Ministérielle de l’OCDE et de ses membres
Aujourd’hui, une délégation de haut niveau du TUAC s’est réunie avec le Secrétaire général de l’OCDE, le président slovaque de la prochaine réunion du Conseil ministériel (RCM) et les ambassadeurs de l’OCDE à Bratislava pour célébrer les consultations annuelles de la RCM avec les entreprises de l’OCDE et du TUAC. La réunion a représenté un événement important dans la préparation de l’ICR de cette année et le message du TUAC a été clair : « L’ère numérique commence-t-elle ? ¡Pasando por la inclusión ! La prochaine RCM, qui se tiendra du 22 au 23 mai 2019, sera axée sur la transformation numérique. Aujourd’hui, le TUAC a demandé à l’OCDE et aux gouvernements de veiller à ce que le résultat de cette réunion du Conseil ministériel 2019 constitue un cadre de référence politique ambitieux pour une transition juste vers la numérisation de nos économies. Les stratégies de transformation numérique ne doivent pas être conçues d’amont en aval par les responsables gouvernementaux. Les parlements, ainsi que d’autres institutions démocratiques, les organisations de la société civile et les interlocuteurs sociaux doivent participer pleinement pour que le processus soit réellement inclusif. Les gouvernements, conjointement avec les interlocuteurs sociaux, doivent concevoir des marches de transition justes pour les travailleurs et, dans ce cadre, planifier des mesures d’investissement, élargir les systèmes de protection sociale, assurer une formation et des emplois de qualité, garantir les mêmes droits pour toutes les formes de travail et adopter une approche centrée sur le genre humain dans le cadre de la transformation numérique. Toutes ces mesures doivent s’inscrire dans le cadre de l’objectif visant à orienter les économies vers une faible émission de carbone. Aujourd’hui, à Bratislava, le CSC a souligné l’importance d’aller au-delà de l’augmentation à long terme des inégalités et de renforcer la négociation collective. Dans sa déclaration, le secrétaire général du TUAC, Pierre Habbard, a ajouté que, à court terme, l’OCDE devrait proposer d’urgence des mesures de politique fiscale qui répondent à la faiblesse actuelle de la demande. Il est vrai que la transformation numérique offre des possibilités sans précédent pour la croissance, le bien-être et le développement durable. Toutefois, pour que le changement numérique profite à tous, les responsables de la formulation des politiques doivent prendre des mesures pour réduire la fracture entre le nord et le sud, entre les genres et entre les zones urbaines et rurales par le biais de plans d’investissement, ainsi que de politiques spatiales et de compétences spécifiques. Les citoyens, y compris les travailleurs, doivent être protégés contre les risques dérivés des flux de données transfrontaliers non réglementés, mais aussi contre les pratiques gouvernementales autoritaires qui pourraient porter atteinte à leur droit à la vie privée et, en général, à leurs droits en tant que citoyens. Pour ce faire, il convient également d’adopter une approche plus critique des pratiques de gouvernance et de fiscalité dans l’économie numérique afin de garantir une plus grande transparence et une plus grande responsabilité des entreprises, dans le cadre d’une croissance durable. La prochaine réunion du Conseil ministériel sera importante. Les risques négatifs de la transformation numérique sont durables et doivent être pris en compte pour saisir les opportunités et garantir une croissance durable. Pour le TUAC, la voie à suivre est claire.
La discussion des politiques relatives à la transformation numérique lors de la réunion du Conseil ministériel doit s’inscrire dans le contexte le plus large des modèles de croissance qui, dix ans après la crise, n’ont pas réussi à réduire l’augmentation des disparités et les risques croissants pour la coopération internationale et nos institutions démocratiques.
En d’autres termes, comme le résume Pierre Habbard : » La base de la transformation numérique doit être le cadre d’une transition juste.
À l’heure où nous nous dirigeons vers l’ère numérique, il est indispensable de passer par l’inclusion… « .
Délégation du TUAC à la consultation de la RCM 2019 de l’OCDE à Bratislava
- Pierre Habbard, Secrétaire général, Comisión Sindical Consultiva ante la OCDE (TUAC)
- Kate Bell, Responsable du département des affaires économiques et sociales, Trades Union Congress (TUC)
- Monika Benedekova, Vice-présidente, OZ Kovo, KOZ-SR
- Sharan Burrow, secrétaire générale, Confederación Sindical Internacional (CSI)
- Anna Byhovskaya, Asesora Principal de Políticas, Comisión Sindical Consultiva ante la OCDE (TUAC)
- Liina Carr, secrétaire confédérale, Confédération européenne des syndicats (CES)
- Peep Peterson, Président, Confédération des syndicats d’Estonie (EAKL)