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13 février 2025

Le TUAC présente une vision alternative de la protection sociale à la réunion ministérielle de l’OCDE

Lors de la réunion ministérielle de l’OCDE sur la politique sociale qui se tient cette semaine à Paris, les syndicats insisteront pour que le financement de la protection sociale soit repensé en profondeur, en avertissant que le simple relèvement de l’âge de la retraite ou la ...

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Lors de la réunion ministérielle de l’OCDE sur la politique sociale qui se tient cette semaine à Paris, les syndicats insisteront pour que le financement de la protection sociale soit repensé en profondeur, en avertissant que le simple relèvement de l’âge de la retraite ou la réduction des prestations ne feraient qu’aggraver les inégalités.

Lorsque les ministres des Affaires sociales se réuniront vendredi, ils devront faire face aux pressions croissantes liées aux changements démographiques et aux transformations du marché du travail. Les tendances démographiques actuelles transforment radicalement les structures de la population dans l’ensemble de la région de l’OCDE. D’ici 2065, il y aura près de deux fois plus de personnes âgées de 65 ans et plus pour 100 personnes en âge de travailler qu’aujourd’hui, tandis que les taux de natalité par femme sont tombés bien en dessous du « taux de remplacement » de 2.1 dans la plupart des pays. Ces changements démographiques exigent des solutions plus larges et plus efficaces que la simple prolongation de la vie active. Dans une déclaration adressée aux participants, le TUAC propose plusieurs pistes pour améliorer le financement de la protection sociale.

"La crise démographique à laquelle sont confrontés les pays de l'OCDE n'est pas qu'une question de chiffres, elle concerne le type de société que nous voulons construire. Plutôt que de forcer les travailleurs à supporter le fardeau en allongeant leur vie professionnelle et en réduisant les prestations, nous avons besoin d'une approche plus équitable qui consiste à taxer le capital de manière juste, à stimuler l'emploi et à se concentrer sur la qualité de l'emploi".

— Veronica Nilsson, secrétaire générale du TUAC

Les dirigeants syndicaux plaideront notamment en faveur d’un élargissement de la principale base de ressources actuelle pour le financement de la protection sociale – les revenus du travail – notamment par le biais d’une taxation plus progressive du capital et d’une augmentation des niveaux d’emploi grâce à une meilleure intégration des groupes défavorisés sur le marché du travail. La déclaration du TUAC montre également que le déclin de la part du travail a coûté aux travailleurs environ 2,4 billions de dollars par an, alors que la part des revenus du travail serait restée stable depuis 2004, créant ainsi des écarts considérables dans le financement de la protection sociale. Les gouvernements disposent d’un large éventail de politiques pour combler ces lacunes, mais le relèvement de l’âge de la retraite ne devrait pas en faire partie.

"Relever l'âge de la retraite pour tous les travailleurs est une façon fondamentalement injuste d'améliorer le financement de la protection sociale. Plutôt que de relever unilatéralement l'âge de la retraite, nous devrions nous concentrer sur l'allongement volontaire de la vie professionnelle en améliorant les conditions de travail et en offrant des possibilités de mobilité professionnelle tout au long de la vie active".

— Marc Leemans, vice-président du TUAC et chef de la délégation

Soutenant cette approche, la déclaration du TUAC montre comment des politiques améliorées en matière de marché du travail et d’éducation peuvent favoriser de meilleures transitions, avec des exemples tels que la nouvelle aide à la transition et à la reconversion de la Suède, qui prévoit une année d’études pour les travailleurs. De telles politiques permettent une mobilité professionnelle volontaire tout en favorisant l’allongement de la vie professionnelle grâce à l’amélioration des compétences et à la requalification.

Les crises récentes ont souligné l’importance de mener à bien ces réformes. La déclaration souligne que la pandémie et les problèmes liés au coût de la vie ont démontré l’importance vitale de systèmes de protection sociale solides. En fait, les crises récentes auraient été bien pires, et les niveaux d’inégalité et de pauvreté bien plus élevés, sans les systèmes d’aide au revenu tels que les indemnités de maladie, les allocations de chômage et les programmes de chômage partiel. La délégation syndicale soulignera que si les changements démographiques créent de véritables défis financiers, les solutions doivent promouvoir à la fois la durabilité et la justice sociale.

Le TUAC insistera particulièrement sur la nécessité de lutter contre l’augmentation du travail précaire et de renforcer la couverture des négociations collectives. La déclaration met en garde contre la flexibilisation du marché du travail, qui non seulement met en péril la sécurité des revenus des ménages, mais aussi compromet la viabilité des systèmes de protection sociale fondés sur les cotisations.

La réunion ministérielle offre une occasion unique de tracer une nouvelle voie pour la protection sociale dans les pays de l’OCDE. Les syndicats sont convaincus que la voie à suivre doit combiner une couverture élargie et un financement durable – non pas en réduisant les prestations ou en allongeant la durée de vie active, mais par le biais d’une fiscalité équitable, d’un emploi de qualité et de droits de négociation collective renforcés.

Pour plus d’informations, consultez la déclaration du TUAC à la réunion ministérielle de l’OCDE sur la politique sociale.

Crédit d’image : Marcel Crozet / OIT