La réunion 2018 du Conseil de l’OCDE au niveau des ministres (MCM), qui s’est tenue les 30 et 31 mai, s’est achevée sans déclaration ministérielle finale.
Au lieu de cela, un texte a été approuvé par « consensus moins un » et a été publié sous la seule responsabilité de la présidence de la France.
Le TUAC déplore et exprime sa profonde inquiétude quant à l’impossibilité de parvenir à un consensus.
C’est la deuxième fois consécutive que la CMM de l’OCDE, l’événement annuel le plus important de l’Organisation, ne parvient pas à s’entendre sur une déclaration politique.
La réunion a également été marquée par la guerre commerciale qui a éclaté entre les principaux pays de l’OCDE à la suite de la décision de l’administration américaine d’introduire des droits de douane sur l’acier et l’aluminium.
Cette situation est préoccupante pour la cohésion de l’OCDE et la coopération entre ses membres, mais aussi pour l’état du multilatéralisme sur lequel l’OCDE elle-même est fondée.
Richard Trumka, président du TUAC et de l’AFL-CIO, a déclaré : « …
Je tiens à préciser que le mouvement syndical défend le multilatéralisme.
Nous continuerons à plaider en faveur d’organisations internationales réformées, démocratiques et inclusives qui s’éloignent du néolibéralisme et qui soutiennent efficacement les familles de travailleurs.
L’OCDE doit se redresser et ses principaux membres doivent s’unir pour veiller à ce que le mandat principal de l’Organisation – des économies de marché bien gouvernées et la démocratie – se transforme en un cadre de croissance inclusif qui donne du pouvoir aux citoyens et aux travailleurs « .
La non-adoption d’une déclaration politique contraste avec les riches résultats et les aspirations de la réunion ministérielle de l’OCDE de cette année, avec l’adoption de nouveaux instruments de l’OCDE : une stratégie révisée pour l’emploi, un cadre pour la croissance inclusive, une nouvelle directive sur le devoir de diligence et des conclusions politiques provisoires sur la numérisation. Elle intervient également au moment de l’adhésion de la Lituanie et de la Colombie, cette dernière devenant membre en dépit des vives inquiétudes concernant les droits et la sécurité des travailleurs, des syndicats et des autres défenseurs des droits de l’homme dans le pays. Pierre Habbard, secrétaire général du TUAC, a déclaré : » […]
Cette CMM a commencé avec l’objectif de remodeler les fondements du multilatéralisme.
Elle s’est terminée par une guerre commerciale et un non-consensus qui risquent de saper ces mêmes fondements.
Le TUAC, fondé il y a soixante-dix ans, continuera à plaider en faveur d’une OCDE qui promeut les protections collectives, une répartition équitable des risques au sein des sociétés et de l’économie et des modèles de croissance responsables à long terme. « .
Une évaluation approfondie des résultats de la CMM 2018 sera publiée la semaine prochaine.
La Réunion du conseil ministériel de l’OCDE (RCM) de 2018, qui s’est tenue les 30 et 31 mai, s’est achevée sans déclaration finale. En lieu et place, un texte a été adopté par « consensus moins un » sous la seule responsabilité de la Présidence Française. Le TUAC déplore et exprime sa profonde préoccupation quant à l’incapacité de parvenir à un consensus. C’est la deuxième fois de suite que la RCM de l’OCDE, l’événement annuel le plus important de l’Organisation, ne parvient pas à un accord politique. La réunion a également été marquée par l’annonce d’une guerre commerciale entre les principaux pays de l’OCDE suite à la décision de l’administration américaine d’introduire des hausses tarifaires sur l’acier et l’aluminium. Cela est préoccupant pour la cohésion de l’OCDE et la coopération entre ses membres, ce l’est aussi pour l’état du multilatéralisme sur lequel l’OCDE-même est fondée. Richard Trumka, président du TUAC et de l’AFL-CIO, a déclaré : » Je tiens à souligner l’attachement du mouvement syndical au multilatéralisme. Nous continuerons à plaider en faveur d’organisations internationales réformées, démocratiques et inclusives qui s’éloignent du néolibéralisme et qui agissent en faveur des ménages salariés. L’OCDE doit se redresser et ses principaux membres doivent s’unir pour faire en sorte que le mandat central de l’Organisation – régulation d’une économie de marché et démocratie – se transforme en un cadre de croissance inclusive qui renforce le pouvoir des citoyens et des travailleurs « . L’échec de l’adoption d’une déclaration politique contraste avec la richesse et l’ambition des nombreux textes officiels adoptés lors de cette ministérielle de l’OCDE, notamment : une stratégie révisée pour l’emploi, un cadre de croissance inclusive, une nouvelle recommandation sur le devoir de vigilance et des conclusions intermédiaires sur l’économie numérique. Il intervient également au moment de l’adhésion de la Lituanie et de la Colombie, cette dernière devenant membre malgré de très vives inquiétudes concernant les droits et la sécurité des travailleurs, des syndicats et des autres défenseurs des droits humains dans le pays. Pierre Habbard, secrétaire général du TUAC a déclaré: « Cette Ministérielle a débuté avec l’ambition d’une refondation du multilatéralisme. Elle se termine par une guerre commerciale et un non-consensus qui risquent justement de saper ces fondations. Le TUAC, fondé il y a soixante-dix ans, continue de plaider en faveur d’une OCDE qui agit pour des protections collectives, pour une répartition équitable des risques au sein des sociétés et de l’économie et pour des modèles de croissance responsables et de long terme « . Une évaluation approfondie des résultats de la RCM 2018 sera publiée la semaine prochaine.