Syndicats et démocratie

Le dialogue social est trop rarement pris en compte dans le débat sur le renforcement de la démocratie. C’est ce qu’affirme un article intitulé « Democracy at work and beyond : the role of trade unions in strengthening citizens’ participation and trust in public institutions » (La démocratie au travail et au-delà : le rôle des syndicats dans le renforcement de la participation des citoyens et de la confiance dans les institutions publiques), rédigé par Veronica Nilsson, secrétaire générale du TUAC, et David Acuña Millahueique, président de la CUT du Chili, et publié dans la série de blogs de l’OCDE sur le thème du gouvernement ouvert: Nouvelles frontières de la participation citoyenne. Dans tous les discours sur le renforcement de la démocratie et l’engagement des citoyens, de nombreuses personnes et organisations négligent le rôle des syndicats, bien qu’ils défendent aujourd’hui la démocratie dans des pays comme la Tunisie et le Pérou, qu’ils s’opposent à la dictature dans des pays comme le Belarus et le Myanmar et qu’ils aient instauré la démocratie dans des pays aussi divers que l’Espagne, la Pologne, le Chili et l’Afrique du Sud. Il est d’autant plus étonnant que les syndicats, le dialogue social et la négociation collective soient souvent ignorés dans le débat sur la garantie et l’amélioration de la démocratie que les syndicats comptent de nombreux membres et s’engagent avec succès dans de nombreuses questions d’une importance vitale pour les travailleurs, telles que l’augmentation des salaires, y compris les salaires minimums, l’amélioration des conditions de travail, l’établissement et la défense de droits tels que les congés payés, les congés parentaux et les congés de maladie, etc. Lisez l’article de Nilsson et Acuña Millahueique qui revendique les syndicats comme étant « au cœur du tissu économique et social de la société ».