La conférence 2020 Global Deal qui s’est tenue hier a réuni le Secrétaire général de l’OCDE, le Directeur général de l’OIT, le Premier ministre suédois Stefan Löfven et d’autres hauts fonctionnaires et parties prenantes pour échanger des idées et des expériences sur la manière dont l’initiative Global Deal peut promouvoir le mécanisme de dialogue social au profit des entreprises, des travailleurs et de la société.[i]
Le Global Deal est un partenariat mondial multipartite lancé par le gouvernement suédois en 2016 dans le but de relever conjointement les défis du marché du travail mondial et de permettre à tous les individus de bénéficier de la mondialisation. L’objectif du partenariat est d’encourager les gouvernements, les entreprises, les syndicats et d’autres organisations à s’engager à renforcer le dialogue social. La création d’une unité permanente conjointe OCDE-OIT à l’OCDE en 2019 devrait permettre d’approfondir l’initiative et de donner forme à une feuille de route et à un plan d’action pour l’avenir. De nombreux représentants syndicaux ont participé à la conférence, notamment Alke Boessiger, Secrétaire générale adjointe d’UNI, Sharan Burrow, Secrétaire générale de la CSI, Rosa Pavanelli, Secrétaire générale de l’ISP, Karl-Petter Thorwaldsson, Président de LO Suède, et Pierre Habbard, Secrétaire général du TUAC. L’implication des syndicats a également été encouragée par les responsables gouvernementaux, qui y voient un moyen de promouvoir la croissance et la stabilité. En s’adressant à la plénière, le ministre sud-africain du travail, Thulas Nxesi, a souligné l’importance de la paix sociale et de la stabilité. Une grande partie des discussions a également porté sur la manière dont les mécanismes de dialogue social peuvent contribuer à façonner et à mettre en œuvre des instruments et des principes de conduite responsable des entreprises, y compris les principes de diligence raisonnable. La conférence a été l’occasion de mettre en lumière les récents rapports et recommandations de l’OCDE qui présentent une position plus positive à l’égard du dialogue social et de la négociation collective. C’est le cas par exemple de la Stratégie révisée pour l’emploi, des Perspectives de l’emploi 2018 et 2019 et du rapport phare de l’OCDE sur la négociation collective, « Negotiating our way up », présenté en novembre de l’année dernière.
[ii] La conférence a également examiné la manière dont les mégatendances influencent l’avenir du travail et le rôle du dialogue social dans la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies. Pierre Habbard, secrétaire général du TUAC, estime que le partenariat « Global Deal » pourrait contribuer à promouvoir davantage le dialogue social et la négociation collective en tant qu’outils nécessaires pour relever les nombreux défis de nos marchés du travail. « Nous espérons que l’initiative Global Deal contribuera à approfondir le partenariat OIT-OCDE si nécessaire et à ancrer davantage l’impératif du dialogue social – un dialogue social qui a de la substance et qui est pris en charge par l’ensemble du gouvernement, y compris les ministres des finances ».
[i] http://www.theglobaldeal.com/news/conference-social-dialogue-for-a-better-future-of-work/
[ii] https://tuac.org/news/collective-bargaining-put-under-the-oecds-magnifying-glass-release-of-the-oecd-report-negotiating-our-way-up/