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10 June 2020

TUAC response to the OECD 2020 Economic Outlook, Issue 1

OECD Economic Outlook: A more pragmatic approach to economic policy at a time of crisis Key findings The first issue of the 2020 OECD Economic Outlook provides a full picture of the economic hardship caused by the COVID-19 and measures taken against the epidemic spread, and the grim outlook for ...

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OECD Economic Outlook: A more pragmatic approach to economic policy at a time of crisis

Key findings
  • The first issue of the 2020 OECD Economic Outlook provides a full picture of the economic hardship caused by the COVID-19 and measures taken against the epidemic spread, and the grim outlook for the next eighteen months. In the case of a comeback of the virus before the end of the year, and new confinement measures, global GDP will fall by -7.6% in 2020, only to recover to 2.8% in 2021. The situation is particularly dire for the OECD and the euro area, where GDP could fall by -9.3% and -11.5%, respectively. The crisis is bound to leave long-lasting scars, as also stressed by President of the TUAC Richard Trumka, bringing average real income per capita in the OECD area back to 2013 levels. In the case of a complete control over the virus diffusion from now to the end of the year, the GDP loss will be slightly more contained, but still very significant. For this reason the TUAC is calling for a recovery built on trust.
  • In this context, the OECD recognises the unprecedented fiscal and monetary effort taken by governments in fighting the recession, and urges them to maintain expansionary policies as long as needed. Contrary to well-entrenched stances on the nature of public debt, the publication opts for a pragmatic view, acknowledging that government deficits are bound to skyrocket in order to combat the crisis in the short term, but that this does not pose a threat to debt sustainability, as long as economic growth is secured.
  • The report does not dwell extensively on the longer term structural reform agenda. However, it does refer to traditional supply-side reform recipes, built around the trade-competition-labour flexibility tryptic. The TUAC has questioned over the years the ability of such reforms to deliver expected results in terms of GDP growth, let alone inclusive growth, as advocated by the OECD, in the absence of a wage-led growth model.
  • Also, while soliciting governments to maintain free trade and investment flows, the Economic Outlook does not question whether any of the existing features of globalisation should be revisited, such as the excessive corporate and market concentration, or the race to the bottom in terms of labour and environmental standards.
  • On tax reform, the Economic Outlook offers fairly novel views (compared to some of its past recommendations) by suggesting to make systems more progressive by focusing on tax distributional effects, as well as increasing carbon taxes while reducing fossil fuel subsidies. Concerning digital taxation, the OECD explicitly calls for a minimum taxation, raising the bar and the expectations for the on-going “Pillar II” tax negotiations.
  • The messages on the conditionality to business support are mixed. On the one hand, the Economic Outlook agrees that support should be conditional to job preservation, while avoiding dividend payments and CEO compensations. On the other, it warns against excessive public support, particularly to unviable firms. However, at this time it could be overly complicated for governments to distinguish between business with liquidity problems and those that are just not competitive on the market. An overly prudential support policy could therefore do more harm than good. The issue of record high corporate debt predates the COVID-19 crisis, and should be carefully addressed. In the absence of intervention, the risk of a financial crisis is real. If liquidity injections prove insufficient, public equity stakes in private companies could be a solution, although the OECD is not clear yet on the exact conditions. According to the TUAC, another privatisation of gains and mutualisation of losses at the expense of the public sector, as it was the case in 2008, must be avoided.
  • When it comes to labour markets, the renewed focus on non-standard forms of employment, and the need to design inclusive social safety net measures to preserve jobs and incomes of most exposed workers, is welcome. However, it fails to recognise that the COVID-19 crisis hit a structurally precarious labour market, which albeit painfully recovering employment levels since the global financial crisis of 2008, has not delivered job quality and resilience. Therefore, new optics are not only needed when addressing the role of the public sector as a key economic actor in the economy, but also in acknowledging that traditional structural reforms, including labour market flexibilisation, have not delivered sustained and inclusive growth, and that a new paradigm is required to this end.

Perspectives économiques de l’OCDE: une approche plus pragmatique de la politique économique en temps de crise

Messages principaux
  • Le premier numéro des Perspectives économiques de l’OCDE de 2020 dresse un tableau complet des difficultés économiques causées par COVID-19 et des mesures prises pour lutter contre la propagation de l’épidémie, ainsi que des sombres perspectives pour les dix-huit prochains mois. En cas de retour du virus avant la fin de l’année et de nouvelles mesures de confinement, le PIB mondial chutera de -7,6 % en 2020, pour se redresser à 2,8 % en 2021. La situation est particulièrement grave pour l’OCDE et la zone euro, où le PIB pourrait chuter de -9,3 % et -11,5 %, respectivement. La crise ne manquera pas de laisser des cicatrices durables, ainsi que l’a souligné Richard Trumka, Président du TUAC, ramenant le revenu réel moyen par habitant dans la zone OCDE au niveau de 2013. Dans le cas d’une maîtrise complète de la diffusion du virus d’ici à la fin de l’année, la perte de PIB sera légèrement plus contenue mais toujours très importante. Le TUAC réclame ainsi une reprise fondée sur la confiance.
  • Dans ce contexte, l’OCDE reconnaît l’effort budgétaire et monétaire sans précédent consenti par les gouvernements pour lutter contre la récession et les invite à maintenir des politiques expansionnistes aussi longtemps que nécessaire. Contrairement à des positions bien ancrées sur la dette publique, la publication opte pour une vision pragmatique, reconnaissant que les déficits publics sont voués à monter en flèche pour combattre la crise à court terme mais que cela ne constitue pas une menace pour la viabilité de la dette tant que la croissance économique est assurée.
  • Le rapport ne s’attarde pas beaucoup sur le programme de réformes structurelles à plus long terme. Toutefois, il fait référence aux réformes structurelles du côté de l’offre traditionnellement construites autour du triptyque commerce-concurrence-flexibilité du travail. Le TUAC a remis en question au fil des ans la capacité de ces réformes à produire les résultats escomptés en termes de croissance du PIB, sans parler de la croissance inclusive préconisée par l’OCDE, en l’absence d’un modèle de croissance fondé sur les salaires.
  • En outre, tout en invitant les gouvernements à maintenir le libre-échange et les flux d’investissement, les perspectives économiques ne s’interrogent pas sur l’opportunité de revoir certaines des caractéristiques actuelles de la mondialisation, telles que la concentration excessive des entreprises et des marchés, ou la course vers le bas en termes de normes de travail et d’environnement.
  • En ce qui concerne la réforme fiscale, les perspectives économiques offrent des points de vue assez nouveaux (par rapport à certaines de ses recommandations passées) en suggérant de rendre les systèmes plus progressifs en se concentrant sur les effets distributifs des politiques fiscales, ainsi que d’augmenter les taxes sur le carbone tout en réduisant les subventions aux combustibles fossiles. En ce qui concerne la fiscalité du numérique, l’OCDE appelle explicitement à une taxation minimale, relevant ainsi le niveau et les attentes pour les négociations fiscales du “deuxième pilier”.
  • Les messages sur la conditionnalité du soutien aux entreprises sont mitigés. D’une part, les perspectives économiques conviennent que le soutien devrait être conditionné à la préservation de l’emploi tout en évitant le versement de dividendes et la rémunération des PDG. D’autre part, elles mettent en garde contre un soutien public excessif, en particulier aux entreprises non viables. Toutefois, à l’heure actuelle, il pourrait être trop compliqué pour les gouvernements de faire la distinction entre les entreprises ayant des problèmes de liquidités et celles qui ne sont tout simplement pas compétitives sur le marché. Une politique de soutien trop prudentielle pourrait donc faire plus de mal que de bien. La question de l’endettement record des entreprises est antérieure à la crise COVID-19 et doit être traitée avec soin. En l’absence d’intervention, le risque d’une crise financière est réel. Si les injections de liquidités s’avèrent insuffisantes, la prise de participations publiques dans des entreprises privées pourrait être une solution bien que l’OCDE ne soit pas encore claire sur les conditions exactes. Selon le TUAC, il faut éviter une nouvelle privatisation des gains et une mutualisation des pertes au détriment du secteur public, comme ce fut le cas en 2008.
  • En ce qui concerne les marchés du travail, il faut se féliciter du regain d’intérêt pour les formes d’emploi atypiques et de la nécessité de concevoir des mesures de protection sociale inclusives pour préserver les emplois et les revenus des travailleurs les plus exposés. Toutefois, elle ne tient pas compte du fait que la crise COVID-19 a frappé un marché du travail structurellement précaire, qui, bien qu’ayant douloureusement retrouvé des niveaux d’emploi depuis la crise financière mondiale de 2008, n’a pas permis d’assurer la qualité et la résilience des emplois. Par conséquent, il convient non seulement d’adopter une nouvelle optique lorsqu’on aborde le rôle du secteur public en tant qu’acteur économique clé dans l’économie, mais aussi de reconnaître que les réformes structurelles traditionnelles, notamment la flexibilisation du marché du travail, n’ont pas permis d’obtenir une croissance soutenue et inclusive et qu’un nouveau paradigme est nécessaire à cette fin.