23 September 2021
The latest OECD Economic Outlook Interim Report, presented on 21 September 2021, has revised GDP forecasts compared to last May’s Economic Outlook, sticking overall to the macroeconomic scenario depicted in the previous editions.
Among developed economies, Canada and the United States mark the major downgrade since the May forecast (-0.7% and -0.9%, respectively, to 5.4% and 6% expected GDP growth in 2021). Delays in vaccinations and the impact of the Delta variant are the biggest factors at play. Conversely, the Euro area sees a significant upward revision (+1%, to 5.3% GDP growth in 2021), driven particularly by Italy (+1.4% revision, to 5.9%), Spain (+0.9%, to 6.8%) and France (+0.5%, to 6.3%).
As said, the core picture remains, despite adjustments, unmuted:
While inflation pressures might be temporary only, it should be noted that a prolonged rise in inflation expectations would not necessarily be a bad news, but contrast long-term trends that have been putting downward pressure on prices for years, including an aging population, slowing demographic indicators in developed countries, automation and jobless growth. For years, central bank institutions have struggled in meeting their inflation targets, while extending accommodative monetary policies for a good part of the last 5 to 10 years.
Although the OECD notes that mismatches in labour demand and supply are putting some wage pressure in certain sectors of the US economy, the medium-term risk in the TUAC’s view is quite the opposite for most countries. Once job retention schemes are removed, there is a chance that unemployment, which usually follows significant economic downturns by a lag of two to three years, will considerably increase. This, in turn, would certainly maintain wage levels stagnating, if not decreasing further, particularly for low-skilled workers, with additional negative consequences on income inequality.
Therefore, any structural recovery plan should also involve a strengthening of labour market institutions, both reversing the trend towards increased labour market flexibilisation and strengthening collective bargaining mechanisms, social dialogue and the role of trade unions. This is important both at the microeconomic level, in order to reduce wage inequality, as well as the macro level, to boost aggregate demand but also tackle long-term and yet imminent challenges, such as climate change, through effective Just Transition policies.
Le dernier rapport intermédiaire des Perspectives économiques de l’OCDE, présenté le 21 septembre 2021, révise les prévisions de PIB par rapport aux Perspectives économiques de mai dernier, en restant globalement fidèle au scénario macroéconomique décrit dans les éditions précédentes.
Parmi les économies développées, le Canada et les États-Unis marquent la principale dégradation depuis les prévisions de mai (respectivement -0,7 % et -0,9 %, à 5,4 % et 6 % de croissance du PIB attendue en 2021). Les retards dans les vaccinations et l’impact de la variante Delta sont les principaux facteurs en jeu. À l’inverse, la zone euro connaît une importante révision à la hausse (+1 %, à 5,3 % de croissance du PIB en 2021), notamment grâce à l’Italie (révision de +1,4 %, à 5,9 %), l’Espagne (+0,9 %, à 6,8 %) et la France (+0,5 %, à 6,3 %).
Dans l’ensemble, et malgré des ajustements, les perspectives restent inchangée :
Si les pressions inflationnistes ne sont peut-être que temporaires, il convient de noter qu’une hausse prolongée des anticipations d’inflation ne serait pas nécessairement une mauvaise nouvelle, mais contrasterait avec les tendances à long terme qui exercent une pression à la baisse sur les prix depuis des années, notamment le vieillissement de la population, le ralentissement des indicateurs démographiques dans les pays développés, l’automatisation et la croissance du chômage. Pendant des années, les banques centrales ont eu du mal à atteindre leurs objectifs d’inflation, tout en menant des politiques monétaires accommodantes pendant une bonne partie des 5 à 10 dernières années.
Bien que l’OCDE note que l’inadéquation entre l’offre et la demande de main-d’œuvre exerce une certaine pression sur les salaires dans certains secteurs de l’économie américaine, le risque à moyen terme, selon le TUAC, est tout à fait l’inverse pour la plupart des pays. Une fois les programmes de maintien dans l’emploi supprimés, il est possible que le chômage, qui suit généralement les ralentissements économiques importants avec un décalage de deux à trois ans, augmente considérablement. Ce phénomène, à son tour, maintiendrait certainement les niveaux de salaire en stagnation, voire en baisse, en particulier pour les travailleurs peu qualifiés, avec des conséquences négatives supplémentaires sur l’inégalité des revenus.
Par conséquent, tout plan de redressement structurel devrait également prévoir un renforcement des institutions du marché du travail, à la fois en inversant la tendance à une flexibilisation accrue du marché du travail et en renforçant les mécanismes de négociation collective, le dialogue social et le rôle des syndicats. Cela est important tant au niveau microéconomique, afin de réduire les inégalités salariales, qu’au niveau macroéconomique, pour stimuler la demande globale mais aussi pour relever les défis à long terme et pourtant imminents, tels que le changement climatique, grâce à des politiques efficaces de transition juste.