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New OECD Leadership in times of crisis calls for constructive dialogue with social partners (ENG/FR)

16 March 2021

On Monday 15 March the OECD Council appointed Mathias Cormann as the next Secretary-General of the OECD for a period of 5 years, starting 1 June 2021. He is the first OECD lead heading from Asia Pacific. The TUAC looks forward to a constructive dialogue with the new Secretary General to deepen and expand the inclusive and sustainability policy agenda of the Organisation. The appointment of Cormann is concomitant to the preparation of a new vision Statement on the occasion of the 60th anniversary of the Organisation. It will update the ‘better policies for better lives’ vision from 2011.

This comes at a critical time for the OECD, one marked by a singular crisis context. Expectations are high with respect to the follow-up to the OECD 2020 Ministerial Council (MCM)  commitments in response to the COVID-19 crisis, which needs to be backed by strong and sustained fiscal support and support to workers. Ministers had committed to “working in cooperation with social partners in the recovery”, to the implementation of the revised OECD Jobs Strategy, and to finding a solution to the tax challenges of the digitalisation (see TUAC assessment).

The challenges ahead are enormous. The OECD needs to address the deepening of the inequality crisis, which is multifaceted and accelerated with Covid, and hits vulnerable groups especially due to prior structural reforms, flexibilising labour markets. Prior to the crisis and since 2008, stagnating wages and rising income inequalities were already a key feature of OECD economies. Rebuilding our labour markets needs to be a top priority for the OECD. Compared to the 2008 crisis, labour market institutions – collective bargaining and minimum wages – have lower coverage and are less protective, leaving gaps for many workers facing the crisis today.

The OECD also needs to help ensure effective implementation of the Paris Agreement and the UN Sustainable Development Goals. A successful transition to a low-carbon economy requires a Just Transition building on the ILO Guidelines, taking into account the impacts and needs of workers and communities. The OECD should continue its well-being approach and build on its work on the inequalities-environment nexus in support for a Just Transition to a greener economy.

Finally, the OECD has a leadership role to maintain on policy and regulatory frameworks for the digital transition, quality public education and access to life long learning, corporate tax accountability, responsible business conduct via a stronger promotion of its existing instruments, and its green growth framework.

More broadly, the OECD should continue rethink our model of growth, toward better distribution of the wealth created, an effective allocation of public investments and competition policies, and better sharing of risk in the economy and society, as it did ten years ago in response to the GFC by hosting a very welcome round of discussions on New Approaches to Economic Challenges. With that, the ambition of the OECD should remain high to steer its own and policy makers adaptability to new challenges, while recognising the imperatives of inclusive societies and the just transition to a low carbon economy.

FR

La nouvelle direction de l’OCDE en temps de crise appelle à un dialogue constructif avec les partenaires sociaux

Le lundi 15 mars, le Conseil de l’OCDE a nommé Mathias Cormann comme prochain Secrétaire général de l’OCDE pour une période de 5 ans, à compter du 1er juin 2021. Il est le premier dirigeant de l’OCDE issu de la région Asie-Pacifique. Le TUAC entend engager un dialogue constructif avec le nouveau Secrétaire général afin d’approfondir et d’élargir l’agenda de l’Organisation en matière d’inclusion et de soutenabilité de nos économies. La nomination de M. Cormann coïncide avec la préparation d’une nouvelle « déclaration de vision » à l’occasion du 60e anniversaire de l’Organisation. Elle actualisera la déclaration « De meilleures politiques pour des vies meilleures » de 2011.

Cette initiative intervient à un moment critique pour l’OCDE, marqué par un contexte de crise. Les attentes sont élevées en ce qui concerne le suivi des engagements pris par la Ministérielle de l’OCDE de 2020 en réponse à la crise du COVID-19, qui doit s’appuyer sur un soutien budgétaire et un appui solide et durable aux travailleurs. Les ministres s’étaient alors engagés à “travailler en coopération avec les partenaires sociaux pour la reprise”, à mettre en œuvre la Stratégie révisée de l’OCDE pour l’emploi et à trouver une solution aux défis fiscaux de la numérisation (voir l’évaluation du TUAC).

Les défis à venir sont énormes. L’OCDE doit s’attaquer à l’aggravation de la crise des inégalités, qui présente de multiples facettes et s’accélère avec le Covid, et frappe particulièrement les groupes vulnérables en raison des réformes structurelles antérieures, qui ont flexibilisé les marchés du travail. Avant la crise et depuis 2008, la stagnation des salaires et l’augmentation des inégalités de revenus étaient déjà une caractéristique essentielle des économies de l’OCDE. La reconstruction de nos marchés du travail doit être une priorité absolue pour l’OCDE. Par rapport à la crise de 2008, les institutions du marché du travail – négociation collective et salaire minimum – ont une couverture plus faible et sont moins protectrices, laissant de côté de nombreux travailleurs confrontés à la crise aujourd’hui.

L’OCDE doit également contribuer à la mise en œuvre effective de l’Accord de Paris et des Objectifs de développement durable des Nations Unies. Pour réussir la transition vers une économie à faible émission de carbone, il nous faut une transition juste qui s’appuie sur les Principes directeurs de l’OIT, en tenant compte des impacts et des besoins des travailleurs et des communautés. L’OCDE pour ce faire doit approfondir ses travaux sur le « bien-être » et sur le lien entre inégalités et environnement pour soutenir une transition juste vers une économie plus verte.

Enfin, l’OCDE doit conserver son rôle moteur sur nombre d’enjeux internationaux, la réglementation pour la transition numérique, l’éducation publique de qualité et l’accès à l’apprentissage tout au long de la vie, la fiscalité et la responsabilité des entreprises, et la croissance verte.

Plus largement, l’OCDE doit continuer à repenser notre modèle de croissance, dans le sens d’une meilleure répartition des richesses créées, d’une allocation efficace des investissements publics et des politiques de concurrence, et d’un meilleur partage des risques dans l’économie et la société, comme elle l’a fait il y a dix ans en réponse à la crise financière mondiale en organisant un cycle de discussions ur les Nouvelles approches des défis économiques. L’ambition de l’OCDE doit rester élevée face aux nouveaux défis, tout en reconnaissant les impératifs des sociétés inclusives et de la transition juste vers une économie à faible émission de carbone.