A l’occasion du 150ème anniversaire du TUC et du 70ème anniversaire du TUAC, une conférence conjointe a été organisée à Londres le12 novembre.
Sous le thème général des leçons à tirer de la crise financière de 2008, les orateurs et les participants ont discuté de certaines des grandes questions économiques internationales auxquelles sont confrontés les syndicats et la gauche politique, afin de contribuer à l’élaboration de politiques et de stratégies au niveau international.
Vous trouverez ci-dessous quelques-uns des messages clés, suivis d’une impression plus détaillée des discussions.
Messages clés :
- La mondialisation est devenue un train fou qui rompt le contrat social de l’après-guerre : le travail rémunéré n’est plus un moyen garanti de sortir de la pauvreté au Royaume-Uni.
- Le populisme et l’anti-politique sont une réaction à cela, mais au lieu d’un agenda replié sur lui-même, la solution doit venir de la scène mondiale.
Pour favoriser un débat mondial sur une approche alternative, le mouvement syndical mondial a un rôle clé à jouer. - Une réforme immédiate de l’architecture mondiale comprend une meilleure coordination macroéconomique entre les pays, le renforcement des réserves mondiales, l’utilisation de mécanismes de contrôle des capitaux, des banques publiques de développement et, enfin et surtout, une coopération internationale en faveur d’une croissance tirée par les salaires.
- Une meilleure compréhension de l’architecture monétaire mondiale et des objectifs nationaux associés sous l’ère de Bretton Woods qui ont été si fructueux pour la prospérité mondiale et le niveau de vie, avec l’objectif d’un nouveau Bretton Woods pour le monde d’aujourd’hui.
- Les syndicats et les négociations collectives font la différence.
Ils œuvrent à l’amélioration des salaires et des conditions de travail, à la maîtrise des inégalités et à l’amélioration de la qualité des emplois et des contrats. - La technologie n’est pas à l’origine du déclin de la part du travail.
Ce qui est à l’origine de ce découplage entre les salaires et la productivité, c’est l’affaiblissement séculaire du pouvoir de négociation des travailleurs, dû à la mondialisation, à la financiarisation et à la baisse du nombre de membres des syndicats ou de la couverture des négociations collectives. - La croissance est souvent « tirée par les salaires », une part plus importante de la main-d’œuvre se traduisant par une augmentation, et non une diminution, des investissements et de la croissance.
- Des syndicats forts sont indispensables pour rendre la croissance « inclusive ».
Pour le rapport complet, voir le pdf ci-joint