L’OCDE est sur le point de s’engager sur une nouvelle voie en choisissant son prochain secrétaire général et en rédigeant une déclaration de vision pour la décennie à venir.
Il s’agit d’un moment décisif car l’organisation pourrait continuer à développer son leadership en matière de croissance inclusive et durable ou retomber dans une approche de » croissance à tout prix « .
Le TUAC appelle les gouvernements membres de l’OCDE à choisir un candidat et une orientation qui servent les travailleurs, les sociétés et la croissance durable.
Bien que le TUAC ne soit pas impliqué dans le processus de sélection purement intergouvernemental et qu’il ne prenne pas position sur un candidat spécifique, les syndicats s’expriment sur la nécessité d’accélérer l’agenda de l’inclusion et de la durabilité à l’OCDE en se basant fermement sur les valeurs démocratiques fondamentales.
Une nouvelle vision et le choix du nouveau Secrétaire général doivent refléter cela.
Le nouveau Secrétaire général sera choisi par le Conseil de l’OCDE pour un mandat de cinq ans à compter du 1er juin 2021. Le processus devrait être achevé en mars 2021, trois mois avant l’expiration du mandat du Secrétaire général Angel Gurria. Il ne reste plus que deux candidats (la Suédoise Cecilia Malmström et l’Australien Mathias Cormann) et la course entre dans sa dernière ligne droite. Parallèlement, le Conseil de l’OCDE – l’organe directeur de l’Organisation – travaille sur une déclaration de vision qui définit l’orientation des travaux futurs de l’OCDE. Il s’agit d’un moment important, marqué par un contexte de crise singulier. C’est un moment d’une grande importance pour les travailleurs des pays de l’OCDE et au-delà. Le TUAC n’est pas partie prenante au processus de sélection. Cependant, les syndicats sont une partie prenante essentielle de l’OCDE. Par l’intermédiaire du TUAC, le mouvement syndical a été un observateur privilégié de l’OCDE – et un observateur critique. Pour les syndicats, une grande partie des préoccupations passées de l’OCDE concernait la libération des forces du marché, des marchés des produits, du travail et des capitaux, avec un seul objectif exclusif : stimuler la croissance du PIB à tout prix. L’effet de ruissellement, nous disait-on, ferait le reste. Il y a dix ans, lorsque l’OCDE a atteint le cap des 50 ans, elle a opéré un changement de stratégie, du moins dans son discours : de meilleures politiques, non pas exclusivement pour la croissance du PIB, mais « de meilleures politiques pour de meilleures vies ». La déclaration de vision adoptée à l’époque stipulait que la « mission essentielle del’OCDEest de promouvoir une croissance économique plus forte, plus propre et plus équitable et d’améliorer l’emploi et le niveau de vie« . Depuis, l’OCDE a fait des progrès pour reconnaître la valeur des institutions du marché du travail, de la négociation collective coordonnée et du rôle de la voix des travailleurs pour garantir la qualité des emplois et gérer des transitions numériques équitables. Un retour aux politiques néolibérales du passé risque d’aggraver les inégalités par le biais de recommandations de réformes structurelles et d’appels à la flexibilité du marché du travail, et pourrait placer la transition vers des économies à faible émission de carbone en dehors d’une perspective sociale. La confiance dans l’élaboration des politiques s’en trouverait encore plus érodée. Le TUAC demande que la nouvelle vision de l’OCDE soit guidée par les principes suivants :
- Être intransigeant sur la démocratie, l’État de droit, y compris les droits de l’homme et les droits du travail tels que définis par l’OIT, y compris les mécanismes permettant aux États membres de rendre compte des normes et des valeurs de l’OCDE ;
- Assurer la cohérence des politiques au sein de l’Organisation, dont la valeur est supérieure à la somme de ses comités et groupes de travail et réside dans sa capacité à relever les défis politiques de manière horizontale à partir de divers domaines d’expertise ;
- Consolider l’acquis récent en matière de réformes inclusives du marché du travail et de dialogue social, y compris la stratégie révisée pour l’emploi et les récents rapports sur les perspectives de l’emploi.
L’OCDE est sur le point de s’engager dans une nouvelle ère, alors qu’elle choisit son prochain Secrétaire général et qu’elle prépare une nouvelle déclaration de » vision » pour la décennie à venir.
C’est un moment décisif pour l’organisation : soit poursuivre sur la voie d’une croissance inclusive et durable, soit revenir au modèle d’avant, celui de la croissance économique » à tout prix « .
Le TUAC appelle les gouvernements des pays membres de l’OCDE à choisir un candidat et une direction qui soit au service des travailleurs, des sociétés et de la croissance durable.
Le TUAC ne participe pas au processus de sélection, qui est purement intergouvernemental, et ne prend pas position pour un candidat spécifique.
Néenmois les syndicats se font entendre sur la nécessité d’une OCDE axée sur l’inclusion et la durabilité, et qui repose fermement sur des valeurs démocratiques fondamentales.
Une nouvelle vision pour l’Organisation et le choix du nouveau Secrétaire général doivent en tenir compte.
Le nouveau Secrétaire général sera choisi par le Conseil de l’OCDE pour un mandat de cinq ans débutant le 1er juin 2021. Le processus devrait être achevé en mars 2021, trois mois avant l’expiration du mandat du Secrétaire général Angel Gurria. Avec seulement deux candidats restants (Cecilia Malmström de Suède et Mathias Cormann d’Australie), le processus est dans la dernière ligne droite. Parallèlement, le Conseil de l’OCDE – l’organe directeur de l’Organisation – travaille sur une déclaration de » vision » qui doit définir l’orientation des futurs travaux de l’OCDE. Il s’agit d’un moment important marqué par un contexte de crise singulier. C’est un moment d’une grande importance pour les travailleurs des pays de l’OCDE et au-delà. Le TUAC n’est pas partie prenante au processus de sélection. Cependant, les syndicats sont un acteur clé de l’OCDE. Par le biais du TUAC, le mouvement syndical a été un observateur privilégié de l’OCDE – et un observateur critique. Pour les syndicats, une grande partie des préoccupations passées de l’OCDE ont été de libérer les forces du marché, les marchés des produits, du travail et des capitaux, avec un seul objectif exclusif : stimuler la croissance du PIB à tout prix. L’effet de » ruissellement « , nous a-t-on dit, ferait le reste. Il y a dix ans, lors de son cinquantième anniversaire, l’OCDE a engagé un changement de stratégie, du moins dans l’affichage : de meilleures politiques, non pas pour la croissance du PIB, mais « de meilleures politiques pour de meilleures vies ». La déclaration de vision adoptée à l’époque stipule que la » mission essentielle de l’OCDE est de promouvoir une croissance économique plus forte, plus propre et plus équitable et d’améliorer l’emploi et le niveau de vie « . Depuis lors, l’OCDE a progressé sur le chemain d’une meilleure reconnaissance de la valeur des institutions du marché du travail – et de la négociation collective coordonnée – et de la voix des travailleurs, pour la qualité des emplois et pour une transition numérique qui soit équitable. Un brusque retour au néolibéralisme du passé risque de provoquer de plus grandes inégalités par le biais de réformes structurelles axées sur la flexibilité du marché du travail. Il placerait la transition vers des économies à bas-carbone hors d’atteinte de toute justice sociale . Il éroderait encore davantage la confiance dans l’action publique. Le TUAC appelle à ce que la nouvelle vision de l’OCDE soit guidée par les principes suivants :
- Être intransigeant sur la démocratie, l’État de droit, y compris les droits de l’homme et les droits du travail tels que définis par l’OIT, y compris les mécanismes permettant aux États membres de tenir compte des normes et valeurs de l’OCDE ;
- Assurer la cohérence des politiques au sein de l’Organisation, dont la valeur dépasse la somme de ses comités et groupes de travail et réside dans sa capacité à relever les défis de manière globale à partir de divers domaines d’expertise ;
- Consolider l’acquis récent en matière de réformes du marché du travail et de dialogue social favorisant l’insertion, y compris la stratégie révisée pour l’emploi et les récents rapports sur les perspectives de l’emploi.