EN(FR CI-DESSOUS)La présidence japonaise du G20 s’achève sur une réunion des ministres du Travail et de l’Emploi du G20 qui a réduit son ordre du jour au vieillissement, au changement démographique et à l’égalité entre les hommes et les femmes. Le communiqué des ministres du Travail de cette année ne s’est pas appuyé sur les engagements passés du G20, ni ne s’est engagé à mettre en œuvre la Déclaration du centenaire de l’OIT, l’objectif 8 des ODD ou les recommandations de l’OCDE sur les formes de travail atypiques – qui appellent tous aux droits, aux transitions justes et au travail décent.
Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a déclaré : » Le communiqué des ministres ne reconnaît pas la hausse des inégalités et la concentration massive des richesses à l’origine de la crise des salaires, l’urgence de la création d’emplois, l’effondrement de la sécurité de l’emploi ainsi que les bouleversements numériques et les changements climatiques qui nécessitent des mesures de transition juste, et n’agit pas en conséquence « . « Dans un contexte multilatéral défavorable, parvenir à un accord sur une déclaration est apparemment considéré en soi comme une réussite. En l’absence d’une action globale dans les pays les plus riches, cela soulève des questions quant à l’efficacité du volet emploi du G20 et fait craindre que le processus de travail et d’emploi du G20 ne perde de sa pertinence avec la présidence saoudienne de l’année prochaine « , a déclaré Pierre Habbard, Secrétaire général du TUAC.
« Il est essentiel que les pays du G20 prennent le dialogue social au sérieux, au niveau national et international, et qu’ils travaillent avec les partenaires sociaux. Ils devraient prendre la récente déclaration tripartite du G7 comme base de dialogue et la reproduire au niveau du G20 », a déclaré M. Burrow.
Rikio Kozu, président de la confédération syndicale japonaise Rengo, a déclaré qu’en raison de l’augmentation des formes de travail atypiques, il est important de garantir la protection de l’emploi des travailleurs et d’améliorer les conditions de travail du nombre croissant de travailleurs dans les secteurs de la garde d’enfants et de la prise en charge des personnes âgées.
Il a rappelé que de nombreuses questions n’ont pas été abordées et a invité les ministres du travail et de l’emploi à se pencher sur ces questions dans le cadre des discussions en cours.
L’évaluation du communiqué par le L20 constate que Les changements démographiques : Le droit des travailleurs à « choisir » une vie professionnelle plus longue doit être au centre de tout changement de l’âge de travail, et non la viabilité des fonds de pension.
Il s’agit d’une condition préalable pour les syndicats.
Les gouvernements doivent reconstruire et garantir la protection sociale, y compris les pensions, afin d’assurer une couverture universelle à la fois adéquate et sûre. L’avenir du travail : L’accent mis sur l’avenir du travail est une reconnaissance bienvenue des défis et des risques liés aux entreprises plateformes.
Mais au-delà de la reconnaissance de la nécessité d’étendre la protection sociale, les réponses n’avancent pas la nécessité du dialogue social et du renforcement de la négociation collective.
Il s’agit essentiellement d’une répétition de déclarations antérieures. Soins de longue durée : Une attention importante est accordée aux travailleurs des soins de longue durée, mais le texte ne reconnaît pas les risques d’informalité, de salaires discriminatoires, de santé et de sécurité au travail ou d’autres déficits en matière de travail décent, y compris la nécessité de prendre des mesures décisives sur les droits de négociation collective. L’égalité entre les hommes et les femmes : L’attention portée à la participation des femmes et à la violence sur le lieu de travail est bienvenue, mais il n’y a pas d’engagement ferme à ratifier la nouvelle convention de l’OIT. Elle rappelle aux gouvernements leurs engagements antérieurs d’augmenter la participation des femmes de 25 % d’ici à 2025 et d’améliorer la qualité des emplois occupés par les femmes. Chaînes d’approvisionnement mondiales : Bien que l’engagement renouvelé de mettre fin à l’esclavage moderne, au travail forcé et au travail des enfants avec un engagement envers l’Alliance 8.7 soit bienvenu, il n’y a pas d’appel pour des droits dans les chaînes d’approvisionnement, une diligence raisonnable mandatée, un salaire minimum vital ou une nouvelle convention de l’OIT pour mettre fin à l’exploitation déshumanisante des travailleurs dont dépend le commerce mondial. Pour plus d’informations, veuillez trouver la déclaration du L20 à la réunion des ministres du Travail et de l’Emploi du G20 ici.
FR
La présidence japonaise du G20 se conclut par une réunion des Ministres du travail et de l’emploi, dont le programme s’est restreint aux questions du vieillissement, de l’évolution démographique et de l’égalité des genres. Cette année, le communiqué des Ministres du travail ne s’est pas fondé sur les précédents engagements du G20, pas plus qu’il n’a comporté un engagement à mettre en œuvre la Déclaration du centenaire de l’OIT, l’Objectif 8 des ODD ou les recommandations de l’OCDE sur les formes de travail atypiques – textes qui constituent tous un appel en faveur des droits, des transitions justes et du travail décent.
Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, a dit : » Le communiqué des Ministres ne reconnaît ni n’agit sur les inégalités croissantes ou sur la concentration massive de richesses, lesquelles sont à l’origine de la crise salariale, de l’urgence de créer des emplois, de l’effondrement de la sécurité de l’emploi ainsi que des perturbations numériques et des évolutions climatiques qui réclament des mesures pour une transition juste « .
» Dans un contexte multilatéral hostile, le fait de parvenir à une déclaration commune constitue déjà en soi une réussite, apparemment. En l’absence d’actions exhaustives menées dans l’ensemble des pays les plus riches, des questions se posent concernant l’efficacité des mesures sur l’emploi du G20, ainsi que des inquiétudes quant au maintien, durant de la présidence de l’Arabie saoudite l’année prochaine, de la pertinence du processus relatif au travail et à l’emploi au sein du G20 « , précise Pierre Habbard, Secrétaire général du TUAC.
» Il est essentiel que les pays du G20 prennent le dialogue social au sérieux, tant au niveau national qu’international, et que les pouvoirs publics travaillent en coopération avec les partenaires sociaux. Ils pourraient retenir, comme point de départ pour le dialogue, la récente déclaration tripartite du G7, en vue de la reprendre à l’échelle du G20 « , a dit Madame Burrow.
Rikio Kozu, Président de la confédération syndicale japonaise Rengo, a dit qu’il est important, à mesure qu’augmentent les formes de travail atypiques, de s’assurer qu’il existe des protections pour la sécurité de l’emploi des travailleurs et d’améliorer les conditions de travail pour la main-d’œuvre toujours croissante dans le secteur des soins à la petite enfance et aux personnes âgées.
Il a redit l’inquiétude que tant de problématiques n’aient pas été évoquées, et exhorté les Ministres du travail et de l’emploi à se tourner vers ces questions dans le cadre des discussions en cours.
L’évaluation du communiqué réalisée par le L20 conclut : Changement démographique : C’est le droit des travailleurs de » choisir » de travailler plus longtemps qui doit être au cœur de toute évolution à l’âge limite de la vie active, et non pas la durabilité des fonds de pension.
C’est là une condition sine qua non pour les syndicats.
Les pouvoirs publics doivent rebâtir et garantir la protection sociale pour y inclure des retraites qui assurent à la fois l’adéquation et la sécurité d’une couverture universelle. Avenir du travail : L’accent sur l’Avenir du travail constitue une reconnaissance bienvenue des défis et des risques posés par les plateformes numériques.
Mais au-delà de la reconnaissance du besoin d’étendre la protection sociale, les réponses proposées ne tiennent pas compte de la nécessité de renforcer le dialogue social et la négociation collective. En bref, l’on se trouve face à la répétition d’antérieures déclarations.
L’économie des soins à long terme : L’on accorde une attention particulière aux travailleurs des soins à long terme, mais le texte ne reconnaît pas les risques d’informalité, les salaires discriminatoires, les lacunes en matière de santé et de sécurité au travail et d’autres déficits relatifs au travail décent, notamment la nécessité de prendre des mesures décisives concernant les droits de négociation collective.
L’égalité des genres : Si on peut saluer l’attention portée à la participation des femmes et à la violence sur le lieu de travail, aucun engagement ferme n’est formulé concernant la ratification de la nouvelle Convention de l’OIT.
Le communiqué rappelle aux gouvernements les engagements préalables d’accroître la participation féminine de 25 % avant 2025 et d’améliorer la qualité des emplois des femmes.
Chaînes mondiales d’approvisionnement : S’il l’on peut se réjouir de l’engagement renouvelé de mettre un terme à l’esclavage moderne, au travail forcé et au travail des enfants, aux côtés de l’Alliance 8.7, on constate l’absence d’un appel au respect de droits tout le long des chaînes d’approvisionnement, au devoir de diligence, à un salaire vital minimum ou à une nouvelle Convention de l’OIT pour mettre fin à l’exploitation déshumanisante des travailleurs dont dépend le commerce mondial. Pour plus d’information, veuillez vous reporter à la Déclaration du L20 à l’occasion de la réunion des Ministres du travail et de l’emploi du G20 disponible ici.