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TUAC’s meeting on trade and investment calls for concrete action in international treaty design (EN/FR)

06 October 2021

(Version française ci-dessous)

On 29 September 2021, ahead of the OECD Ministerial Council Meeting held on 5-6 October, the TUAC hosted a trade union conversation with the OECD, under the title “Mapping out Trade and Investment Policy Issues”.

Much has been said about the need for greater coherence between global trade and investment regimes, labour rights and sustainability objectives ever since the failure of the WTO Seattle talks in 1999, as well as about the need for well-designed domestic policy frameworks (labour market, social protection, industrial polices, public services) to absorb the competitive shock of a trade and/or investment liberalisation process. The 29 September event was an opportunity to take stock of this discussion ahead of crucial meetings both at the OECD and at the WTO.

The event brought together government officials, OECD experts and trade union representatives to discuss how to best mitigate risks and enhance opportunities of international trade and investment. Speakers included Dawn Shackleford (Assistant U.S. Trade Representative for Southeast Asia and the Pacific and Chair of the OECD Trade Committee), Sean Doherty (Head for International Trade and Investment and Member of the World Economic Forum Executive Committee), Marion Jansen (OECD Director for Trade and Agriculture), Manfred Schekulin (Chair of the OECD Investment Committee), Ana Novik (Head of the OECD Investment Division) and Alexander Hijzen (Senior Economist at the OECD Jobs and Income Division).

Starting by taking stock of changes affecting trade and investment flows and policies, from COVID-19 and the current disruptions to supply chains to the slowdown in supply-chain creation and digitalisation trends, the conversation verged on two key topics: how can coherence between trade, investment and labour/social rights be guaranteed at the international level; and what space is left for national governments to mitigate risks and maximise opportunities of trade and investment liberalisation at the domestic level.

Several participants, including government representatives, stressed the need for a greater push towards a pro-worker, human-centric trade policy agenda, one that would result in benefits that are more evident to workers whose jobs are put on the line as a consequence of globalisation and trade and capital liberalisation.

Such process requires intervention at several levels, as also stressed in the recent TUAC note on trade and investment policy. On the one hand, it is about introducing labour clauses in international trade agreements and making them enforceable. On the other, it entails providing robust safety nets for non-standard and vulnerable workers, whose jobs could be lost as a consequence of increased international competition, investment displacement and more. While several speakers remarked how policymakers’ sensibility to these topics has considerably shifted over the past ten to twenty years, from the failure of the WTO Seattle talks in 1999 to the recent acknowledgment of the need for trade to meet the needs of vulnerable categories, including women (WTO 2021 Public Forum in Geneva), much more remains to be done in order for a progressive agenda on trade and investment to balance aggregate gains and the negative spillovers on low-skill jobs, specific sectors and regions.

Trade union interventions from the AFL-CIO (United States), FNV (the Netherlands), TCO (Sweden), but also international confederations such as the European Trade Union Confederation (ETUC) and IndustriALL Global Union confirmed a fractured picture. On the one hand, recent positive examples of renewed trade agreements capable of delivering rapid enforcement instruments to defend workers’ rights – such as the United States-Mexico-Canada Agreement (USMCA) – on the other, urgent attention is required to make sure that open trade and investment agreements do not lead to a race to the bottom in terms of wages and labour standards, to the detriment of workers in both developed and developing economies.

Overall, the TUAC event provided a successful platform for worker representatives and OECD experts to confront on concrete issues related to the trade and investment agenda, soliciting the institution, as well as many government representatives who attended the conference, to take effective action in making trade work for all.

La réunion du TUAC sur le commerce et l’investissement appelle à des actions concrètes dans l’élaboration des traités internationaux

Le 29 septembre 2021, avant la réunion du Conseil de l’OCDE au niveau ministériel qui se tiendra les 5 et 6 octobre, le TUAC a organisé un échange entre syndicats et représentants de l’OCDE, sur le thème “Cartographie des enjeux de commerce et d’investissement”.

La nécessité d’une plus grande cohérence entre ’les échanges et ’les investissements d’une part, les droits des travailleurs et les objectifs de durabilité de l’autre, est un sujet débattu à maintes reprise, notamment depuis l’échec des négociations de l’OMC à Seattle en 1999. La nécessité de cadres de politique intérieure bien conçus (marché du travail, protection sociale, politiques industrielles, services publics) pour absorber le choc concurrentiel d’un processus de libéralisation des échanges et/ou des investissements l’est tout autant. La réunion ‘du 29 septembre a été l’occasion de faire le point sur cette discussion avant des réunions cruciales tant à l’OCDE qu’à l’OMC.

’La réunion a confronté les points de vue de responsables gouvernementaux, d‘experts de l’OCDE et de représentants syndicaux sur la meilleure façon d’atténuer les risques et de renforcer les opportunités liés aux échanges et des investissements internationaux. Parmi les intervenants figuraient Dawn Shackleford (représentante adjointe des États-Unis pour le Commerce avec l’Asie du Sud-Est et le Pacifique et présidente du Comité des échanges de l’OCDE), Sean Doherty (responsable des échanges et de l’investissement internationaux et membre du Comité exécutif du Forum économique mondial), Marion Jansen (directrice de l’OCDE pour les échanges et l’agriculture), Manfred Schekulin (président du Comité de l’investissement de l’OCDE), Ana Novik (chef de la Division de l’investissement de l’OCDE) et Alexander Hijzen (économiste principal à la Division de l’emploi et des revenus de l’OCDE).

Après un aperçu des changements affectant les flux et les politiques d’échanges et d’investissement, de l’impact du COVID-19 et les perturbations actuelles dans les chaînes d’approvisionnement au ralentissement de la création de chaînes d’approvisionnement et aux tendances à la numérisation, ’les discussions se sont orientées vers deux sujets clés : comment garantir la cohérence entre les échanges, l’investissement et les droits sociaux/du travail au niveau international ; et quelle marge de manœuvre reste-t-il aux gouvernements nationaux pour atténuer les risques et maximiser les opportunités de la libéralisation des échanges et de l’investissement au niveau national.

Plusieurs participants, y compris des représentants gouvernementaux, ont souligné la nécessité d’une plus grande impulsion en faveur d’un agenda sur le commerce plus favorable aux travailleurs et centré sur ’l’humain, qui se traduirait par des avantages plus évidents pour les travailleurs dont l’emploi est mis en danger par la mondialisation et la libéralisation du commerce et du capital.

Un tel processus nécessite une intervention à plusieurs niveaux, comme le souligne également la récente note du TUAC sur la politique commerciale et d’investissement. D’une part, il s’agit d’introduire des clauses sociales dans les accords commerciaux internationaux et de les rendre exécutoires. D’autre part, il s’agit de mettre en place des filets de sécurité pour les travailleurs atypiques et vulnérables, dont les emplois pourraient être perdus en raison de la concurrence internationale accrue, du déplacement des investissements, etc. Si plusieurs intervenants ont fait remarquer que la sensibilité des décideurs politiques à ces questions a considérablement évolué au cours des dix à vingt dernières années, et  notamment depuis l’échec des négociations de l’OMC à Seattle en 1999 jusqu’à la récente reconnaissance de la nécessité pour le commerce de répondre aux besoins des catégories vulnérables, notamment des femmes (Forum public OMC 2021 à Genève), il reste encore beaucoup à faire pour qu’un agenda positif sur le commerce et l’investissement permette d’équilibrer les gains globaux et les retombées négatives sur les emplois peu qualifiés, les secteurs spécifiques et les régions.

Les interventions syndicales de l’AFL-CIO (États-Unis), de la FNV (Pays-Bas), de TCO (Suède), mais aussi de confédérations internationales telles que la Confédération européenne des syndicats (CES) et IndustriALL Global Union ont mis en évidence contexte fracturé. D’une part, des exemples positifs récents d’accords commerciaux renouvelés capables de fournir des instruments d’application rapide pour défendre les droits des travailleurs – comme l’accord États-Unis-Mexique-Canada (USMCA) – d’autre part, une attention urgente est nécessaire pour s’assurer que les accords de commerce et d’investissement ouverts ne conduisent pas à une course vers le bas en termes de salaires et de normes du travail, au détriment des travailleurs des économies développées et en développement.

Dans l’ensemble, ’la réunion du TUAC a été l’occasion d’un échange fructueux entre représentants des travailleurs et experts de l’OCDE sur des questions concrètes liées à l’agenda des échanges et de l’investissement’.