(FR CI-DESSOUS)
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OECD and TUAC took the first steps toward investing in responsible business conduct, yet political will remains a challenge.
OECD presented findings contained in its first report on Foreign Direct Investment (FDI) qualities indicators during 2019 “investment week” which took place 21-25 October. The TUAC secretariat was supported by strong interventions by Pelle Hilmersson from the European Trade Union Confederation (ETUC), Tanja Buzek from Ver.di (Germany) and Khamati Mugalla from the East African Trade Union Congress (EATUC).
For trade unions, investment week began with the TUAC Working Group on Multinational Enterprises which deliberated over the links between investment and sustainable, responsible business conduct. Attended by trade union delegates from three continents, the group reviewed forms of trade unions-verified due diligence and other essential policy changes in investment treaties to increase MNEs liability towards workers and trade unions.
The FDI qualities report represents needed progress, adding for the first time qualitative indicators for job creation. With findings in the report, unions have an opportunity to advocate for policy change on core areas of investment policies to promote decent work: wages, job security and health & safety conditions, but also issues around gender equality and youth employment.
The report shows that productivity and innovation gains are not evenly distributed. In contrast to OECD countries, foreign firms in developing economies are located in industries with relatively lower labour productivity levels or innovation capacity. The report also shows that whilst multinationals generally enjoy productivity premiums, this performance does not fully translate into better jobs.
Foreign firms are “twice as productive as domestic firms but they only pay 50% higher wages.” FDI is also associated with low job security and low participation of women in most of the countries studies. Attendees were asked to do more to invest in ways that deliver the UN Sustainable Development Goals. Competition on wages remains counterproductive to decent work.
The OECD first half 2019 showed FDI shifting away from OECD member area, where FDI declined by 43% towards non-OECD countries which saw a 21% increase in FDI inflow. Investing outside of the frame of the OECD presents a serious challenge to effective promotion of OECD Guidelines.
Shifting FDI to countries with non-OECD standards could explain troubling qualitative jobs data in the report. The benefit of FDI does not appear to flow towards investments in service and manufacturing sectors found at the bottom of the wage distribution. This may be incomplete, as it remains unclear how much the data considered informal, subcontracted workers from the data.
FR
Alors que l’OCDE et le TUAC ont fait les premiers pas pour investir dans la conduite responsable des entreprises, la volonté politique semble encore être un défi.
Lors de la « semaine de l’investissement » 2019 qui s’est tenue du 21 au 25 octobre, l’OCDE a présenté les conclusions de son premier rapport à partir des indicateurs sur les qualités de l’investissement direct étranger (IDE). Le secrétariat du TUAC s’est vu soutenu par les interventions vigoureuses de Pelle Hilmersson de la Confédération européenne des syndicats (CES), de Tanja Buzek de Ver.di (Allemagne) et de Khamati Mugalla de la Confédération des syndicats d’Afrique de l’Est (EATUC, sigle anglais).
Pour les syndicats, la semaine de l’investissement a démarré avec le Groupe de travail du TUAC sur les entreprises multinationales, qui a débattu des liens entre l’investissement et la conduite durable et responsable des entreprises. Réunissant des délégués syndicaux de trois continents, le groupe a passé en revue diverses formes de devoir de diligence donnant lieu à une vérification par les syndicats ainsi que d’autres changements essentiels à apporter aux politiques par rapport aux traités sur les investissements, en vue d’accroître la responsabilité des entreprises multinationales envers les travailleurs et leurs syndicats.
Le rapport sur les qualités des IDE constitue un progrès attendu, car il apporte pour la première fois des indicateurs sur la qualité de l’emploi. Grâce aux conclusions de ce rapport, les syndicats ont la possibilité de préconiser des changements dans les domaines fondamentaux des politiques d’investissement afin de promouvoir le travail décent : salaires, sécurité de l’emploi, conditions de santé et de sécurité, mais aussi questions relatives à l’égalité femmes-hommes et à l’emploi des jeunes.
Le rapport montre que les gains de productivité et d’innovation ne sont pas répartis de manière équitable. Contrairement aux pays de l’OCDE, dans les économies en développement les entreprises étrangères se trouvent dans des industries ayant des niveaux relativement faibles de productivité du travail ou de capacité d’innovation. Le rapport montre également qu’alors que les entreprises multinationales sont généralement plus productives que les entreprises nationales, ce résultat ne se traduit pas nécessairement dans de meilleurs emplois.
Les entreprises étrangères sont « deux fois plus productives que les entreprises nationales mais elles ne payent que 50 % de salaire en plus ». L’IDE est en outre associé, dans la plupart des pays analysés, à une sécurité de l’emploi vacillante et à une faible participation des femmes. Il a été demandé aux participants d’en faire davantage de manière à contribuer aux objectifs de développement durable de l’ONU. La concurrence sur les salaires reste contreproductive pour le travail décent.
Dans l’OCDE, le premier semestre 2019 a vu un IDE qui s’écarte de la zone des membres de l’OCDE, avec un déclin de l’IDE de 43 %, alors qu’il s’est tourné vers des pays non OCDE, où l’IDE entrant a connu une augmentation de 21 %. Les investissements réalisés en dehors du cadre de l’OCDE constituent un profond défi pour la promotion effective des principes directeurs de l’OCDE.
C’est peut-être ce transfert de l’IDE vers des pays n’appliquant pas les normes de l’OCDE qui explique les données qualitatives troublantes du rapport sur les emplois. Les promesses des IDE ne semblent pas se réaliser pour les investissements dans les services et les secteurs manufacturiers se trouvant au plus bas de la distribution salariale. Cette image pourrait être encore incomplète, dans la mesure où on ne voit pas clairement si les données ont pris en considération le travail informel.