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Education at a Glance 2019 – TUAC assessment/ Regards sur l’Education 2019 – Evaluation par le TUAC

11 September 2019

EN

(FR CI-DESSOUS)

The OECD released its Education at a Glance (EAG) report on September 10 including a wealth of data on educational outcomes and, this time, a specific focus on tertiary education (English: https://www.oecd-ilibrary.org/education/education-at-a-glance-2019_f8d7880d-en; French: https://www.oecd-ilibrary.org/fr/education/regards-sur-l-education-2019_6bcf6dc9-fr). This publication typically is not making policy recommendations but highlights trends in the education system and the effects on the employability of individuals (mostly younger cohorts). The value of the EAG is that it is an easily accessible source for country comparisons on aspects of educational provision.

Main Take-aways

  • 25-34 year-olds with tertiary education earn 38% more than their peers with upper secondary education while 45-54 year-olds earn 70% more; Meanwhile, VET numbers remain low “on average across OECD countries, in 2017, 18% of 15-24 year-olds”.
  • EAG misses out to discuss the policy mix needed to decrease inequalities both for children and young adults, and their parents including through labour market instutions and social dialogue;
  • Regional inequalities in educational attainment have narrowed in recent years, mainly due to improvements in the regions that had the lowest educational attainment levels;
  • There is still a low take up of Engineering, manufacturing, construction (EMC) and information technology (ICT) studies despite being promising career paths: “only 14% of graduates earned a degree in EMC and only 4% in ICT. Within all these fields, less than 25% are women”;
  • The share of tertiary-educated young adults (aged 25-34) increased from 35% in 2008 to 44% in 2018”  – also with proportionally higher levels of women – the scarring effect of longer unemployment spells decreases with a higher educational attainment level;
  • Participation in non-formal education and training is much higher than participation in formal education and training.  The OECD ascribes a limited role to social partners and flags PPPs as an avenue to provide adult learning.

Regrettably, apart from minor references to trade unions and collective bargaining, there is no further discussion on their role in the provision of training or in correcting labour market outcomes. The only reference reads:

“A number of factors other than education also play a role in individuals’ earnings, including the demand for skills in the labour market, the supply of workers and their skills, the minimum wage and other labour-market laws, and structures and practices (such as the strength of labour unions, the coverage of collective-bargaining agreements and the quality of working environments). These factors also contribute to differences in the distribution of earnings.” (p.83)

While there is nothing wrong with it, the EAG does not go beyond it – and that in light of revised OECD Jobs and Skills Strategies that both underline the importance of social dialogue and social partner involvement. The same applies to adult learning above the age of 35 (although informal learning is briefly discussed). Given current and potential labour market challenges ahead and persistent learning and skills gaps, such analysis in the next volume would be warranted.

Download the PDF for the full TUAC assessment and the relevant results from the publication pertinent to trade union work on skills, training and workforce employability.

FR

Le 10 septembre 2019, l’OCDE a publié son rapport Regards sur l’éducation, qui inclut une mine de données sur les résultats de l’éducation ; cette fois-ci, il apporte un éclairage spécifique sur l’éducation tertiaire. De manière générale, cette publication n’a pas pour finalité de formuler des recommandations politiques, mais de souligner les tendances qui s’esquissent dans les systèmes éducatifs ainsi que les effets de l’éducation sur l’employabilité des personnes (et notamment des cohortes les plus jeunes). La grande valeur de ce rapport est qu’il constitue une source d’informations aisément accessibles permettant des comparaisons entre pays sur des aspects particuliers de l’enseignement dispensé.

 

Principaux éléments à retenir

  • Les 25-34 ans ayant suivi une éducation tertiaire gagnent 38 % de plus que leurs contemporains s’étant arrêté au niveau du secondaire supérieur, et les 45-54 ans gagnent 70 % de plus. Entretemps, les chiffres de l’enseignement et la formation professionnels restent bas : « en moyenne, dans les pays de l’OCDE, en 2017, 18 % des 15-24 ans ».
  • Le rapport omet de débattre du mélange de mesures politiques nécessaires pour réduire les inégalités à la fois pour les enfants et les jeunes adultes comme pour leurs parents, par le biais notamment des institutions du marché du travail et du dialogue social.
  • Les disparités régionales dans les performances obtenues dans l’enseignement se sont réduites au cours des dernières années, essentiellement grâce aux progrès dans les régions ayant les plus bas niveaux d’instruction.
  • Les filières de l’ingénierie, de la manufacture, de la construction ainsi que celles des technologies de l’information attirent encore relativement peu, alors qu’elles offrent des perspectives professionnelles prometteuses : « 14 % seulement des diplômés l’ont été en ingénierie, manufacture ou construction, et 4 % seulement en informatique. Dans toutes ces spécialités, moins de 25 % des diplômés sont des femmes ».
  • « La proportion de jeunes adultes (entre 25 et 34 ans) ayant suivi un enseignement tertiaire est passée de 35 % en 2008 à 44 % en 2018 » – avec en outre une présence très sensiblement supérieure des femmes. L’effet traumatisant sur le long terme des périodes prolongées de chômage diminue lorsque le niveau d’éducation est élevé.
  • La participation à l’éducation et à la formation non formelles est bien plus élevée que dans l’éducation et la formation formelles. L’OCDE attribue un rôle limité aux partenaires sociaux et prône plutôt les partenariats public-privé comme possibilité de proposer des formations pour adultes.

Fâcheusement, à l’exception de quelques références mineures aux syndicats et à la négociation collective, le rapport n’aborde pas en profondeur le rôle qui pourrait leur être dévolu pour proposer des formations ou pour corriger les résultats sur le marché du travail. La seule référence dit :

« Des facteurs autres que ceux liés à la formation, dont la demande de compétences sur le marché du travail, l’offre de main-d’œuvre aux divers niveaux de formation, la législation sur le salaire minimal et le droit du travail, les structures et les usages professionnels (dont la puissance des syndicats, le champ d’application des conventions collectives et la qualité des conditions de travail) interviennent aussi dans la rémunération des travailleurs. Ces facteurs contribuent aussi aux différences dans la répartition des rémunérations. » (p.96)

Si cette affirmation n’a rien de mauvais, on peut regretter que le rapport n’aille pas plus loin et ce, alors que les Stratégies pour l’emploi et pour les compétences de l’OCDE soulignent toutes deux l’importance du dialogue social et de la participation des partenaires sociaux. Il en va de même avec la formation pour adultes de plus de 35 ans (même si l’apprentissage informel est brièvement évoqué). Compte tenu des contraintes et défis qui se posent aujourd’hui ou qui menacent les marchés du travail, avec des lacunes persistantes d’apprentissage et de compétences, il conviendrait de s’assurer que le prochain volume de cette publication se charge de les analyser.

Téléchargez le PDF pour lire l’intégralité de l’évaluation réalisée par le TUAC et accéder aux résultats les plus pertinents de cette publication pour le travail syndical sur les compétences, la formation et l’employabilité de la main-d’œuvre. (en anglais uniquement)