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Climate & green growth: OECD calls for a Just Transition for workers

18 March 2021

(version française ci-dessous)

 

“Workers need a just transition to be ready for the green future”. In its new OECD flagship report on the “inequalities-environment nexus”, the OECD is clear and explicit about the need for a Just Transition for workers and the importance of addressing the dual challenges of inequality and environmental degradation. The OECD has been addressing climate change and green growth for a number of years now. The report released this week marks a decisive step in the OECD’s approach and ambition to low-carbon economies, stressing the unequivocal need for a Just Transition for workers and working families.

The TUAC warmly welcomes this approach and encourages OECD and Member Governments to work towards a recovery that is leads to inclusive, green and resilient OECD economies.

The new OECD paper, The inequalities-environment nexus – Towards a people-centred green transition, analyses the consequences of environmental degradation and of environmental policies on four well-being dimensions: health, income and wealth, work and job quality, and safety. The analysis shows that the impacts of environmental degradation often are concentrated among vulnerable groups and households. It also shows that the benefits and costs of environmental policies are also likely to be unevenly distributed across households and that the fallout from air pollution and climate change affects the livelihoods of low earners and workers in certain sectors.

We are currently in the midst of the COVID-19 crisis, which has proven to be the deepest global crisis in modern history with an unprecedented fall in global GDP and massive increases in unemployment. However, workers and societies were already struggling before the COVID-19 hit them. Stagnating wages, a middle class under pressure and young workers frustrated that they do not see paths to stable lives. Contrary to their declared aims, structural reforms in the labour market and the weakening of labour market institutions over the past decades, particularly after the 2008 financial crisis, depressed economic growth, increased income and wealth inequality and pushed more workers into a precarity-trap out of which they struggle to escape. Combined with a serious climate crisis and the threat of environmental degradation, there is an urgent need for action.

Solving or dealing with environment related inequality issues will therefore not be enough to address the general negative impacts on society of inequality and vice versa. Still, the new OECD paper should serve as a wake-up call to governments and policy makers as it shows the importance of bringing “environmental” and “social” policies together and taking into account policy impacts on workers, their families and communities when designing environmental policies.

Just Transition measures are a crucial condition to implement the ambitious climate policies we urgently need. Without robust social conditions (involving investments, social dialogue, social protection, social justice, skills and education, etc.), there will never be enough support in society for the structural reform of our economies needed to protect the climate. Combined with the profound digital divides in e.g. rural areas, sectors being disrupted and urban populations resorting to new non-standard forms of work, the need to extend the just transition lens to other dimensions becomes glaring.

The TUAC has been urging the OECD to embrace the concept of a Just Transition as a policy framework for a transition to a low-carbon and digital economy and therefore welcomes that the paper underlines that workers need a Just Transition. The paper notes that policy packages for an inclusive green transition should aim at:

  • mitigating the possible regressive impact of pricing environmental externalities ;
  • investing in human capital and upgrading skills to facilitate labour reallocation through active labour market policies, well-targeted income support measures, and upgrading skills to facilitate labour reallocation ;
  • addressing systemic inequalities with sectoral and place-based policies that facilitate social dialogue, social capital investments, social protection, skills and education investments to ease structural adjustment of local economies ;
  • ensuring efficient and responsive governance to manage the inclusive green transition.

The new OECD paper notes that addressing the health crisis and providing relief to affected workers and businesses have been the immediate priorities in government´s response to the COVID-19 crisis. Moving towards recovery the paper suggests that recovery efforts could contribute to align public policies with environmental objectives. As such, the paper concludes by highlighting the need for an effective framework to measure and monitor the outcomes of policies on economic, societal and environmental dimensions of a just transition is necessary to deliver on their objectives and progress towards a people-centred green recovery. The TUAC welcomes this approach and encourages OECD and Member Governments to work towards a recovery that is leads to inclusive, green and resilient OECD economies.

 

Read the OECD paper here.

FR

Climat et croissance verte : L’OCDE appelle à une transition juste pour les travailleurs

“Les travailleurs ont besoin d’une transition juste pour être prêts pour l’avenir vert”. Dans son nouveau rapport phare sur le “lien entre inégalités et environnement”, l’OCDE est claire et explicite sur la nécessité d’une « transition juste » pour les travailleurs et sur l’importance de relever le double défi des inégalités et de la dégradation de l’environnement. L’OCDE s’intéresse au changement climatique et à la croissance verte depuis plusieurs années maintenant. Le rapport publié cette semaine marque une étape décisive dans l’approche et l’ambition de l’OCDE pour des économies à faible émission de carbone, en soulignant la nécessité sans équivoque d’une « transition juste » pour les travailleurs et les ménages.

Le TUAC salue cette approche et encourage l’OCDE et les gouvernements des pays membres à agir pour une reprise économique inclusive, verte et résiliente.

Le nouveau document de l’OCDE, intitulé « The inequalities-environment nexus – Towards a people-centred green transition », analyse les conséquences de la dégradation de l’environnement et des politiques environnementales sur quatre dimensions du bien-être : la santé, le revenu et la richesse, le travail et la qualité de l’emploi, et la sécurité. L’analyse montre que les impacts de la dégradation de l’environnement sont souvent concentrés sur les groupes et les ménages vulnérables. Elle montre également que les avantages et les coûts des politiques environnementales sont susceptibles d’être répartis de manière inégale entre les ménages et que les retombées de la pollution atmosphérique et du changement climatique affectent les moyens de subsistance des personnes à faible revenu et des travailleurs de certains secteurs.

Nous sommes actuellement au cœur de la crise COVID-19, qui s’est avérée être la crise mondiale la plus profonde de l’histoire moderne, avec une chute sans précédent du PIB mondial et une augmentation massive du chômage. Cependant, les travailleurs et les sociétés étaient déjà en difficulté avant que la COVID-19 ne les frappe. Des salaires qui stagnent, une classe moyenne sous pression et des jeunes travailleurs frustrés de ne pas voir de sortie de crise vers une vie stable. Contrairement à leurs objectifs déclarés, les réformes structurelles du marché du travail et l’affaiblissement des institutions du marché du travail au cours des dernières décennies, en particulier après la crise financière de 2008, ont étouffé la croissance économique, accru les inégalités de revenus et de richesse et poussé davantage de travailleurs dans le piège de la précarité dont ils peinent à sortir. Si l’on ajoute à cela une grave crise climatique et la menace d’une dégradation de l’environnement, il est urgent d’agir.

Il ne suffira donc pas de résoudre ou de traiter les problèmes d’inégalité liés à l’environnement pour remédier aux effets négatifs généraux de l’inégalité sur la société et vice versa. Néanmoins, le nouveau document de l’OCDE devrait servir d’avertissement aux gouvernements et aux décideurs politiques car il montre l’importance de rapprocher les politiques “environnementales” et “sociales” et de prendre en compte les impacts des politiques sur les travailleurs, leurs familles et les communautés lors de la conception des politiques environnementales.

Les mesures de transition juste sont une condition essentielle pour mettre en œuvre les politiques climatiques ambitieuses dont nous avons besoin de toute urgence. Sans conditions sociales solides (impliquant des investissements, un dialogue social, une protection sociale, une justice sociale, des compétences et une éducation, etc.), il n’y aura jamais assez de soutien dans la société pour la réforme structurelle de nos économies nécessaire pour protéger le climat. ), il n’y aura jamais assez de soutien dans la société pour la réforme structurelle de nos économies nécessaire à la protection du climat. Si l’on ajoute à cela les profondes fractures numériques dans les zones rurales, par exemple, les secteurs en pleine restructuration et les populations urbaines dépendant de nouvelles formes de travail atypique, la nécessité d’étendre le concept de Transition Juste à d’autres dimensions devient critique.

Le TUAC a exhorté l’OCDE à adopter le concept de Transition Juste comme cadre d’action pour une transition vers une économie numérique et à faible émission de carbone et se félicite à ce titre du contenu du rapport, et notamment:

  • atténuer l’impact régressif possible de la tarification des externalités environnementales ;
  • investir dans le capital humain et améliorer les compétences pour faciliter la réaffectation du travail par le biais de politiques actives du marché du travail, de mesures de soutien au revenu bien ciblées et de l’amélioration des compétences pour faciliter la réaffectation du travail ;
  • s’attaquer aux inégalités systémiques par des politiques sectorielles et locales qui facilitent le dialogue social, les investissements dans le capital social, la protection sociale, les investissements dans les compétences et l’éducation afin de faciliter l’ajustement structurel des économies locales ;
  • assurer une gouvernance efficace et réactive pour gérer la transition verte inclusive.

Le nouveau document de l’OCDE note que les priorités immédiates de la réponse gouvernementale à la crise du COVID-19 ont été de faire face à la crise sanitaire et d’apporter une aide aux travailleurs et aux entreprises touchés. Dans la perspective d’une reprise, le document suggère que les efforts de reprise pourraient contribuer à aligner les politiques publiques sur les objectifs environnementaux. Il souligne la nécessité d’un cadre efficace pour mesurer et surveiller les résultats des politiques sur les dimensions économiques, sociétales et environnementales d’une transition juste et progresser vers une reprise verte centrée sur les personnes. Le TUAC se félicite de cette approche et encourage l’OCDE et les gouvernements des pays membres à agir  pour une reprise économique inclusive, verte et résiliente.

Lisez le document de l’OCDE ici.