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23 mai 2019

Réponse du TUAC à l’appel de l’OCDE invitant les gouvernements à réagir au ralentissement en cours

L’OCDE exhorte les gouvernements à réagir au ralentissement en cours Les Perspectives économiques publiées cette semaine lors du Forum de l’OCDE confirment une fois de plus que la croissance de l’économie mondiale s’est considérablement ralentie et qu’elle ...

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L’OCDE exhorte les gouvernements à réagir au ralentissement en cours

Les Perspectives économiques publiées cette semaine lors du Forum de l’OCDE confirment une fois de plus que la croissance de l’économie mondiale s’est considérablement ralentie et qu’elle devrait rester faible. Pour l’OCDE, les restrictions aux échanges sont l’une des principales causes du ralentissement de l’économie. La croissance des échanges s’est effondrée et l’investissement des entreprises s’est également affaibli. L’industrie manufacturière est faible. L’OCDE met également en garde contre la sous-estimation des nombreux risques de détérioration et de retombées. Un ralentissement brutal en Chine aurait un impact collatéral sur le commerce mondial et la croissance dans le monde entier. La dette privée, en particulier celle des entreprises non financières, atteignant des niveaux record dans le monde entier, notamment en Chine, le ralentissement pourrait même provoquer une nouvelle crise financière. À l’échelle mondiale, le secteur des entreprises non financières a accumulé quelque 13 000 milliards de dollars de dettes douteuses.

Action urgente

L’OCDE appelle à « une action urgente des gouvernements pour revigorer la croissance ». Elle demande instamment aux gouvernements d’utiliser tous les instruments politiques à leur disposition :

  1. en relançant les négociations commerciales multilatérales ; et
  2. en prenant des mesures de relance budgétaire, notamment en utilisant les dépenses publiques pour stimuler les investissements indispensables, en combinaison avec des réformes structurelles là où la demande est faible et où la dette publique est relativement basse ; et
  3. l’accent doit être mis sur la préparation aux défis de demain : compétences, infrastructures physiques et réseaux numériques.
L’Allemagne doit faire mieux pour la croissance dans la zone euro

En outre, une lecture plus détaillée des Perspectives, en particulier de certains chapitres consacrés aux pays, révèle des points de vue encore plus intéressants de la part de l’OCDE : L’Allemagne, par exemple, est invitée à renforcer ses ambitions en matière d’investissement public, ce qui permettrait d’accélérer la croissance dans la zone euro (page 140). Dans le scénario de relance budgétaire de l’OCDE, une relance budgétaire de 0,5 % du PIB en Allemagne et dans d’autres pays excédentaires de la zone euro renforcerait la croissance à court terme et augmenterait le PIB d’environ 1 % à plus long terme. Le graphique reproduit ci-dessous montre comment l’austérité dans la zone euro a réduit l’investissement public de 10 % par rapport au PIB depuis la crise financière.

Commentaires du TUAC

Plusieurs messages et idées tirés des Perspectives économiques peuvent donc être soutenus, notamment : (i) l’appel lancé aux décideurs politiques pour qu’ils n’acceptent pas le ralentissement économique comme la « nouvelle normalité », mais qu’ils y réagissent, (ii) l’idée que la politique budgétaire doit prendre en compte et utiliser à bon escient le fait que la marge de manœuvre budgétaire est plus importante car les taux d’intérêt dans de nombreuses économies sont inférieurs aux taux de croissance nominaux, (iii) l’insistance sur le fait que c’est la demande intérieure qui, pour l’instant, fait tourner l’économie, ce qui renvoie implicitement au rôle que les salaires devraient jouer pour garantir une reprise robuste. En même temps, la politique doit aller plus loin. Pour être efficaces, les mesures de relance budgétaire et la reprise de l’investissement public doivent être plus larges. Pour garantir une reprise forte et durable qui s’appuie sur elle-même et se nourrit de ses propres forces, au lieu de dépendre excessivement de ce qui se passe à l’autre bout du monde (Chine), la politique doit combler le fossé des inégalités. Il est indispensable de soutenir la négociation collective au lieu de mener des politiques visant à affaiblir les syndicats. Enfin, l’OCDE ferait bien d’avertir ses membres de ne pas gaspiller leurs efforts de politique fiscale en réductions d’impôts régressives qui profitent aux riches.

Mettre l’accent sur l’impact de la productivité

Un chapitre spécial des perspectives économiques évalue les technologies numériques, qui sont de plus en plus présentes dans nos vies, mais qui n’ont pas encore réalisé leur potentiel d’amélioration du niveau de vie pour tous. Il note que les politiques gouvernementales auront un rôle clé à jouer pour garantir que les citoyens tirent le meilleur parti des possibilités offertes par les nouvelles technologies. L’accent mis par les perspectives économiques sur la nécessité d’accroître la productivité du travail est tout à fait bienvenu. Toutefois, le rapport adopte une position étroite sur la question en s’appuyant sur des mesures de dynamisme des entreprises et sur l’amélioration des compétences des travailleurs. Nous convenons que l’accès aux compétences est important, mais pour augmenter la productivité du travail, il faudra aller au-delà des compétences : investir dans les infrastructures et dans les secteurs émergents et en croissance pour une économie plus verte, investir dans la protection sociale et dans des instruments actifs du marché du travail, y compris l’orientation professionnelle. La diffusion du numérique peut stopper et même inverser la tendance au ralentissement de la productivité. Mais les avantages de la numérisation doivent être mieux partagés et mieux mesurés. Comment chiffrer les données avec les règles actuelles de comptabilité et de reporting ? L’OCDE devrait également s’inquiéter de la concentration du marché dans le secteur numérique, des nombreuses possibilités d’arbitrage réglementaire, de la fiscalité, des droits du travail et de l’augmentation de l’emploi atypique. Les récentes Perspectives de l’emploi vont dans ce sens en reconnaissant que « les décideurs politiques devraient s’efforcer à long terme de garantir des conditions fiscales et réglementaires équitables pour les activités concurrentes ». Les Perspectives de l’emploi soulignent également l’importance du statut de l’emploi en tant que porte d’entrée vers la protection des travailleurs, appelant ainsi les gouvernements à s’attaquer à la classification erronée des travailleurs dépendants en tant qu’indépendants en renforçant la réglementation et l’application du droit du travail. Le chapitre spécial des Perspectives économiques manque toutefois l’occasion de faire référence à ces messages.