(Version française ci-dessous)
Les syndicats ont plaidé et continuent de plaider en faveur d’un accès plus facile et meilleur à une formation de qualité. La demande de développement des compétences et la nécessité de se former à de nouvelles tâches sont influencées par les cycles économiques, les progrès technologiques (numérisation), la transition vers des économies à faible émission de carbone, l’évolution des modèles d’entreprise, mais aussi le vieillissement de la population. La crise actuelle provoquée par la pandémie mondiale de Covid-19 exerce une pression encore plus forte sur les systèmes de formation et accélère certaines de ces grandes tendances. Le document complet peut être téléchargé à gauche.
Principaux résultats
- La crise actuelle provoquée par la pandémie mondiale de Covid-19 accroît encore la pression sur les systèmes de formation.
Les personnes bénéficiant de programmes de chômage partiel ou de maintien dans l’emploi sont également à la recherche d’une formation, tout comme les nouveaux chômeurs et les travailleurs sous-employés.
Cette situation s’inscrit dans un contexte où, dans la plupart des pays, le défi de l’apprentissage tout au long de la vie n’a pas été résolu. - Créer davantage d’opportunités d’apprentissage pour tous les adultes, et en particulier pour les groupes défavorisés, nécessite de supprimer les contraintes temporelles et financières.
- La qualité de la formation est un impératif, quels que soient la durée de la formation, le lieu et le niveau (éducatif ou sur le tas).
- Les politiques peuvent encourager à la fois l’intégration des adultes dans les systèmes éducatifs et l’offre de formation sur le lieu de travail.
C’est précisément la raison pour laquelle le lien entre l’apprentissage des adultes dans les systèmes éducatifs et la formation sur le lieu de travail doit être envisagé conjointement par les décideurs politiques et les partenaires sociaux.
Cela permettrait d’améliorer l’équité et l’accessibilité de l’éducation et de la formation tout au long de la vie. - Un meilleur accès à l’apprentissage et à la formation peut être obtenu si trois piliers d’actions politiques et réglementaires sont poursuivis simultanément :
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- Le droit à un congé-éducation rémunéré et à des systèmes de financement équitables
- Diversifier les offres de formation et les concepts de financement
- Développer et renforcer l’offre d’orientation professionnelle.
- Pour participer à une formation, les adultes en âge de travailler doivent non seulement avoir le droit légal de le faire, mais aussi les moyens financiers et le temps, ce qui manque à la population active.
- Les droits aux congés d’éducation et de formation (rémunérés) et les systèmes de remplacement du salaire peuvent être fixés dans des conventions collectives.
Dans de nombreux pays, ce sont les conventions collectives et d’autres mécanismes de dialogue social, et non la législation, qui fixent le droit au congé-éducation rémunéré et régissent des systèmes de financement équitables. - Les approches politiques doivent être plus diversifiées, mieux coordonnées, se renforcer mutuellement, sans être trop complexes.
Elles doivent avoir une portée large (universelle) et être suffisamment flexibles.
Cela est nécessaire pour répondre aux besoins spécifiques de certains groupes de population et des adultes individuellement au cours de leur vie et de l’évolution de leur situation professionnelle.
Ce faisant, les modèles de formation à temps partiel, de courte durée et « modulaire » devraient être encouragés autant que l’accès facilité à des programmes d’enseignement professionnel et supérieur à plus long terme pour les adultes. - Le manque d’informations sur la diversité des offres de formation pour les adultes et les connaissances insuffisantes sur les droits à la formation constituent un obstacle majeur.
Le droit des adultes à l’orientation est également souvent limité à des groupes spécifiques de travailleurs et n’est pas accessible à tous.
L’élargissement des services publics d’orientation professionnelle et leur facilité d’accès devraient être une priorité.
Le manque d’informations se traduit par des lacunes en matière de compétences et par des solutions a posteriori plutôt que par des approches proactives.
L’équité et la qualité sont mieux garanties par l’investissement dans des services publics d’orientation et des centres de formation locaux. - Le partenariat social ne peut être couronné de succès si le soutien des pouvoirs publics est insuffisant.
Lorsque les deux partenaires sociaux sont impliqués dans la gouvernance des systèmes de compétences et de formation, les résultats tendent à être meilleurs.
En d’autres termes, les politiques fonctionnent mieux lorsqu’elles sont conçues dans le cadre du dialogue social, elles sont plus ciblées et atteignent mieux les travailleurs lorsque la négociation collective et la participation des travailleurs sont mises en œuvre.
Conclusions principales
- La crise actuelle provoquée par la pandémie mondiale de Covid-19 met encore plus de pression sur les systèmes de formation.
Les personnes en chômage partiel ou en maintien dans l’emploi sont tout autant à la recherche d’une formation que les nouveaux chômeurs et les travailleurs sous-employés.
Cette situation a pour toile de fond le fait que, dans la plupart des pays, le défi de l’apprentissage tout au long de la vie n’a pas été résolu. - Pour créer davantage de possibilités d’apprentissage pour tous les adultes, et en particulier pour les groupes défavorisés, il faut lever les contraintes de temps et les contraintes financières.
- La qualité de la formation est un impératif, quels que soient la durée, le lieu et le niveau de la formation (scolaire ou sur le lieu de travail).
- Les politiques peuvent encourager à la fois l’intégration des adultes dans les systèmes d’éducation et l’offre de formation sur le lieu de travail.
C’est précisément pourquoi le lien entre l’apprentissage des adultes dans les systèmes d’éducation et la formation sur le lieu de travail doit être considéré conjointement par les décideurs politiques et les partenaires sociaux.
Cela permettrait d’établir plus d’équité et d’accessibilité à l’éducation et à la formation tout au long de la vie. - Un meilleur accès à l’apprentissage et à la formation peut être obtenu si trois piliers d’actions politiques et réglementaires sont menés simultanément :
- Le droit à un congé d’études rémunéré et à des systèmes de financement équitables ;
- Diversifier les offres de formation et les concepts de financement ;
- Développer et renforcer l’offre d’orientation professionnelle.
- Pour pouvoir participer à une formation, les adultes en âge de travailler doivent non seulement avoir le droit légal de le faire, mais aussi les moyens financiers et le temps, qui font défaut à la population active.
- Les droits aux congés (rémunérés) d’éducation et de formation et aux systèmes de remplacement du salaire peuvent être fixés par des conventions collectives.
Dans de nombreux pays, ce sont les conventions collectives et les autres mécanismes de dialogue social, et non la législation, qui fixent le droit au congé d’éducation payé et régissent des systèmes de financement équitables. - Les mesures doivent être plus diversifiées, mieux coordonnées et se renforcer mutuellement sans être trop complexes.
Elles doivent avoir une portée large (universelle) et être suffisamment souples.
Cela est nécessaire à la fois pour répondre aux besoins spécifiques de certains groupes de population et des adultes individuellement au cours de leur vie et à l’évolution de leur situation professionnelle.
Ce faisant, il convient de promouvoir les modèles de formation à temps partiel, à court terme et « modulaire » tout autant qu’un accès plus facile des adultes aux programmes d’enseignement professionnel et supérieur à long terme. - Le manque d’information sur la diversité des offres éducatives pour adultes et une connaissance insuffisante des droits à la formation constituent un obstacle majeur.
De plus, le droit des adultes à des conseils est souvent limité à des groupes spécifiques de travailleurs et n’est pas accessible à tous.
Élargir les services publics d’orientation professionnelle et les rendre facilement accessibles devrait être une priorité.
Le manque d’information entraîne des déficits de compétences et des solutions ex-post plutôt que des approches proactives.
L’équité et la qualité sont mieux garanties par des investissements dans les services publics d’orientation et les centres de formation basés localement. - Le dialogue social ne peut réussir si le soutien du gouvernement est insuffisant.
Lorsque les deux partenaires sociaux sont impliqués dans la gouvernance des compétences et des systèmes de formation, les résultats ont tendance à être meilleurs.
En d’autres termes, les politiques fonctionnent mieux lorsqu’elles sont conçues dans le cadre du dialogue social et sont plus ciblées et atteignent mieux les travailleurs lorsque les négociations collectives et la participation des travailleurs sont déployées.