantie que la somme du salaire reçu de l’employeur et des allocations de chômage versées ne tombera pas en dessous de 400 000 ISK.(30 mars)
Irlande
- Le Comité des personnes handicapées du CIPT a signé une déclarationcommune
par un certain nombre de groupes de la société civile et de défense des droits de l’homme, appelant tous les acteurs étatiques à respecter leurs obligations au titre de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées (UNCRPD). Les personnes handicapées sont particulièrement vulnérables face à cette pandémie mondiale. Avec un taux de chômage global de 28,2 % qui vient d’être annoncé, les défis auxquels sont confrontées les personnes handicapées pour obtenir un travail décent à l’avenir seront considérablement exacerbés. L’ICTU appelle donc à ne pas laisser les personnes handicapées de côté lorsque la reprise économique s’amorcera. Il appelle également à faciliter le travail flexible et le télétravail pour les personnes handicapées afin d’accroître leur participation au marché du travail. (
11 mai) - Pour préparer l’assouplissement de ses mesures de confinement, le gouvernement irlandais a publié le « Protocole de retour au travail en toute sécurité« .
Ce protocole est le fruit de discussions avec les deux partenaires sociaux.
L’ICTU estime qu’il est complet, car il comporte des points destinés aux employeurs et aux travailleurs concernant la distanciation sociale, l’hygiène des mains, les premiers secours, la santé mentale, la ventilation et le chauffage, afin de réduire le risque de Covid-19 sur le lieu de travail.(8 mai) - Le gouvernement irlandais a annoncé la mise en place d’un régime temporaire d’aide au revenu.
Les autorités fiscales irlandaises doivent également publier des documents d’orientation sur la manière dont il sera mis en œuvre.
Ce régime devrait permettre de maintenir le revenu net des travailleurs gagnant jusqu’à environ le salaire moyen.
Le Congrès des syndicats irlandais (ICTU) a immédiatement réagi en se félicitant de cette mesure (la réponse du syndicat SIPTU est disponible ici).
Cette initiative a effectivement pris son envol avec une lettre que l’ICTU a envoyée au Premier ministre le mercredi 18 mars, suivie d’une proposition le lendemain. Le nouveau régime prévoit une subvention salariale temporaire de 70 % du salaire jusqu’à un montant hebdomadaire maximum non imposable de 410 euros par semaine, afin d’éviter les licenciements. Les travailleurs qui ont perdu leur emploi, y compris les indépendants, reçoivent une allocation de chômage améliorée de 350 euros par semaine (contre 203 euros auparavant) – il en va de même pour les indemnités de congé de maladie.(30 mars)
Israël
- Une convention collective a fixé les conditions de la réouverture du secteur public. Le ministère des finances et la Histadrut ont convenu que ceux qui ne sont pas autorisés à reprendre le travail en vertu des restrictions actuelles recevront 80 % de leur salaire (12,5 % seront considérés comme un paiement anticipé qui sera restitué dans un délai de 10 mois après leur retour au travail). Dans l’ensemble, les coûts salariaux sont pour l’instant à la charge de l’employeur (contrairement aux accords de crise précédents où les coûts étaient également supportés par l’employé). L’accord est valable jusqu’à la fin du mois de juin.(3 mai)
- Pour soutenir les travailleurs indépendants et les freelances, la Histadrout et la Chambre israélienne des organisations et des entreprises indépendantes ont l’intention de coopérer. Dans une déclaration commune adressée au gouvernement, elles demandent le versement immédiat des allocations de chômage aux travailleurs indépendants, selon les mêmes règles et les mêmes droits que les salariés.(20 avril)
- Le 30 mars 2020, le plan de réponse économique du gouvernement au COVID-19 a été publié.
Basé sur quatre piliers, il prévoit l’allocation d’une aide financière de 70 milliards de NIS.
Le paquet a été jugé insuffisant par les syndicats.
Ils réclament notamment un plan d’urgence pour l’industrie aéronautique. - La Histadrut a annoncé son intention de créer un syndicat pour les travailleurs indépendants et de leur fournir des services juridiques en temps de crise.(1er avril)
- Une convention collective du secteur public a été conclue le 18 mars pour garantir les congés payés.
Ces congés seront déduits des droits à congés annuels.
L’accord s’appliquera aux fonctionnaires, aux autorités locales et aux autres employés du secteur public.
La convention collective prévoit également la mise en place d’un fonds de vacances commun par les partenaires sociaux pour aider les travailleurs qui n’ont pas accumulé suffisamment de jours de vacances, selon le principe de la garantie mutuelle.
Dans le même temps, la Histadrut demande au gouvernement de sécuriser l’épargne retraite suite à un rendement négatif en mars.
Elle demande la tenue de discussions urgentes sur ce sujet(23 mars). Suite à la convention collective visant à réglementer l’emploi dans le secteur public, la Histadrut négocie à présent les conditions de la période de crise prolongée et du retour au travail.(1er avril) - La Histadrut et le gouvernement ont exprimé leur intention de signer une convention collective qui réglementera l’emploi des travailleurs du secteur public pendant la crise COVID-19. Les travailleurs non essentiels bénéficieront d’un congé obligatoire rémunéré, pris sur leurs congés annuels. Les employeurs du secteur public et les syndicats mettront en place un fonds commun de jours de vacances pour les situations d’urgence.(16 mars)
Italie
- Les trois affiliés du TUAC (CGIL, CISL et UIL) ont conjointement appelé à une extension des mesures du filet de sécurité sociale car ils voient des problèmes de liquidité se profiler.
Tous trois soutiennent également la position de la CES sur le plan de relance de l’UE.
Quelques jours auparavant, les trois centrales syndicales ont également appelé à des changements dans le décret de relance :- de nouveaux investissements pour construire des infrastructures matérielles et immatérielles essentielles, y compris des réseaux numériques
- une réforme fiscale globale commençant par la lutte contre l’évasion fiscale
- une nouvelle politique de développement industriel et éco-durable, en utilisant également les ressources mises à disposition par l’Union européenne pour les secteurs et les activités stratégiques dans les régions et pour l’emploi stable et de qualité
- un renforcement des politiques sociales et du secteur public (éducation, formation, santé et sécurité sociale).(17 juin)
- Le COVID-19 est désormais classé comme accident du travail en Italie. Les syndicats se sont félicités de cette décision. Toutefois, ils demandent des précisions sur la responsabilité des entreprises et la charge de la preuve. L’Institut national d’assurance contre les accidents du travail (INAIL) a adopté le critère de la vraisemblance, lié au principe de la présomption simple, et le critère logico-scientifique lié à un principe de présomption qualifiée. L’INAIL a distingué deux catégories fondamentales de travailleurs. La première catégorie comprend les travailleurs exposés à un risque élevé pour la santé, tels que, tout d’abord, les travailleurs du secteur de la santé et ensuite tous les travailleurs qui sont en contact avec le public / les utilisateurs (tels que, par exemple, les employés de bureau, les caissiers, les banquiers, les employés chargés du nettoyage dans les établissements de soins de santé, etc.) La deuxième catégorie comprend tous les autres travailleurs. La première catégorie n’est pas figée. En attendant, les travailleurs de la deuxième catégorie doivent prouver que le virus a été contracté sur le lieu de travail. (
22 mai) - La relance de l’économie prend forme.
Les syndicats soulignent la nécessité d’investissements de qualité dans le cadre du « décret de relance ». Selon la CISL, cela impliquerait « des transferts non remboursables, un soutien immédiat en liquidités pour les PME et l’établissement d’un lien entre les « moteurs » de l’innovation, les nouvelles technologies, les investissements dans la construction et les politiques de la chaîne d’approvisionnement qui rachètent les secteurs les plus touchés : l’industrie manufacturière et l’industrie, mais aussi le tourisme, le transport et la logistique ».
Dans le cadre du décret, certains fonds de solidarité pourraient être réduits de manière drastique – comme dans les secteurs de l’artisanat et de l’administration – ce que les syndicats ont critiqué.
(11 mai) - Le« Protocole partagé pour la régulation des mesures de lutte et d’endiguement de la propagation du virus Covid-19 sur le lieu de travail » (initialement signé le 14 mars) a été renouvelé entre le gouvernement et les partenaires sociaux.
Les mesures de confinement seront assouplies le 4 mai – progressivement.
Le protocole fait partie d’un décret.
Deux protocoles spécifiques pour le secteur des transports et de la construction sont annexés.
Plus précisément, le protocole actualisé comprend :- Droit à l’information sur les mesures gouvernementales, sur les obligations et les droits en cas de symptômes pouvant être liés à la maladie COVID-19 ;
- L’accès aux lieux de travail rendus plus sûrs par la mesure de la fièvre, potentiellement par des tests ;
- Procédures et heures d’entrée spécifiques pour les fournisseurs externes et extension des mesures aux entreprises sous-traitantes
- Obligation de nettoyage et d’assainissement périodique des lieux de travail
- Disponibilité de détergents, de gel désinfectant et d’équipements de protection individuelle : utilisation de masques de protection, si possible production autonome de gel conformément aux directives de l’OMS ; lorsque la distance physique d’un mètre n’est pas possible et dans les zones partagées, l’utilisation de masques de protection est obligatoire ;
- Organisation du travail, équipes et travail intelligent : le travail intelligent devrait être privilégié et, lorsque cela n’est pas possible, les modules de production pourraient être revus.
À ce titre, les équipes devraient être réorganisées de manière à réduire autant que possible les contacts ; tous les déplacements professionnels et les formations sont suspendus ; - Dispositions spécifiques lorsqu’un travailleur présentant des symptômes est détecté sur le lieu de travail
- La mise en place de comités de suivi pour la mise en œuvre du protocole.(24 avril).
- Après un accord pour le secteur public (3 avril), des accords de branche au niveau national ont été négociés dans les secteurs de la santé et de la propreté, et la CGIL FP a obtenu des dispositions particulières pour le personnel de la police municipale lui assurant l’égalité de traitement avec la police nationale sur les mesures d’accès et de protection des EPI, la plénitude des pouvoirs et une prime compensatoire(23 avril).
- Le gouvernement italien a introduit une liste d’activités économiques « essentielles » qui pourraient continuer à fonctionner dans les circonstances actuelles.
La liste comprenait quelque 80 codes à deux chiffres d’ATECO 2007 (la version italienne des activités Nace Rev. 2 de l’UE), ce qui a été jugé assez important par les syndicats.
La CGIL-CISL-UIL a réagi en brandissant la menace d’une grève générale et les consultations entre les syndicats et le gouvernement se sont poursuivies jusqu’à mercredi, aboutissant à une liste révisée et raccourcie d’ activités économiques jugées « essentielles », grâce à un examen approfondi au niveau des 4 chiffres (sous-secteurs).
Les syndicats la définissent comme un « travail commun important » et un « grand résultat ».(27 mars) - Plusieurs revendications syndicales ont été prises en compte dans le décret gouvernemental « Care Italy ». Ce décret prévoit un financement de 25 milliards d’euros et a mobilisé 350 milliards d’euros de ressources. Les mesures comprennent un fonds d’indemnités de licenciement, un congé parental payé extraordinaire, des compensations uniques pour les travailleurs indépendants, les artistes et les travailleurs agricoles, le financement des PME et le report des échéances fiscales, entre autres. Les mesures importantes comprennent également 12 jours supplémentaires de congés payés ; l’inclusion des jours de quarantaine dans le congé maladie ; et 60 jours de suspension des licenciements collectifs et individuels pour motif économique.(18 mars)
- La CGIL, la CISL et l’UIL ont décidé de faire un don financier sur fonds propres et lanceront un appel aux dons.(18 mars)
- Le gouvernement a publié un « protocole conjoint visant à réglementer les mesures destinées à combattre et à contenir la propagation du Covid-19 sur les lieux de travail« , qui comporte 13 points d’action à mettre en œuvre par les syndicats et les employeurs, respectivement, à la suite des pressions exercées par les syndicats pour prévenir la pression au travail pour les travailleurs de première ligne et la contagion sur le lieu de travail.
Le code de conduite prévoit que ces mesures soient reproduites en vue d’autres mesures concernant les filets de sécurité sociale, les modalités de travail intelligentes et l’objectif général de maintenir l’activité économique tout en garantissant des environnements de travail sûrs (y compris par le biais de protocoles).
Il inclut également les congés payés négociés par les conventions collectives, l’appel à des accords spécifiques dans les secteurs d’activité(14 mars).
Japon
- RENGO a lancé un appel à des mesures globales contre le ministère de la revitalisation économique. Il a mis l’accent sur trois piliers essentiels : 1. Donner la priorité à la prévention de la propagation du COVID-19, étant donné que la situation actuelle s’aggrave de jour en jour ; 2. prendre des mesures urgentes pour que les gens soient rassurés dans leur vie quotidienne et que les entreprises poursuivent leurs activités ; 3. protéger les emplois par toutes les mesures possibles, y compris l’augmentation de la subvention à l’emploi. L’utilisation et le montant de la subvention ont été jugés insuffisants.(7 avril)
- RENGO a adressé une série de demandes
au gouvernement à la suite d’une vague de mesures prises (y compris la fermeture d’écoles et d’établissements d’enseignement). Il s’agit notamment de (1) garantir des lieux sûrs, y compris des programmes de garde d’enfants après l’école ; (2) informer les employeurs et les travailleurs de manière adéquate afin de mettre en place un système de subvention et d’empêcher les licenciements, de sorte que les parents puissent prendre des congés en raison de la fermeture de l’école ; (3) fournir un soutien et introduire le système de subvention, ainsi qu’utiliser la subvention d’ajustement à l’emploi, pour les micro, petites et moyennes entreprises qui seront confrontées à un changement radical de l’environnement commercial, afin qu’elles puissent garantir leurs emplois. (
5 mars)
Corée
- Pour la première fois en 21 ans, la Fédération des syndicats coréens (FKTU) et la Confédération coréenne des syndicats (KCTU) s’engageront conjointement dans des dialogues tripartites. Les priorités syndicales dans la crise restent une garantie d’emploi complète et des interdictions de licenciement, ainsi que l’extension de l’assurance-emploi obligatoire à davantage de catégories de travailleurs.(12 mai)
- La Corée a été l’un des premiers pays à utiliser des outils de traçage numérique pour lutter contre la propagation du virus.
La KCTU s’est jointe à une coalition plus large d’organisations de la société civile pour soulever des points critiques concernant la divulgation du parcours d’un patient confirmé par géolocalisation(26 mars) ainsi que l’introduction de bracelets électroniques pour tracer les personnes en auto-isolement(10 avril).
La déclaration commune soulève les questions de la proportionnalité, de la protection des données personnelles lors de leur collecte et de la nécessité de limiter ces mesures dans le temps. - La FKTU a soumis une série de recommandations au Conseil économique, social et du travail (ESLC), demandant des mesures d’urgence pour la sécurité de l’emploi et la protection des salaires. L’ESLC est un organe tripartite. Dans un premier temps, il a publié le 6 mars une « Déclaration tripartite pour surmonter la crise provoquée par le COVID-19 ». Cette déclaration a débouché sur la création d’un comité spécial chargé des aspects sociaux, de l’emploi et de la restructuration de la crise. Dans son mémoire de suivi, la FKTU souligne la nécessité d’interdire les licenciements. Elle demande d’étendre l’accès aux programmes de maintien dans l’emploi à d’autres catégories de travailleurs, notamment les conducteurs de bus publics, qui voient leur temps de travail diminuer, ainsi que les transporteurs, les sociétés d’assistance au sol et les sous-traitants. D’autres points concernent le soutien aux travailleurs dont le temps de travail est réduit, le renforcement des inspections du travail et des rapports afin d’empêcher les employeurs de forcer les travailleurs à prendre des congés non rémunérés. Le rapport souligne également que seuls 49,9 % des travailleurs sont couverts par l’assurance-emploi. La FKTU appelle également à la création d’emplois dans le secteur public. (
22 avril)
Luxembourg
- Les trois centrales syndicales, la CGFP, le LCGB et l’OGBL, ont publié une position commune déplorant l’absence de dialogue social.
Leurs appels à convoquer une réunion tripartite ont été ignorés, de même qu’une réunion du comité de coordination tripartite. Les syndicats ont également été négligés dans l’élaboration de la stratégie de sortie du gouvernement. Une série de commentaires de fond sur cette stratégie a été publiée par la Chambre des salaires à la fin du mois d’avril. La position commune souligne que l’approche rapide du gouvernement concernant la nouvelle loi sur la pandémie ne laisse pas beaucoup d’espace pour les contributions. Les trois syndicats demandent une réunion d’urgence avec le Premier ministre, indépendamment de toute réunion tripartite.(12 mai) - Les syndicats ont salué la révision de la législation sur le temps de travail d’urgence , qui allège les contraintes pesant sur les travailleurs essentiels. Ainsi, l’application de la catégorie « secteur essentiel » a été limitée.(7 mai)
Nouvelle-Zélande
- Le Conseil des syndicats de Nouvelle-Zélandea lancé une pétition demandant des congés de maladie plus accessibles et plus longs à la lumière du virus Corona :
- étendre le programme d’aide au congé COVID-19 à l’année prochaine, le rendre plus facile d’accès et couvrir toute personne présentant les symptômes du COVID-19.
- Augmenter progressivement le nombre minimum légal de jours de congé de maladie rémunérés de 5 à 10 jours au cours de l’année prochaine, avec le soutien du gouvernement pour aider les petites entreprises.
- Mettre en place des congés de maladie pour les personnes qui doivent s’occuper de personnes à charge, comme leurs enfants ou leurs parents.
- Suppression de la période d’attente de six mois pour bénéficier d’un congé de maladie lorsque vous commencez un nouvel emploi.
- Se débarrasser de la modification de la loi du Parti national qui peut exiger un certificat médical après un seul jour de congé de maladie.(3 juin)
- Le Conseil des syndicats
a publié une déclaration saluant le train de mesures du gouvernement comme une bonne réaction immédiate. Il a appelé les employeurs et les entreprises à prendre des mesures parallèles pour ralentir la propagation du virus et permettre à tous les travailleurs (quel que soit leur statut) de s’isoler ou de prendre un congé de maladie. Le nouveau régime de subventions salariales est considéré comme un bon moyen de soutenir les entreprises. Les 500 millions de dollars supplémentaires destinés aux services de santé devraient servir à soutenir spécifiquement les travailleurs du secteur de la santé. Le « Conseil » a également invité les employeurs à collaborer avec les syndicats pour préparer les secteurs critiques (soins aux personnes âgées, nettoyage, personnel de santé, secteur public, commerce de détail et hôtellerie). (
18 mars)
Pays-Bas
- Les jeunes travailleurs de moins de 35 ans ont eu recours à l’aide sociale dans une proportion de plus de 60 % depuis le début de la crise de la Covid-19. La FNV rapporte que beaucoup d’entre eux sont des travailleurs flexibles qui n’ont pas été en mesure de conserver leur emploi.L’allocation de chômage de courte durée dure trois mois. Les syndicats demandent la prolongation de cette période dans le contexte actuel.(6 juin)
- Une enquête de la FNV auprès des chauffeurs de taxi montre que 71% d’entre eux prévoient d’arrêter leur activité l’année prochaine. Pour les chauffeurs de taxi de plateforme (qui travaillent principalement pour Uber), le pourcentage qui prévoit d’arrêter (76%) est plus élevé que pour les chauffeurs de taxi indépendants qui conduisent devant un centre de taxis (68%).(4 juin)
- Après le scandale de l’épidémie de Corona parmi les travailleurs migrants de l’industrie de la viande (dont 90 % sont originaires d’Europe de l’Est), la FNV dénonce l’insalubrité des conditions de transport et de travail.
En soi, il s’agit d’un problème de longue date pour le mouvement syndical néerlandais, mais la crise du Covid-19 l’a encore exacerbé, notamment en ce qui concerne la dépendance des travailleurs migrants à l’égard des employeurs, y compris en ce qui concerne leur logement.
Un rapporten ligne contenant lavision du syndicat sur la migration équitable des travailleurs et les solutions aux problèmes structurels a été transmis au parlement.(22 mai) - Des dizaines de milliers de travailleurs domestiques se retrouvent soudainement sans travail et sans revenus, mais ne peuvent souvent pas compter sur la sécurité sociale. La FNV a donc demandé au gouvernement, dans une lettre, de venir en aide à ces travailleurs.(29 avril)
- Avec l’augmentation des achats en ligne et du commerce électronique pendant la crise, la FNV a annoncé la relance des négociations de la convention collective avec DHL Parcel – y compris sur l’intensification du travail et les conditions.(29 avril)
- La FNV Young & United et le Syndicat national des étudiants (LSVb) demandent une solution pour les étudiants qui, en raison de leur perte de revenus, se retrouvent dans une situation financière difficile. Cet appel du LSVb et du FNV Young & United au cabinet suggère une aide au revenu minimale de 530 euros par mois pour couvrir les frais de base.(29 avril)
- Les partenaires sociaux ont exprimé leur soutien aux mesures d’urgence du gouvernement.
Ces mesures pangouvernementales visent à permettre « aux entreprises de continuer à payer leur personnel, à combler le fossé pour les travailleurs indépendants et à permettre à l’argent de rester dans les entreprises grâce à des régimes fiscaux assouplis, à des compensations et à des facilités de crédit supplémentaires« .
Le paquet comprend un arrangement temporaire de 3 mois pour la compensation des coûts salariaux mis en place pour éviter les licenciements, des compléments de revenus pour les travailleurs indépendants et les entrepreneurs indépendants (pour atteindre un niveau minimum), ainsi que des régimes de compensation, des crédits d’impôt et d’autres mesures pour les secteurs et les PME touchés.
La FNV a salué le fait que les mesures s’étendent aux travailleurs indépendants et non permanents, en plus des employés réguliers.(17 mars)
Norvège
- Une modification de la réglementation permet désormais de combiner les allocations de chômage et la formation.
Ce nouveau régime temporaire est en vigueur jusqu’au 1er septembre. Normalement, les allocations et la poursuite d’une formation ne peuvent pas être combinées.(22 avril) - Les lourdes mesures prises pour réduire la propagation du COVID-19 ont eu de graves répercussions sur le marché du travail et l’économie norvégienne.
Les politiques du gouvernement (introduites principalement les 20 et 27 mars) couvrent un large éventail de mesures de soutien aux entreprises tout en étendant les prestations à tous les travailleurs en congé de maladie, mis au chômage partiel ou licenciés.
Toutes les conventions collectives existantes et en vigueur sont prolongées jusqu’au 21 août.
La coopération tripartite a été très active pendant la crise.
Bien qu’ils aient été majoritairement consultés, les syndicats n’ont pas approuvé toutes les mesures prises.
Le syndicat YS a donc présenté d’autres demandes et recommandations pour limiter l’impact économique de la crise :- Une prolongation de la période de 20 jours avec un salaire complet pendant les licenciements temporaires si leur nombre a atteint plus de 300 000 d’ici le 23 avril.
- Une extension des prestations de soins en fonction des fermetures partielles d’écoles qui ont été maintenues.
- Les salariés qui se voient refuser un emploi en raison de la réglementation Covid-19 doivent être indemnisés.
- Une garantie de prêt hypothécaire pour les particuliers et pas seulement pour les entreprises ;
- La couverture des coûts fixes pour les entreprises qui ne peuvent pas reprendre leurs activités en raison de mesures de fermeture ;
- Des régimes de subventions (sur la base d’une demande) et des régimes de garantie de prêt à durée prolongée pour les secteurs les plus touchés, tels que le tourisme ;
- Les entreprises qui bénéficient d’une aide publique ne doivent pas verser de dividendes ni de primes en 2020.
- Un nouveau financement pour la formation et l’éducation des employés des industries qui licencient actuellement.(23 avril)
Espagne
- L’approbation par le gouvernement d’un revenu minimum vital visant à lutter contre la grande pauvreté est appréciée positivement par les CCOO et l’UGT pour trois raisons : il s’agit d’une revendication historique des deux organisations (présentée sous forme de proposition il y a quatre ans), sa mise en œuvre est immédiate et elle comble l’une des lacunes du réseau de protection sociale dans notre pays.
La crise a encore accentué cette nécessité.
Le régime bénéficiera à environ 2 millions de personnes.
(4 juin) - Alors que les nouveaux chiffres de l’emploi pour le mois de mai indiquent un retour progressif au travail en raison de la levée partielle du confinement, CCOO rappelle qu’entre mars et avril, près d’un million d’emplois ont été perdus et que le chômage a augmenté de six cent mille personnes, avec trois millions de personnes en ERTE. « Sans les mesures extraordinaires adoptées (limitation des licenciements, ERTES, liquidités des entreprises, etc.), les dommages causés au tissu productif et la destruction d’emplois auraient été bien plus importants« , affirme le secrétaire à l’emploi de CCOO. Les syndicats appellent à prolonger le régime au-delà du 30 juin.(2 juin)
- Le règlement sur l’emploi temporaire (ERTE) est prolongé jusqu’au 30 juin par un accord tripartite, affectant plus de 3 millions de travailleurs.
Les organisations syndicales CCOO et UGT et les organisations patronales CEOE et CEPYME, ainsi que le gouvernement, ont signé un accord sur la prolongation des dossiers de suspension de l’emploi temporaire (ERTE) et leurs conditions, qui a été reflété dans le décret-loi royal 18/2020 du 12 mai(document de synthèse).
La plupart des ERTE prendront fin le 30 juin.
Avant cette date, les entreprises commenceront à payer des cotisations sociales plus élevées pour les employés maintenus dans les ERTE et moins élevées pour ceux qui sont restés actifs.
Actuellement, les cotisations sociales sont nulles pour les entreprises de moins de 51 travailleurs et ne représentent que 25 % du coût normal pour les entreprises de plus de 51 travailleurs.
Dans son évaluation, l’UGT souligne que l’accord offre des garanties en matière d’emploi et contribue à éviter les licenciements tout en donnant aux entreprises la confiance nécessaire pour redémarrer leurs activités.(11 mai) - L’UGT demande instamment de réglementer et de promouvoir le télétravail dans les négociations collectives et dans le cadre du dialogue social. Selon l’UGT, seuls 4 % des accords signés en 2019 comportaient de telles clauses.(12 mai)
- Une plainte antérieure de l’UGT concernant le travail sur plate-forme pendant l’épidémie a été suivie d’une évaluation de la direction spéciale de l’inspection du travail. Les plates-formes en question – principalement dans le secteur de la livraison (nourriture, marchandises) – ne répondaient pas à la plupart des normes de protection de la santé et de la sécurité au travail. L’UGT estime toutefois que la réponse de l’inspection du travail doit aller au-delà des recommandations.(18 mai)
- Le secrétaire à l’environnement et à la mobilité de CCOO a présenté un document qui comprend des propositions politiques et économiques pour que la sortie de la crise provoquée par CIVID-19 se fasse en tenant compte du fait que la société est également plongée dans une crise climatique et environnementale.(14 mai)
- Les CCOO et l’UGT insistent sur le fait que l’activité économique ne peut reprendre que si la santé et la sécurité sont garanties, à la fois pendant le trajet vers le lieu de travail et sur le lieu de travail.(12 avril)
- Les CCOO ont mis en place une ligne téléphonique gratuite et une adresse électronique afin que les travailleurs qui ont des questions d’ordre social liées à l’urgence sanitaire puissent recevoir des informations et des conseils. Le secrétaire général des CCOO invite également les travailleurs des PME qui ne sont pas représentés par un syndicat à s’adresser à un syndicat local ou à l’inspection du travail pour signaler le non-respect des protocoles de sécurité.(14 avril)
- Les syndicats ont réussi à faire modifier les dispositions du ministère de la santé relatives au retour des travailleurs sociaux et des travailleurs de la santé à leur poste après avoir été affectés par le COVID-19.
Désormais, ils ne reprennent le travail qu’après avoir subi un test négatif.
Les directives initiales (31 mars) prévoyaient une reprise du travail sept jours après les premiers symptômes et, s’ils se sentaient mieux, le port d’un masque et l’évitement de tout contact avec les patients à risque(14 avril). - Le CCOO a exigé des mesures urgentes du gouvernement contre les licenciements Le syndicat reconnaît les mesures prises pour éviter les licenciements. Le syndicat reconnaît les mesures prises pour éviter les licenciements. On suppose que des centaines de milliers de personnes seront temporairement suspendues. Cependant, les entreprises semblent licencier des travailleurs sans recourir à des programmes d’emploi à court terme, tout en bénéficiant de mesures de liquidité. Les CCOO appellent à prévenir les licenciements de travailleurs à durée déterminée et de travailleurs temporaires. Elles se réfèrent aux mesures italiennes d’interdiction temporaire des licenciements économiques et d’imposition de conditions aux entreprises. Pour les travailleurs qui ont été victimes de ces licenciements non protégés et qui n’ont accès à aucune prestation ou subvention, des prestations supplémentaires sont demandées. (
25 mars) - Le gouvernement a publié une nouvelle série de mesures d’urgence par décret royal (voir la page d’information de l’UGT).
Les partenaires sociaux ont accueilli favorablement ces mesures qui comprennent un engagement de financement à hauteur de 200 000 milliards d’euros (20 % du PIB annuel) provenant de ressources privées et publiques, des mesures de protection de l’emploi qui permettent de réduire le temps de travail, des licenciements temporaires, le télétravail, la facilitation de l’indemnisation des travailleurs indépendants et des exonérations de sécurité sociale, ainsi que des mesures de liquidité pour les entreprises, également pour éviter les licenciements(17 mars). - L’UGT Comercio et CCOO Servicios ont obtenu un accord pour les travailleurs des supermarchés. Celui-ci prévoit une réduction du temps de travail, une augmentation du nombre de travailleurs à temps partiel et la garantie que chaque travailleur soit équipé de masques et de gants. Les syndicats demandent également une compensation financière pour la charge de travail supplémentaire, une limitation du nombre de personnes autorisées à entrer dans les magasins et des restrictions plus strictes en matière de distance entre les clients afin d’éviter la propagation du virus.(18 mars).
- Les syndicats et les organisations d’entreprises ont envoyé un ensemble de demandes communes au gouvernement.
Les propositions des CCOO et de l’UGT, du côté syndical, et de la CEOE et du CEPYME, du côté patronal, demandent un décret-loi royal en plus des mesures relatives au marché du travail et à la sécurité sociale.
Elles demandent un décret-loi royal ainsi que des mesures relatives au marché du travail et à la sécurité sociale.
Les demandes concernent – Chômage partiel par force majeure – Causes économiques, techniques et organisationnelles de la production – Protection des travailleurs intermittents – Situation d’isolement ou de contagion des travailleurs – Mesures pour compenser la fermeture des centres scolaires, des centres pour personnes dépendantes et les restrictions à la mobilité – Travail mobile(12 mars).
Suède
- La « Jeunesse du 6F« , une collaboration entre les syndicats suédois Byggnads (ouvriers du bâtiment), Elektrikerna (électriciens), Målarna (peintres), Fastighetsanställdas Förbund (association des employés de l’immobilier) et Seko, a lancé une campagne contre la détérioration des conditions de travail en Suède et les politiques néolibérales du gouvernement.(17 juin)
- Le syndicat suédois des travailleurs de la construction, Byggnads, négocie avec la fédération patronale Byggföretagen l’extension de sa convention collective, afin de minimiser l’impact négatif de Covid-19.(9 juin)
- Face aux inquiétudes croissantes concernant le chômage de longue durée, les syndicats suédois(LO et TCO entre autres) ont vivement critiqué la proposition de la commission de la loi sur la protection de l’emploi (LAS) soumise au gouvernement en vue de l’adoption d’une nouvelle législation.
Cette proposition laisserait plus de place aux licenciements arbitraires, affaiblirait la position de négociation de l’employé et sa capacité à contester les licenciements non fondés, et réduirait les coûts de licenciement pour les employeurs.
Cette proposition peut également être considérée à la lumière des nouvelles projections des économistes syndicaux, qui prévoient que le chômage atteindra 10 % d’ici la fin de l’année.
Ils recommandent ensuite « des investissements dans l’éducation et la restructuration, la construction d’infrastructures et de logements, l’aide sociale municipale et une politique de distribution favorable »(4 juin). - Dans une lettre commune, la LO, la TCO et la Saco ont demandé au gouvernement desupprimer temporairementla limite de temps pour les participants à la garantie d’emploi et de développement. Les syndicats affirment que rLa suppression de la limite de 450 jours, en plus d’accroître la sécurité financière des personnes, entraînerait une réduction de la charge de travail des services sociaux, car les enquêtes sur l’aide sociale seraient retardées et, dans certains cas, évitées. En outre, cela éviterait d’accroître la pression sur l’économie tendue de plusieurs municipalités ».(23 avril)
- Le 30 mars, le gouvernement a présenté un paquet de mesures de crise pour l’emploi et la transition, qui a été accueilli favorablement par LO-Suède.
Il contenait plusieurs propositions syndicales antérieures.
Quelques jours plus tard,
LO ont publié un rapport d’évaluation montrant que les mesures ne seront pas suffisantes. Ils appellent à décider des mesures fiscales nécessaires sans projections sur l’équilibre futur de la dette. Le rapport estime que le taux de chômage dépassera les 10 % dans les mois à venir. Pour les groupes qui n’ont pas de relation d’emploi permanente, les économistes appellent à une meilleure protection des revenus pendant la crise. Ils appellent à améliorer l’accès aux congés à temps plein financés par l’État, à s’engager à verser au moins 30 milliards de couronnes suédoises en subventions aux régions et aux municipalités et à travailler à des améliorations permanentes de la politique d’assurance chômage liée aux revenus. (
17 avril) - LO-Suède entretient des contacts réguliers avec le gouvernement et l’organisation patronale, la Confédération des entreprises suédoises, ainsi qu’avec les partis majoritaires au Riksdag.
Le gouvernement suédois propose des allocations budgétaires pour éviter les licenciements et les faillites, notamment en assurant 90 % du salaire des travailleurs en cas de licenciements de courte durée, les indemnités de maladie seraient couvertes par le gouvernement pendant les deux mois suivants, tandis que les entreprises pourraient reporter leurs cotisations de sécurité sociale et une partie de leurs impôts.
Ces mesures ont fait l’objet de consultations avec les partenaires sociaux.
LO-Suède recommande toutefois d’autres mesures, notamment un renforcement de l’assurance chômage avec une augmentation des indemnités et des possibilités pour un plus grand nombre de personnes de bénéficier de l’assurance.
LO demande également que des mesures soient prises pour utiliser cette opportunité pour le développement des compétences, ainsi que pour se préparer à d’éventuelles fermetures d’écoles(18 mars). - Au niveau sectoriel, le syndicat de l’hôtellerie et de la restauration en Suède a signé un accord ad hoc basé sur les nouvelles règles de licenciement à court terme couvrant tous les travailleurs à l’exception des embauches d’un jour.
La durée du licenciement de courte durée est fixée au niveau de l’entreprise et peut aller jusqu’à 6 mois (+ extension de 3 mois).
En ce qui concerne les ajustements salariaux, la répartition suivante a été convenue :- En cas de réduction du travail de 20 %, le salaire est réduit de 4 %.
- En cas de réduction du travail de 40 %, le salaire est réduit de 6 %.
- Avec une réduction de travail de 60 %, le salaire est réduit de 7,5 %.(18 mars)
Suisse
- Comme beaucoup d’autres syndicats, le SGB demande la mise en œuvre de mesures visant à garantir aux apprentis et aux stagiaires une rémunération complète et un moyen d’accéder à l’emploi.(7 mai)
- Le SGB demande au gouvernement fédéral de prendre d’autres mesures, notamment
- Pas de licenciements grâce au chômage partiel : Dans cette situation difficile, les entreprises ne doivent pas licencier, mais recourir au chômage partiel.
Avec le chômage partiel, le gouvernement fédéral dispose d’un outil puissant pour continuer à payer les salaires même en cas de baisse du chiffre d’affaires des entreprises et ainsi assurer une grande partie des liquidités des entreprises. - Appliquer plus largement le chômage partiel : Le Conseil fédéral doit combler au plus vite les écarts entre les contrats à durée déterminée et les salaires horaires, avant qu’il ne soit trop tard.
- Garantie de salaire pour les parents : Si les parents doivent rester à la maison pour s’occuper de leurs enfants, l’employeur doit fondamentalement continuer à verser le salaire.
Pour que les salaires soient garantis dans tous les cas, le SGB exige également un remplacement de salaire pour les parents ayant des obligations de garde d’enfants.
À cette fin, il convient d’utiliser les structures existantes du régime des allocations familiales.
- Pas de licenciements grâce au chômage partiel : Dans cette situation difficile, les entreprises ne doivent pas licencier, mais recourir au chômage partiel.
- Le syndicat du secteur public SSP a exigé des conditions de travail meilleures et plus sûres pour les travailleurs de la santé, ainsi que de nouvelles mesures pour protéger les travailleurs du secteur social.
À la suite de la décision du gouvernement de suspendre les dispositions du droit du travail pour les hôpitaux, ce qui se traduit par des heures de travail illimitées, le syndicat a lancé une pétition pour annuler cette décision le 23 mars. Quatre jours plus tard, la pétition avait déjà recueilli 65 000 signatures.(30 mars)
Turquie
- Le ministère turc du travail organise des réunions d’évaluation avec les partenaires sociaux sur les mesures politiques en cours. Le ministre du Trésor et des Finances a organisé une réunion du comité élargi de stabilité financière et de développement avec des organisations non gouvernementales afin de recevoir des suggestions et des demandes pour le retour de la vie professionnelle et de la production. HAK-IS demande entre autres un contrôle de l’utilisation des congés non rémunérés par les employeurs. Les syndicats HAK-İŞ, TÜRK-İŞ et TİSK ont publié trois déclarations conjointes sur l’allocation de travail à court terme et les demandes de congé sans solde pour demander au gouvernement de mettre en place des garanties contre l’utilisation abusive de ces systèmes. En outre, le HAK-IS maintient sa demande d’aide financière pour les 4 millions de réfugiés touchés par l’épidémie. (
11 mai)
- En réponse aux mesures prises par le gouvernement, l’un des syndicats turcs, HAK-IS, a formulé d’autres demandes, notamment un paquet économique plus complet, un traitement médical adéquat pour les 4 millions de réfugiés accueillis en Turquie et de meilleures conditions économiques et de santé au travail pour les travailleurs du secteur de la santé. Il demande instamment que des dispositions soient prises pour que tout travailleur ne soit pas licencié en raison de la pandémie. Entre-temps, le syndicat a approuvé un plan d’action sur la SST qui a été distribué à tous les syndicats affiliés.(29 avril)
ROYAUME-UNI
- Le syndicat des services publics UNISON a mis en place un fonds d’intervention COVID-19 afin de fournir un filet de sécurité à ses membres. L’organisation caritative spécialisée, There for You, a été en mesure d’accorder des subventions d’urgence à plus de 900 membres. Les organisateurs ont fixé un objectif de 250 000 livres sterling pour les dons des sections avant la fin du mois de juin.(16 juin)
- Les travailleurs noirs et issus de minorités ethniques (BME) sont invités à répondre à une enquête du TUC afin d’indiquer s’ils ont été traités de manière injuste pendant la crise.(2 juin)
- Le régime d’auto-emploi
pour lequel les syndicats se sont battus, a contribué à protéger les moyens de subsistance – aujourd’hui, le TUC demande au gouvernement de l’étendre. Ils signalent également une situation anormale et injuste dans laquelle un travailleur indépendant, dont le revenu total ne dépasse pas 100 000 livres, y compris des bénéfices commerciaux de 50 000 livres, peut bénéficier d’une aide au titre du régime, alors qu’un travailleur faiblement rémunéré dont un peu plus de la moitié du revenu provient d’un emploi n’y a pas droit. Deux tiers (67 %) des free-lances de l’industrie cinématographique et télévisuelle britannique ont déclaré ne pas pouvoir prétendre à une aide du SEISS, tandis que le syndicat des musiciens estime que près de 40 % de ses membres ne remplissent pas toutes les conditions requises par le régime. (
28 mai) - Le TUC a appelé à étendre et à adapter le programme de maintien de l’emploi (JRS) au-delà de la période de fermeture.
Il s’agit en particulier des groupes à risque, des parents pour lesquels la poursuite de la fermeture des écoles et des crèches signifie qu’ils ne peuvent pas travailler et des travailleurs des secteurs dans lesquels l’activité ne reprendra pas (ou pas complètement).
Ces secteurs ont également tendance à être sous-payés et comptent proportionnellement plus de jeunes travailleurs.
Lors de la dernière crise, le Fonds pour les emplois d’avenir a bien fonctionné (jusqu’à ce qu’il soit supprimé).
Le rapport du TUC définit les conditions suivantes pour les emplois proposés dans le cadre d’un plan :- sont un emploi d’une durée minimale de six mois avec une formation accréditée, rémunéré au moins au salaire minimum vital ou au taux négocié par le syndicat pour l’emploi en question, le montant le plus élevé étant retenu
- sont proposés au plus grand nombre possible de personnes confrontées à un chômage de longue durée – mais la priorité est donnée aux jeunes travailleurs et aux personnes confrontées à un chômage de six mois ou plus
- sont supplémentaires, de sorte que les travailleurs ne sont pas déplacés
- offrir un avantage communautaire ou public et/ou contribuer à la décarbonisation de l’économie, en veillant à ce que les nouveaux emplois contribuent à la reconstruction du pays
- répondre aux besoins du marché du travail local
- promouvoir et protéger l’égalité.(4 mai)
- Selon un nouveau rapport du TUC, les travailleurs clés ne reçoivent pas tous un salaire suffisant pour vivre. 38 % des travailleurs clés sont payés moins de 10 livres sterling de l’heure. Ce pourcentage est plus élevé que celui des employés qui ne sont pas des travailleurs clés (31 %). Le TUC appelle donc à une augmentation générale du salaire minimum vital. Le rapport met en évidence les disparités régionales. Les minorités sont surreprésentées dans ces professions, tout comme les femmes (deux fois plus). 41 % des travailleuses clés sont payées moins de 10 livres sterling de l’heure, contre 32 % des hommes.(1er mai)
- Le secrétaire général du TUC a appelé à la création d’un conseil national de la reconstruction(20 avril).
- En réponse aux mesures gouvernementales étendant l’aide à divers types de travailleurs et à d’autres mesures visant à éviter les licenciements, le TUC a publié des conseils à l’intention de ses membres et invite les employeurs à agir en conséquence.
Dans le document « Insecure workers ARE eligible for government wage scheme – employers need to act« , le TUC invite les employeurs à utiliser le Job Retention Scheme (programme de maintien de l’emploi). Les entreprises peuvent récupérer 80 % des coûts salariaux, mais doivent payer au moins ce montant au travailleur concerné.
Le TUC précise que les personnes ayant un contrat à durée déterminée et celles qui relèvent de la catégorie des « travailleurs » (et non des salariés) peuvent bénéficier des prestations, de même que les travailleurs « zéro heure ».
Les travailleurs indépendants peuvent demander leurs prestations par l’intermédiaire de leur régime autonome.
La situation est un peu plus complexe pour les travailleurs intérimaires, qui doivent passer par l’agence, laquelle peut s’abstenir d’utiliser le régime.
Le TUCappelle égalementles employeurs à éviter les licenciements en mettant en avant des arguments économiques et sociaux et en insistant sur les procédures de licenciement.(8 avril) - Le TUC a demandé une augmentation « d’urgence » du crédit universel pour aider les gens à surmonter l’épidémie de coronavirus. Sans une augmentation urgente, l’aide aux chômeurs sera plus faible en termes réels pendant l’épidémie de coronavirus que pendant les pics de chômage de masse des années 1980 et 1990. Les calculs du TUC montrent que, même après la récente augmentation de 20 livres par semaine, le taux de base du crédit universel ne représente qu’un sixième du salaire hebdomadaire moyen, soit 94 livres par semaine.(6 avril)
- Le TUC a publié une série de recommandations à l’intention du gouvernement, dont il a jugé insuffisante l’annonce d’un train de mesures visant à protéger l’emploi et les travailleurs.
Les propositions du TUC s’articulent autour de 5 étapes : (1) veiller à ce que les mesures de soutien aux entreprises soient conditionnées à un soutien à l’emploi ; (2) modifier le système d’indemnités de maladie afin d’offrir de meilleures indemnités de maladie à tous ( voir l’appel initial pour une réforme du système dans le contexte de la crise de Covid-19 et appelle à signer une déclaration sur la réforme du système. pétition au gouvernement) ; (3) introduire une aide ciblée pour les parents qui doivent s’absenter de leur travail pour s’occuper de leurs enfants ; (4) apporter une aide accrue aux familles – et stimuler l’économie ; (5) réunir un groupe de travail composé de syndicats et d’employeurs pour aider à coordonner l’effort national.
Le rapport du TUC évalue les effets sur les travailleurs et les secteurs.
Il souligne que les mesures gouvernementales de soutien aux entreprises et les garanties de prêt de 330 milliards de livres sterling devraient être subordonnées à la mise en place par les entreprises de mesures de protection de l’emploi.
Le TUC appelle à la mise en place de « plans pour l’emploi et des salaires équitables, convenus avec les syndicats reconnus comme condition d’accès à l’aide gouvernementale, les détails supplémentaires devant être convenus par le groupe de travail sur le coronavirus, les syndicats et les entreprises ».
Il demande en outre que des mesures soient prises pour accorder des subventions salariales en cas de chômage partiel et de licenciements temporaires.
Pour les familles de travailleurs, le TUC demande des mesures d’urgence, notamment : - Garantie d’un congé parental rémunéré pour une personne s’occupant de l’enfant pendant la durée de la fermeture de l’école et de la crèche, avec remboursement par l’État pour les employeurs.
- Protection contre les traitements injustes ou les licenciements pour les parents qui prennent ce congé, quelle que soit la durée de leur emploi.
Pour l’avenir, le TUC appelle également à une relance pour soutenir les revenus des ménages(18 mars).
- L’un des syndicats d’enseignants britanniques, le NASUWT, a publié un guide complet à l’intention de ses membres sur tous les aspects concernant les professionnels de ce secteur.
Des recommandations sont formulées sur l’auto-isolement, sur les revenus et la couverture sociale des enseignants suppléants (travailleurs intérimaires), sur les fermetures d’écoles à court et à long terme et sur la santé mentale.
Le syndicat de l’éducation nationale (NEU) dispose également d’un portail dédié contenant des conseils spécifiques pour différentes professions (des directeurs d’école aux enseignants spécialisés).
Le NEU, en collaboration avec d’autres syndicats, a publié un manuel à l’intention de ses membres et négocie dans chaque école pour garantir la sécurité, le nombre d’élèves, l’éloignement, l’hygiène et le nettoyage.(30 mars)
ÉTATS-UNIS
- L’AFL-CIO a organisé la première caravane des travailleurs pour la justice raciale et économique le 17 juin.
Dans un discours prononcé le 28 mai, le président de l’AFL-CIO (et du TUAC), Richard Trumka, a évoqué les liens entre la pandémie de Covid-19 et la discrimination structurelle.
» Les systèmes hospitaliers n’ouvrent pas d’établissements dans les communautés majoritairement noires.
S’ils le font, ils ne fournissent pas les ressources adéquates.
Et lorsqu’il s’agit de réduire les budgets, ces établissements sont les premiers à être supprimés.
Les femmes gagnent moins, mais on attend d’elles qu’elles travaillent le même nombre d’heures que les hommes et qu’elles s’occupent davantage des enfants.
Les personnes LGBTQ+ sont traitées comme des citoyens de seconde zone, incapables de donner leur sang pour aider les personnes dans le besoin ou de servir le pays qu’elles aiment. . », a déclaré M. Trumka.
Environ 40 % des travailleurs des transports en commun de la ville de New York sont noirs, ce qui est bien plus que leur proportion dans l’ensemble de la population de la ville.
Selon un rapport de l’institut Pew61 % des Hispano-Américains et 44 % des Noirs américains ont déclaré qu’à cause du COVID-19, eux-mêmes ou un membre de leur famille avaient perdu un emploi.(17 juin) - L’AFL-CIO (USA) a créé une page web dédiée comprenant des ressources et des conseils sur la pandémie de COVID-19, ainsi que des recommandations visant à limiter son impact sur les familles de travailleurs.
L’AFL-CIO encourage l’instauration de 14 jours de congé maladie rémunérés, de tests gratuits et de l’absence de frais médicaux à la charge de tous les travailleurs.
L’AFL-CIO demande une révision de l’assurance chômage afin de protéger les travailleurs immédiatement susceptibles de perdre leur emploi : les travailleurs de l’aviation, de l’éducation, du spectacle, de l’hôtellerie et de la construction.
L’AFL-CIO considère que l’action législative est essentielle : investissement dans les infrastructures et les installations médicales, adoption de la loi sur la protection du droit syndical (« PRO ») et de la loi sur la négociation dans la fonction publique.
La page contient également un répertoire interactif qui fournit des informations État par État. - L’Economic Policy Institute (EPI) a publié un aperçu (jusqu’au 31 mars) des réponses des syndicats.
Il s’agit notamment de l’accord Teamsters/UPS sur les congés payés pour tout travailleur diagnostiqué avec le COVID-19 ou mis en quarantaine parce qu’un membre de sa famille est malade du virus ; l’United Auto Workers (UAW) négocie des conditions sûres pour la reprise du travail dans les usines automobiles ; les Communications Workers of America (CWA) et l’International Brotherhood of Electrical Workers (IBEW) ont obtenu des congés payés pour les travailleurs de Verizon. - L’American Federation of Teachers (AFT) a publié un plan intitulé « Plan to Safely Reopen America’s Schools and Communities » (Plan pour la réouverture en toute sécurité des écoles et des communautés américaines), qui repose sur cinq piliers fondamentaux. Ce plan prévoit des paramètres de sécurité clairs, notamment en matière de recherche et de tests, mais aussi un soutien aux communautés pour leur permettre de se rétablir, ainsi que le renforcement des outils de santé publique.(29 avril) L’AFT représente également les employés du secteur public en première ligne, puisqu’elle compte parmi ses membres des infirmières, des spécialistes des maladies respiratoires, des techniciens de la santé, des médecins et d’autres professionnels du secteur de la santé, ainsi que des employés des services de restauration, des chauffeurs de bus, des concierges, des employés de garderie et de centre de loisirs.
Pour protéger leur santé, le syndicat a investi 3 millions de dollars dans la fourniture d’équipements de protection individuelle aux prestataires de soins de santé de première ligne.
(7 mai) - Alors que le projet de loi américain Covid-19 est en cours de discussion, l’AFL-CIO a publié une nouvelle déclaration dans laquelle elle demande instamment que les mesures soient adoptées et que des mesures supplémentaires soient prises par la suite.
L’AFL-CIO se félicite des mesures proposées « concernant l’extension du programme d’assurance chômage, l’augmentation du financement des écoles, des hôpitaux, des États et des collectivités locales, l’allègement de la charge de l’industrie du transport aérien qui comprend des protections des droits des travailleurs et un financement essentiel pour maintenir les travailleurs des transports en commun sur le marché du travail ».
Toutefois, ils soulignent les éléments manquants tels que les normes sur le lieu de travail – en particulier sur la santé et la sécurité au travail, les défis liés aux régimes de retraite multi-employeurs, et un soutien accru au service postal américain.
(25 mars) - Déclaration publique du président de l’AFL-CIO, Richard Trumka(19 mars )
- L’American Federation of State, County & Municipal Employees (AFSCME) a créé une page dédiée à la consultation des travailleurs de première ligne en matière de santé et de sécurité.
Cette page contient également des témoignages de travailleurs.
Le service de santé et de sécurité des Teamsters a également créé une page de ressources.
Elle propose des fiches d’information allant de listes de contrôle générales concernant le virus et les horaires de travail à des informations spécifiques à la profession (par exemple, pour les premiers intervenants, les opérateurs de transport en commun). - Les travailleurs d’Instacart, une plateforme de livraison de produits d’épicerie, prévoient une grève nationale pour revendiquer la nécessité de disposer d’équipements et de tenues de protection pendant la pandémie.
Ils sont soutenus par le mouvement syndical américain et le collectif Gig Workers.
L’entreprise a publié des lignes directrices en matière de santé et de sécurité au travail, a promis des congés de maladie de 14 jours et des primes pour certains de ses 200 000 travailleurs (un nombre qui devrait augmenter). » Les travailleurs ont demandé une prime de risque – 5 dollars supplémentaires par commande – et que la valeur par défaut du pourboire soit fixée à au moins 10 % du montant total de la commande.
Ils demandent également une augmentation de salaire pour les travailleurs touchés par le Covid-19, la maladie causée par le coronavirus. « (source).(30 mars)