Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales : Les infrastructures gérées par la Turquie en Somalie sous surveillance

La Fédération des syndicats somaliens (FESTU) a déposé une plainte spécifique auprès du Point de contact national (PCN) turc de l’OCDE.
Le syndicat somalien allègue des impacts sur les relations industrielles et l’emploi (chapitre V des principes directeurs) et un manquement de la part d’une entreprise multinationale turque à respecter les lois somaliennes sur les relations industrielles en matière de négociation collective et de liberté d’association.
Selon le chapitre sur l’emploi et les relations industrielles des principes directeurs de l’OCDE, les entreprises multinationales devraient respecter les droits des travailleurs à former des syndicats et à négocier collectivement.
Le syndicat affirme que Kozuva a ignoré les instructions du gouvernement de négocier avec la FESTU en tant que représentant des travailleurs pour les négociations collectives à l’aéroport international d’Aden Adde à Mogadiscio.
Le contrat de gestion de l’aéroport a été repris en 2013 par un consortium impliquant des sociétés du groupe Kozuva ainsi que l’Agence turque de coopération internationale et de développement (« TIKA »), une agence du Premier ministre turc.
Le groupe Kozuva est une entreprise multinationale qui serait impliquée dans dix activités commerciales, dont le commerce, l’investissement, le tourisme et les matériaux de construction.
Les opérations aéroportuaires sont gérées par Favori, LLC, dans le cadre d’une concession d’exploitation du terminal aérien pour une durée de 20 ans.
Kozuva est en train de développer l’aéroport régional de Çukurova pour un service aérien régional en 2022.
La Somalie est un pays très important pour la région.
L’OCDE a ouvert un nouveau centre régional axé sur les relations mondiales à Istanbul en janvier 2021.
L’un des objectifs du Centre est d’améliorer la coopération entre les pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, en offrant une assistance politique et des conseils pour « construire des sociétés plus inclusives et plus prospères ».
Le TUAC demande instamment au PCN turc d’assurer la résolution la plus rapide et la plus efficace possible des questions soulevées par le syndicat.