Aujourd’hui, le 16 décembre, le TUAC a rencontré les ambassadeurs et le Secrétaire général de l’OCDE lors de la réunion annuelle du Comité de liaison TUAC-OCDE (LCM).
Cette année, la réunion s’est déroulée virtuellement dans l’ombre de la crise du Covid-19 et de la transition de la direction de l’OCDE en 2021, y compris sa nouvelle déclaration de vision pour la prochaine décennie.
Les discussions de la LCM étaient basées sur le document du TUAC intitulé « L’OCDE et la réponse à la crise », qui expose le point de vue des syndicats sur la réponse de l’OCDE à la reprise, dans le prolongement de la récente déclaration de la réunion du Conseil de l’OCDE au niveau des ministres.
Richard Trumka, président du TUAC et de l’AFL-CIO, a déclaré à la tête de la délégation du TUAC :
Si les gouvernements n'agissent pas de manière coordonnée, la classe moyenne et les personnes les plus vulnérables de notre société ne se relèveront pas.
La démocratie sera mise en péril car les gouvernements serviront leurs maîtres et non leur peuple.
La LCM s’est déroulée à la fin d’une année des plus extraordinaires.
Une année marquée par la crise sanitaire et économique de Covid-19 qui a dévasté les économies de l’OCDE.
Aujourd’hui, lors de la CML, le TUAC a appelé l’OCDE et les gouvernements membres à démontrer leur volonté de respecter leurs propres engagements et d’élaborer une feuille de route pour la reprise, conformément à la déclaration de la réunion du Conseil ministériel.
Une reprise qui conduise à des économies de l’OCDE inclusives, vertes et résilientes.
Pierre Habbard, Secrétaire général du TUAC, a déclaré :
"Les consultations d'aujourd'hui avec l'OCDE ont souligné la nécessité de changer de modèle de croissance. De nombreux travailleurs qui étaient en première ligne de la pandémie sont aujourd'hui félicités par les décideurs politiques pour être des "travailleurs essentiels" pour l'économie.
Toutefois, si l'on considère leur niveau de rémunération, ils sont jugés beaucoup moins "essentiels" à la distribution des revenus et des richesses.
C'est là que la discussion sur les modèles de croissance doit commencer".
Avant les consultations avec la direction de l’OCDE le 16 décembre, les membres du TUAC se sont réunis virtuellement les 10 et 15 décembre pour la 145ème plénière afin de discuter de l’orientation stratégique du TUAC, y compris de son plan de travail.
La plénière a approuvé le nouveau plan de travail du TUAC qui se concentrera sur l’approfondissement des domaines de travail actuels, sur la crise et la reprise et sur la transition à venir de l’OCDE.
Les membres ont discuté des recommandations politiques de l’OCDE sur la crise avec les directeurs de l’OCDE responsables de l’emploi, du travail et des affaires sociales, de l’environnement ainsi que du commerce et de l’agriculture.
Les membres du TUAC ont appelé à une réponse transformationnelle à la crise qui s’attaque efficacement aux inégalités et aux échecs du marché du passé.
Avant la réunion, le TUAC avait partagé un certain nombre de travaux, dont un nouveau document intitulé « Towards a New Economic Policy Framework, Building on Labour Internationalism » (Vers un nouveau cadre de politique économique, fondé sur l’internationalisme du travail), qui présente la vision des syndicats sur l’économie mondiale, et « No Strings Attached » (Sans conditions ?), qui présente une étude syndicale sur les mesures de soutien public aux entreprises privées dans le cadre de l’initiative COVID-19.
Ensemble, ces documents réitèrent l’importance de la négociation collective et du dialogue social pour codiriger les politiques et s’assurer que les investissements publics conduisent au maintien et à la création d’emplois, à une croissance inclusive résiliente et verte.
S’appuyant sur ces travaux, la plénière a également approuvé le document de discussion du TUAC LCM qui a servi de base à la réunion LCM d’aujourd’hui.
Le document s’inspire de la déclaration ministérielle de l’OCDE pour définir les priorités de son suivi et met ensuite en évidence trois priorités essentielles sur l' »avenir de l’OCDE » : respecter ses valeurs fondamentales, conserver sa valeur ajoutée dans sa capacité de pilotage horizontal des politiques, et assurer le suivi et l’intégration de son acquis sur les institutions du marché du travail – y compris par le biais de la Stratégie pour l’emploi révisée en 2018.
Réunion du comité de liaison
Richard Trumka, président du TUAC et président de l’AFL-CIO (États-Unis), a conduit la délégation du TUAC lors des discussions avec les membres de l’OCDE.
La réunion s’est déroulée en deux temps.
Le premier tour a porté sur la réponse de l’OCDE à la crise.
Les intervenants syndicaux, notamment Naoto Ohmi, vice-président du TUAC, vice-président exécutif de la JTUC RENGO (Japon), Sharan Burrow, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale (CSI/Global), et William Spriggs, président du groupe de travail du TUAC sur la politique économique, économiste en chef de l’AFL-CIO (États-Unis d’Amérique), ont insisté sur le fait que nous ne pouvons pas nous contenter d’une « reprise », mais que nous devons nous engager en faveur d’un modèle de croissance « juste » et maintenir des emplois de qualité.
Les participants ont discuté de la manière dont l’OCDE devrait défendre ses valeurs, la primauté du droit et la démocratie pour les membres actuels et futurs, et fournir des conseils politiques de manière cohérente et informée.
Mikyung Ryu, Secrétaire international, KCTU (Corée du Sud), Samuel Engblom, Directeur des politiques, TCO (Suède) et Luca Visentini, Secrétaire général, Confédération européenne des syndicats (CES) ont pris la parole lors de cette session.
Les syndicats ont notamment souligné que l’OCDE devrait prendre au sérieux la mise en œuvre de la Stratégie de l’OCDE pour l’emploi et charger les comités concernés de travailler conjointement à l’utilisation systématique de la Stratégie dans l’évaluation des performances du marché du travail.
Lisez le document de discussion du TUAC LCM ici.
FR
Les syndicats appellent l’OCDE à tenir ses engagements ministériels pour la relance et à définir une nouvelle » vision » pour la décennie à venir
Aujourd’hui, 16 décembre, le TUAC a rencontré les ambassadeurs de l’OCDE et le Secrétaire général de l’OCDE lors de la réunion annuelle du Comité de Liaison TUAC-OCDE (LCM).
Cette année, la réunion s’est déroulée dans le contexte de la crise du Covid-19 et de la période de transition de l’OCDE en 2021, y compris la formulation d’une nouvelle déclaration de vision pour la prochaine décennie.
Les discussions se sont notamment appuyées sur le document du TUAC « L’OCDE et la réponse à la crise » – qui apporte une perspective syndicale à la récente déclaration de la réunion du Conseil de l’OCDE au niveau des ministres en octobre dernier.
Menant la délégation du TUAC, Richard Trumka, président du TUAC et de l’AFL-CIO, a déclaré : « À moins que les gouvernements n’agissent ensemble et de manière coordonnée, la classe moyenne et les plus vulnérables de notre société ne pourront pas se relever. Le devenir de la démocratie sera en jeu, si les gouvernements continuent de servir les puissants et non les populations « .
La LCM a eu lieu à la fin d’une année des plus extraordinaires.
Une année marquée par la crise sanitaire et économique du Covid-19 qui a fait des ravages dans les économies de l’OCDE.
Aujourd’hui, lors de la réunion du LCM, le TUAC a appelé l’OCDE et les gouvernements membres à démontrer leur volonté de respecter leurs propres engagements et d’élaborer une feuille de route pour une reprise conformément à la déclaration de la réunion du Conseil au niveau des ministres [Lien vers l’article du TUAC].
Une reprise qui mène à des économies de l’OCDE inclusives, vertes et résilientes.
Pierre Habbard, Secrétaire général du TUAC, a déclaré : « Les consultations d’aujourd’hui avec l’OCDE ont souligné la nécessité de changer de modèle de croissance. De nombreux travailleurs qui étaient en première ligne de la pandémie sont maintenant loués par les décideurs politiques comme étant des « travailleurs essentiels » pour l’économie.
Mais lorsqu’on regarde leur niveau de rémunération, ils sont beaucoup moins considérés de la sorte dans la distribution des revenus et de la richesse.
C’est de ce constat que doit débuter la discussion sur les modèles de croissance.
» Avant les consultations avec les dirigeants de l’OCDE le 16 décembre, les membres du TUAC se sont réunis virtuellement les 10 et 15 décembre pour la 145ème session plénière afin de discuter de l’orientation stratégique du TUAC, y compris de son plan de travail.
L’assemblée plénière a approuvé le nouveau plan de travail du TUAC qui se concentrera sur l’approfondissement des volets de travail actuels, la crise et la reprise ainsi que sur la transition prochaine de l’OCDE.
Les membres ont aussi pu discuter des recommandations de l’OCDE sur la crise avec les directeurs de l’OCDE responsables de l’emploi, du travail et des affaires sociales, de l’environnement ainsi que des échanges et de l’agriculture.
Les membres du TUAC ont appelé à une réponse structurelle à la crise qui s’attaque efficacement aux inégalités et aux défaillances du marché.
En amont de ces réunions, le TUAC a partagé un certain nombre de travaux, notamment « Vers un nouveau cadre de politique économique, s’appuyant sur l’internationalisme du travail » qui définit la vision des syndicats sur l’économie mondiale et « Sans contrepartie ? » portant sur les mesures de soutien public COVID-19 aux entreprises privées. Ensemble, ces documents réitèrent l’importance de la négociation collective et du dialogue social pour s’assurer que l’action publique et les investissements publics conduisent au maintien et à la création d’emplois, à une croissance résiliente et verte inclusive.
Sur la base de ces travaux, l’assemblée plénière a également approuvé le document de travail du TUAC qui a servi de base à la réunion du LCM d’aujourd’hui.
Le document s’inspire de la déclaration ministérielle de l’OCDE pour définir les priorités de son suivi, puis définit trois priorités essentielles sur l' »Avenir de l’OCDE » : respecter ses valeurs fondamentales, conserver sa valeur ajoutée dans sa capacité intégrer les différentes perspectives de politiques publiques, et consolider le récent » acquis » concernant le rôle des institutions du marché du travail – notamment par le biais de la Stratégie pour l’emploi révisée en 2018.
Réunion du Comité de liaison Le président du TUAC, et le président de l’AFL-CIO (US), Richard Trumka, a conduit la délégation du TUAC dans les discussions avec les membres de l’OCDE.
La réunion s’est déroulée en deux temps.
La première session a porté sur la réponse de l’OCDE à la crise, avec des interventions de Naoto Ohmi, vice-président du TUAC, vice-président exécutif de la JTUC RENGO (Japon), Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI/mondiale), William Spriggs, président du groupe de travail du TUAC sur la politique économique, économiste en chef de l’AFL-CIO (États-Unis) qui ont tous souligné la nécessité de non seulement « redresser » l’économie mais aussi d’agir pour un modèle de croissance plus juste et maintenir des emplois de qualité.
La deuxième session a porté sur l’avenir de l’OCDE, ses valeurs, dont l’État de droit et la démocratie pour ses membres actuels et futurs, et la nécessité de la cohérence entre ses directions et ses recommandations.
Parmi les intervenants syndicaux de cette session figuraient Mikyung Ryu, secrétaire international de la KCTU (Corée du Sud), Samuel Engblom, directeur politique de TCO (Suède) et Luca Visentini, secrétaire général de la Confédération européenne des syndicats (CES).
Les syndicats ont notamment souligné la manière dont l’OCDE devrait prendre en compte la mise en œuvre de la stratégie de l’OCDE pour l’emploi.