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Un nouveau rapport de l’OCDE sur la gestion algorithmique révèle l’urgence de protéger les travailleurs

Le document de travail de l’OCDE intitulé « La gestion algorithmique sur le lieu de travail », publié hier, révèle des taux d’adoption alarmants d’outils de contrôle et d’évaluation sur le lieu de travail, avec des protections inadéquates pour les travailleurs. ...

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Le document de travail de l’OCDE intitulé « La gestion algorithmique sur le lieu de travail », publié hier, révèle des taux d’adoption alarmants d’outils de contrôle et d’évaluation sur le lieu de travail, avec des protections inadéquates pour les travailleurs. Basées sur une enquête menée auprès de plus de 6 000 cadres moyens dans six pays (France, Allemagne, Italie, Japon, Espagne et États-Unis), les conclusions confirment les préoccupations de longue date des syndicats au sujet de la gestion algorithmique incontrôlée.

Le taux d’adoption des outils de gestion algorithmique a atteint 90 % aux États-Unis et s’élève en moyenne à 79 % dans les pays européens étudiés. Aux États-Unis, 90 % des entreprises utilisent des outils de contrôle et d’évaluation, dont 55 % contrôlent les conversations et les communications des travailleurs, ce qui est nettement plus élevé qu’en Europe (6 %) et au Japon (8 %).

Les conclusions de l’OCDE révèlent d’importantes lacunes en matière de protection des travailleurs et de responsabilité des algorithmes. Près des deux tiers des responsables interrogés ont fait part de leurs préoccupations quant à la fiabilité de ces outils. Un nombre important de managers (28 %) indiquent que la responsabilité des décisions algorithmiques n’est pas clairement définie, tandis que 27 % indiquent que la protection de la santé physique et mentale des travailleurs est insuffisante et qu’il est difficile de comprendre la logique des outils.

"Ce rapport de l'OCDE confirme ce que les travailleurs et les syndicats ont mis en garde depuis longtemps : la propagation incontrôlée de la gestion algorithmique crée de graves risques pour les droits et le bien-être des travailleurs. Lorsque 27 % des cadres eux-mêmes s'inquiètent d'une protection insuffisante de la santé des travailleurs et d'un manque de responsabilité et de transparence, il est clair que nous devons prendre des mesures immédiates".

— Veronica Nilsson, secrétaire générale du TUAC

Le rapport cite les résultats d’enquêtes menées auprès des travailleurs, qui révèlent une baisse de la satisfaction professionnelle, une augmentation de la charge de travail, des niveaux de stress plus élevés, une baisse de la confiance et une augmentation de l’insécurité de l’emploi dans le cadre d’une gestion algorithmique.

Notamment, les données des pays nordiques montrent que ces effets négatifs peuvent être atténués lorsque les travailleurs ont une influence substantielle sur les décisions de l’entreprise et qu’ils s’engagent de manière significative lors de la mise en œuvre. Cela renforce la position du TUAC selon laquelle la négociation collective et la participation des travailleurs sont essentielles pour une mise en œuvre réussie de ces nouvelles technologies. Toutefois, l’enquête révèle que si 63 % des entreprises affirment consulter les travailleurs, ces consultations visent principalement les cadres et non les autres travailleurs.

Le TUAC se félicite que l’OCDE reconnaisse que les décideurs politiques « devraient promouvoir le dialogue social, y compris la négociation collective » et que les entreprises « devraient fournir aux travailleurs des informations sur la manière de demander des explications, un examen et une réparation ». Toutefois, ces recommandations ne suffisent pas à assurer les protections complètes et solides nécessaires à l’heure où la gestion algorithmique devient la norme sur le lieu de travail plutôt que l’exception.

"L'OCDE n'aborde pas le déséquilibre de pouvoir fondamental que ces technologies créent. Sans une réglementation forte et des droits de négociation collective complets, la gestion algorithmique continuera à éroder les droits fondamentaux des travailleurs".

— Veronica Nilsson, secrétaire générale du TUAC

Crédit photo : OCDE