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TUAC Assessment of the OECD Employment Outlook 2020

08 July 2020

Employment Outlook 2020

TUAC Secretariat Assessment

Summary
  • In less than three months, the COVID-19 crisis wiped out the employment gains painfully achieved with the slow recovery from the Great Recession of 2008. In the absence of a second wave, current projections hint to a record unemployment level in the OECD area, by the end of 2020, at 9.4%, only to fall at 7.7% by 2021. In case the coronavirus hits again before the end of the year, figures are expected to mount to 12.6% and 8.9%, respectively.
  • The OECD policy framework to exit the job crisis rests upon five R-words: Response, Rehabilitation, Reciprocity, Responsibility and Resilience.
  • Throughout the chapter on COVID-19, the OECD stresses the role of social dialogue and coordinated bargaining in the crisis response, as well as the need to strengthen labour market resilience, avoiding the loss of ‘viable’ jobs in the face of the sharp and rapid economic contraction.
  • The role of teleworking in maintaining workers active during the COVID-19 crisis is emphasised. While telework was fundamental to contain the pandemic, it only applies to a minority of workers (around a third), while workers in many sectors are exempt from this possibility.
  • The brunt of the crisis is born by lower-income, essential workers and vulnerable groups, which are at the same time those most exposed to the risk of losing their jobs (non-standard workers). Any recovery plan will have to build upon strengthened occupational safety and health provisions, paid sick leave and better job quality.
  • While monetary and fiscal policy responses have been unprecedented across all OECD economies, there are major differences in how the labour market reacted. Countries with stronger employment protection legislation, coordinated bargaining systems and widespread job retention schemes preserved an important share of jobs that might have been otherwise lost. On the other hand, in countries such as the United States unemployment levels peaked as employers opted more frequently for layoffs.
  • While advising for continued support to retain viable jobs, the OECD suggests to start phasing out support to those jobs that are non-viable. Yet, it might still be premature to start picking winners and losers, given the extreme economic uncertainty still prevailing. Not only workers should bear the costs of changing economic prospects. Conditionality should apply to businesses that benefit from massive public support. Conditionality can be set on hiring and re-hiring, stronger investments in training and up-skilling of workers, a just green and digital transition.
  • The COVID-19 crisis laid bare the gaps in social protection and accessibility to unemployment benefits and sick leave for non-standard workers. In an increasingly flexible labour market, a revision of traditional safety net measures is due, in order to extend and protect those atypical workers that are penalised by current social benefit rules, while representing almost 30% of total employment in OECD countries.
  • Revised OECD employment protection legislation (EPL) indicators show systemic differences across OECD countries, but remain de-contextualised from the evidence stemming from the current crisis, which has shown how flexible labour markets and easy dismissal policies can accrue the negative effects of a recession, wiping out jobs.
  • With the second major global recession in a bit more than a decade, it preventing the rise of a Corona Generation is crucial. Yet, the erosion of middle-skill jobs and limited effectiveness of vocational education and training programmes proves that the challenges that young workers face when entering the labour market are only increasing.

Perspectives de l’emploi 2020

Évaluation du Secrétariat du TUAC

Résumé
  • En moins de trois mois, la crise COVID-19 a anéanti les ’créations d’emploi péniblement obtenus avec la lente reprise depuis la Grande Récession de 2008. En l’absence d’e deuxième vague, les projections actuelles laissent entrevoir un niveau de chômage record dans la zone OCDE, à 9,4 % d’ici la fin de 2020, pour retomber à 7,7 % en 2021. Au cas où le coronavirus frapperait à nouveau avant la fin de l’année, les chiffres devraient atteindre 12,6 % et 8,9 %, respectivement.
  • Le cadre de l’OCDE pour sortir de la crise de l’emploi repose sur cinq mots en R : Réaction, Réhabilitation, Réciprocité & Responsabilité & Résilience.
  • Tout au long du chapitre sur COVID-19, l’OCDE souligne le rôle du dialogue social et de la négociation collective « coordonnée » (dont les accords de branche), ainsi que la nécessité de renforcer la résilience du marché du travail, en évitant la perte d’emplois “viables” face à une rapide et forte la contraction économique.
  • L’accent est également mis sur le rôle du télétravail dans le maintien des travailleurs actifs pendant la crise COVID-19. Si le télétravail a été fondamental pour contenir la pandémie, il ne concerne qu’une minorité de travailleurs (environ un tiers), alors que les travailleurs de nombreux secteurs ne peuvent bénéficier de cette possibilité.
  • Le gros de la crise est supporté par les travailleurs à faible revenu, les travailleurs de service essentiels et les groupes vulnérables, qui sont en même temps les plus exposés au risque de perte d’emploi (travailleurs atypiques). Tout plan de relance devra s’appuyer sur des dispositions renforcées en matière de sécurité et de santé au travail, sur des congés maladie et sur une meilleure qualité des emplois.
  • Si les réponses des politiques monétaires et budgétaires ont été sans précédent dans toutes les économies de l’OCDE, il existe des différences majeures dans la manière dont les marchés du travail ont réagi. Les pays dotés d’une législation plus stricte en matière de protection de l’emploi, de systèmes de négociation coordonnés (entreprise et branches) et de vastes programmes de maintien de l’emploi ont préservé une part importante des emplois qui auraient pu être perdus autrement. D’autre part, dans des pays comme les États-Unis, les niveaux de chômage ont atteint un sommet, les employeurs ayant plus fréquemment opté pour des licenciements.
  • Tout en conseillant de continuer à soutenir le maintien des emplois viables, l’OCDE suggère de commencer à supprimer progressivement le soutien aux emplois « non viables ». Cependant, il est peut-être encore prématuré de commencer à choisir des « gagnants » et des « perdants », étant donné l’extrême incertitude économique qui continue à régner. Les travailleurs ne sont pas les seuls à devoir supporter le coût de l’évolution des perspectives économiques. La conditionnalité devrait s’appliquer aux entreprises qui bénéficient d’un soutien public massif. La conditionnalité peut porter sur l’embauche et la réembauche, sur des investissements plus importants dans la formation et le perfectionnement des travailleurs, sur une transition verte et numérique juste.
  • La crise COVID-19 a mis en évidence les lacunes en matière de protection sociale et d’accessibilité aux allocations de chômage et aux congés de maladie pour les travailleurs atypiques. Dans un marché du travail de plus en plus flexible, une révision des mesures traditionnelles du filet de sécurité est nécessaire, afin d’étendre et de protéger les travailleurs atypiques qui sont pénalisés par les règles actuelles en matière de prestations sociales, alors qu’ils représentent près de 30 % de l’emploi total dans les pays de l’OCDE.
  • Les indicateurs révisés de la législation de protection de l’emploi (LPE) de l’OCDE montrent des différences structurelles entre les pays de l’OCDE, mais l’analyse qui en est faite reste décontextualisée de la crise actuelle. Or la crise montre si besoin que les marchés du travail où règnent la flexibilité et les licenciements faciles peuvent accentuer les effets négatifs d’une récession, anéantissant ainsi des emplois.
  • Avec la deuxième grande récession mondiale en un peu plus de dix ans, il est crucial d’empêcher la montée d’une « génération Corona ». Pourtant, l’érosion des emplois moyennement qualifiés et l’efficacité limitée des programmes d’enseignement et de formation professionnels prouvent que les défis auxquels sont confrontés les jeunes travailleurs lorsqu’ils entrent sur le marché du travail ne font que s’accroître.