Les syndicats colombiens demandent l’arrêt du processus d’adhésion de la Colombie à l’OCDE en raison de l’absence de progrès en matière de droits et la sécurité des syndicats et du manque de volonté politique du gouvernement colombien.
Lors d’une réunion d’information du TUAC qui s’est tenue à l’OCDE le 21 février et à laquelle ont assisté des participants de dix-huit délégations de pays de l’OCDE, des syndicalistes de la Confederación de Trabajores de Colombia (CTC) et de la Central Unitaria de Trabajadores (CUT) ont décrit la réalité sur le terrain pour les travailleurs et les syndicalistes colombiens en ce qui concerne la violence antisyndicale, l’informalité et la sous-traitance, l’application de la législation du travail et la négociation collective. Ils ont souligné en particulier : la poursuite de la violence contre les syndicats et les militants sociaux ; le refus et le retrait de la protection ; la persistance de taux élevés d’impunité pour les crimes commis contre les syndicalistes ; l’absence de progrès dans la lutte contre l’informalité et la sous-traitance abusive ; la nécessité de renforcer l’inspection ; et les violations du droit à la négociation collective et du droit de grève. Les syndicalistes ont appelé les gouvernements membres de l’OCDE à conserver leur influence en veillant à ce que la Colombie fasse des progrès avant de l’ inviter à rejoindre l’OCDE.