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G20 Labour and Employment Ministers choose to narrow agenda despite global employment and wages crisis for people/ Les Ministres du travail et de l’emploi du G20 optent pour un programme restreint en dépit de la crise mondiale de l’emploi et des salaires

04 September 2019

EN

(FR CI-DESSOUS)

The Japan G20 presidency ends with a G20 Labour and Employment Ministerial which narrowed its agenda to focus on ageing, demographic change and gender equality.

This year’s Labour Ministers communique did not build on past G20 commitments, nor commit to implementing the ILO Centenary Declaration, Goal 8 of the SDG’s or OECD recommendations on non-standard forms of work – all of which call for rights, just transitions and decent work.

Sharan Burrow, ITUC General Secretary, said “The Ministers’ communique fails to acknowledge and act on the rising inequality and massive wealth concentration creating the wages crisis, the urgency of job creation, the breakdown in secure employment along with digital disruption and climate shifts requiring just transition measures.”

“In an adverse multilateral context, achieving agreement on a declaration is apparently itself seen as an achievement. Without comprehensive action across the wealthiest countries, this raises questions as to the effectiveness of the G20 employment track with concerns that the G20 labour and employment process could become less relevant with next years Saudi presidency,” said Pierre Habbard, General Secretary of TUAC.

“It is essential that G20 countries take social dialogue seriously, domestically and internationally, and work with social partners. They should take the recent G7 tripartite statement as a basis for dialogue and replicate that at G20 level” said Burrow.

Rikio Kozu, President of the Japanese trade union confederation Rengo said that as non-standard forms of work grow, it is important to secure employment protections for workers and improve working conditions for the increasing number of workers in child care and aged care. He reinforced the concern that many issues have not been addressed and urged Labour and Employment Ministers to look to these in ongoing discussions.

The L20 assessment of the communiqué finds:

Demographic change:
The workers right to “chose” longer working lives must be central to any shifts in working age, not the sustainability of pension funds. This is a precondition for unions. Governments must rebuild and secure social protection including pensions to ensure universal coverage with both adequacy and security.

Future of work:
The focus on the Future of Work is a welcome recognition of the challenges and risks of platform businesses. But beyond the recognition of the need to extend social protection the responses do not advance the need for social dialogue and strengthen collective bargaining. In essence, it is a repetition of previous statements.

Long-term care work:
Important attention is paid to long-term care workers but the text fails to acknowledge the risks of informality, discriminatory wages, occupational health and safety or other decent work deficits including the need to take decisive action on collective bargaining rights.

Gender equality:
The attention Women’s participation and violence in the workplace is welcome, but there is no firm commitment to ratify the new ILO Convention. It reminds Governments of previous commitments to increase female participation by +25% by 2025 and improve women’s job quality.

Global supply chains:
While a renewed commitment to end modern slavery, forced labour and child labour with a commitment to Alliance 8.7 is welcome, there is no call for rights in supply chains, mandated due diligence, a minimum living wage or a new ILO Convention to end the dehumanising exploitation of workers on who global trade depends.

 

For more information, please find the L20 Statement to the G20 Labour and Employment Ministers’ Meeting here.

FR

La présidence japonaise du G20 se conclut par une réunion des Ministres du travail et de l’emploi, dont le programme s’est restreint aux questions du vieillissement, de l’évolution démographique et de l’égalité des genres.

Cette année, le communiqué des Ministres du travail ne s’est pas fondé sur les précédents engagements du G20, pas plus qu’il n’a comporté un engagement à mettre en œuvre la Déclaration du centenaire de l’OIT, l’Objectif 8 des ODD ou les recommandations de l’OCDE sur les formes de travail atypiques – textes qui constituent tous un appel en faveur des droits, des transitions justes et du travail décent.

Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, a dit : « Le communiqué des Ministres ne reconnaît ni n’agit sur les inégalités croissantes ou sur la concentration massive de richesses, lesquelles sont à l’origine de la crise salariale, de l’urgence de créer des emplois, de l’effondrement de la sécurité de l’emploi ainsi que des perturbations numériques et des évolutions climatiques qui réclament des mesures pour une transition juste ».

« Dans un contexte multilatéral hostile, le fait de parvenir à une déclaration commune constitue déjà en soi une réussite, apparemment. En l’absence d’actions exhaustives menées dans l’ensemble des pays les plus riches, des questions se posent concernant l’efficacité des mesures sur l’emploi du G20, ainsi que des inquiétudes quant au maintien, durant de la présidence de l’Arabie saoudite l’année prochaine, de la pertinence du processus relatif au travail et à l’emploi au sein du G20 », précise Pierre Habbard, Secrétaire général du TUAC.

« Il est essentiel que les pays du G20 prennent le dialogue social au sérieux, tant au niveau national qu’international, et que les pouvoirs publics travaillent en coopération avec les partenaires sociaux. Ils pourraient retenir, comme point de départ pour le dialogue, la récente déclaration tripartite du G7, en vue de la reprendre à l’échelle du G20 », a dit Madame Burrow.

Rikio Kozu, Président de la confédération syndicale japonaise Rengo, a dit qu’il est important, à mesure qu’augmentent les formes de travail atypiques, de s’assurer qu’il existe des protections pour la sécurité de l’emploi des travailleurs et d’améliorer les conditions de travail pour la main-d’œuvre toujours croissante dans le secteur des soins à la petite enfance et aux personnes âgées. Il a redit l’inquiétude que tant de problématiques n’aient pas été évoquées, et exhorté les Ministres du travail et de l’emploi à se tourner vers ces questions dans le cadre des discussions en cours.

L’évaluation du communiqué réalisée par le L20 conclut :

Changement démographique :
C’est le droit des travailleurs de « choisir » de travailler plus longtemps qui doit être au cœur de toute évolution à l’âge limite de la vie active, et non pas la durabilité des fonds de pension. C’est là une condition sine qua non pour les syndicats. Les pouvoirs publics doivent rebâtir et garantir la protection sociale pour y inclure des retraites qui assurent à la fois l’adéquation et la sécurité d’une couverture universelle.

Avenir du travail :
L’accent sur l’Avenir du travail constitue une reconnaissance bienvenue des défis et des risques posés par les plateformes numériques. Mais au-delà de la reconnaissance du besoin d’étendre la protection sociale, les réponses proposées ne tiennent pas compte de la nécessité de renforcer le dialogue social et la négociation collective. En bref, l’on se trouve face à la répétition d’antérieures déclarations.

L’économie des soins à long terme :
L’on accorde une attention particulière aux travailleurs des soins à long terme, mais le texte ne reconnaît pas les risques d’informalité, les salaires discriminatoires, les lacunes en matière de santé et de sécurité au travail et d’autres déficits relatifs au travail décent, notamment la nécessité de prendre des mesures décisives concernant les droits de négociation collective.

L’égalité des genres :
Si on peut saluer l’attention portée à la participation des femmes et à la violence sur le lieu de travail, aucun engagement ferme n’est formulé concernant la ratification de la nouvelle Convention de l’OIT. Le communiqué rappelle aux gouvernements les engagements préalables d’accroître la participation féminine de 25 % avant 2025 et d’améliorer la qualité des emplois des femmes.

Chaînes mondiales d’approvisionnement :
S’il l’on peut se réjouir de l’engagement renouvelé de mettre un terme à l’esclavage moderne, au travail forcé et au travail des enfants, aux côtés de l’Alliance 8.7, on constate l’absence d’un appel au respect de droits tout le long des chaînes d’approvisionnement, au devoir de diligence, à un salaire vital minimum ou à une nouvelle Convention de l’OIT pour mettre fin à l’exploitation déshumanisante des travailleurs dont dépend le commerce mondial.

 

Pour plus d’information, veuillez vous reporter à la Déclaration du L20 à l’occasion de la réunion des Ministres du travail et de l’emploi du G20 disponible ici.