La CSI, organisation sœur du TUAC au niveau international, publie aujourd’hui son très attendu rapport annuel sur les droits des travailleurs dans le monde.
L’Indice mondial des droits de la CSI 2020 détaille la sombre situation à laquelle sont confrontés les travailleurs et la rupture du contrat social.
Partout dans le monde, les gouvernements et les employeurs ont poursuivi la tendance négative consistant à restreindre les droits des travailleurs en limitant la négociation collective, en perturbant le droit de grève et en excluant les travailleurs des syndicats.
Cette évolution négative est également observée dans les pays de l’OCDE :
- La Colombie et la Turquie figurent parmi les « 10 pires pays pour les travailleurs »
- Le Chili, la Grèce, la Corée du Sud, le Mexique et les États-Unis sont également considérés comme des pays très préoccupants.
Le secrétaire général du TUAC, Pierre Habbard, a déclaré :
Le TUAC est particulièrement préoccupé par le fait que plusieurs pays de l'OCDE figurent de manière négative dans l'indice.
L'OCDE doit être intransigeante sur la démocratie, l'État de droit, y compris les droits de l'homme et les droits du travail tels que définis par l'OIT, y compris les mécanismes permettant aux États membres d'être tenus responsables des normes et valeurs de l'OCDE.
Afin de s’assurer que les pays membres soient tenus pour responsables, le TUAC demande instamment à l’OCDE de garantir la cohérence des politiques au sein de l’Organisation et de consolider l’acquis récent en matière de réformes du marché du travail et de dialogue social, y compris la Stratégie révisée pour l’emploi et les récents rapports sur les Perspectives de l’emploi.
Lisez la déclaration du TUAC sur la crise du COVID-19 et l’avenir de l’OCDE ici.
Dans un contexte mondial de montée de l’autoritarisme, le nombre croissant de pays qui refusent ou restreignent la liberté d’expression témoigne de la fragilité des démocraties, tandis que le nombre de pays qui restreignent l’accès à la justice est resté inacceptablement élevé par rapport aux niveaux de l’année dernière.
La nouvelle édition de l’Indice mondial des droits de la CSI classe 144 pays en fonction du degré de respect des droits des travailleurs.
Les principales conclusions sont les suivantes :
- 85 % des pays ont violé le droit de grève
- 80 % des pays ont violé le droit à la négociation collective
- Le nombre de pays ayant entravé l’enregistrement des syndicats a augmenté
- Trois nouveaux pays sont entrés dans la liste des dix pires pays pour les travailleurs (Égypte, Honduras, Inde).
- Le nombre de pays qui refusent ou limitent la liberté d’expression est passé de 54 en 2019 à 56 en 2020
- Les travailleurs ont été exposés à la violence dans 51 pays
- Dans 72 % des pays, les travailleurs n’ont pas accès à la justice ou n’y ont qu’un accès limité.
- Les travailleurs ont été victimes d’arrestations et de détentions arbitraires dans 61 pays.
Une nouvelle tendance identifiée dans l’Indice mondial des droits de l’homme 2020 de la CSI montre un certain nombre de scandales liés à la surveillance des dirigeants syndicaux par les gouvernements dans le but d’instiller la peur et de faire pression sur les syndicats indépendants et leurs membres.
En outre, l’indice explore également la manière dont certains pays, sous couvert de mesures visant à lutter contre la pandémie de coronavirus, ont fait avancer leur programme anti-droits des travailleurs.
La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a déclaré :
Ces menaces pour les travailleurs, nos économies et la démocratie étaient endémiques sur les lieux de travail et dans les pays avant que la pandémie de Covid-19 ne bouleverse les vies et les moyens de subsistance.
Dans de nombreux pays, la répression des syndicats et le refus des gouvernements de respecter les droits et d'engager un dialogue social ont exposé les travailleurs à la maladie et à la mort et ont laissé les pays dans l'incapacité de lutter efficacement contre la pandémie.
Selon l’indice, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord reste la pire du monde pour les travailleurs en raison de l’insécurité et des conflits qui perdurent en Palestine, en Syrie, au Yémen et en Libye, ainsi que la région la plus régressive en matière de représentation des travailleurs et de droits syndicaux.
Toutefois, deux pays de l’OCDE figurent sur la liste peu flatteuse des 10 pires pays pour les travailleurs, à savoir la Colombie, qui n’a rejoint l’OCDE qu’en mai 2020, et la Turquie.
Les autres pays sont le Bangladesh, le Brésil, l’Égypte, le Honduras, l’Inde, le Kazakhstan, les Philippines et le Zimbabwe. Liens Lisez l’Indice mondial des droits de l’homme 2020 de la CSI en allemand, anglais, arabe, espagnol, français et russe.
Les porte-parole de la CSI sont disponibles pour des interviews en allemand, anglais, arabe, espagnol, français, portugais et russe.
Veuillez contacter press@ituc-csi.org.
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La CSI, organisation sœur du TUAC au niveau international, publie aujourd’hui son très attendu rapport annuel sur les droits des travailleurs dans le monde.
L’édition de 2020 de l’Indice CSI des droits dans le monde dénonce la rupture du contrat social alors que les violations des droits des travailleurs et des travailleuses n’ont jamais été aussi nombreuses depuis sept ans. Partout dans le monde, des gouvernements et des employeurs ont contribué à restreindre les droits des travailleurs en limitant les négociations collectives, en perturbant le droit de grève et en excluant les travailleurs syndiqués. Cette aggravation concerne plusieurs pays membres de l’OCDE :
- La Colombie et la Turquie figurent parmi les « 10 pires pays pour les travailleurs »
- Le Chili, la Grèce, la Corée du Sud, le Mexique et les États-Unis sont également signalés comme des pays où la violation des droits est particulièrement préoccupante.
Le secrétaire général du TUAC, Pierre Habbard, a déclaré » Le TUAC trouve particulièrement préoccupant le fait que plusieurs Etats-membres de l’OCDE soient pointés du doigt dans l’indice de façon négative. L’OCDE doit être intransigeante sur la démocratie, l’Etat de droit, y compris les droits de l’homme et les droits du travail tels que définis par l’OIT, y compris les mécanismes permettant aux Etats membres de rendre compte des normes et valeurs de l’OCDE « .
Afin de garantir que les pays membres soient tenus responsables, le TUAC invite instamment l’OCDE à assurer la cohérence des politiques dans toute l’Organisation et à consolider le récent « acquis » en matière de réformes du marché du travail et de dialogue social favorisant l’insertion, notamment la Stratégie révisée pour l’emploi et les récents rapports sur les Perspectives de l’emploi.
Lire la déclaration du TUAC sur la crise COVID-19 et l’avenir de l’OCDE ici.
Dans un contexte mondial d’autoritarisme croissant, le nombre croissant de pays qui refusent ou limitent la liberté d’expression montre la fragilité des démocraties, tandis que le nombre de pays qui limitent l’accès à la justice est resté à un niveau inacceptable par rapport à l’année dernière.
La nouvelle édition de l’Indice mondial des droits de la CSI classe 144 pays selon le degré de respect des droits des travailleurs.
Les principales conclusions sont les suivantes :
- 85 % des pays ont violé le droit de grève
- 80 % des pays ont violé le droit à la négociation collective
- Le nombre de pays qui ont entravé l’enregistrement des syndicats a augmenté
- Trois nouveaux pays sont entrés dans la liste des dix pires pays pour les travailleurs (Egypte, Honduras, Inde)
- Le nombre de pays qui refusent ou limitent la liberté d’expression est passé de 54 en 2019 à 56 en 2020
- Les travailleurs ont été exposés à la violence dans 51 pays
- Dans 72 % des pays, les travailleurs n’ont pas accès à la justice ou n’y ont qu’un accès limité
- Les travailleurs ont été victimes d’arrestations et de détentions arbitraires dans 61 pays.
Une nouvelle tendance identifiée dans l’Indice mondial des droits de la CSI 2020 montre un certain nombre de scandales concernant la surveillance gouvernementale des dirigeants syndicaux dans une tentative d’inspirer la peur et de faire pression sur les syndicats indépendants et leurs membres.
En outre, l’index explore également comment certains pays, sous couvert de mesures de lutte contre la pandémie de coronavirus, ont fait progresser leur programme de lutte contre les droits des travailleurs.
La secrétaire générale de la CSI, Sharan Burrow, a indiqué : » Ces menaces sur la main-d’œuvre, sur nos économies et sur nos démocraties étaient déjà endémiques sur certains lieux de travail et dans certains pays avant que la pandémie de Covid-19 ne perturbe nos vies et nos moyens de subsistance. Dans de nombreux pays, la répression à l’encontre des syndicats et le refus des gouvernements de respecter les droits et d’entamer un dialogue social ont exposé des travailleurs à la maladie et à la mort ; cette attitude a également empêché les autorités de combattre efficacement la pandémie « .
Selon l’indice, la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord reste la pire au monde pour les travailleurs en raison de l’insécurité et des conflits en cours en Palestine, en Syrie, au Yémen et en Libye, ainsi que la région la plus régressive pour la représentation des travailleurs et les droits syndicaux.
Cependant, deux pays de l’OCDE figurent sur la liste des 10 pires pays pour les travailleurs, à savoir la Colombie qui n’a rejoint l’OCDE qu’en mai 2020 et la Turquie.
Les autres pays sont le Bangladesh, le Brésil, l’Égypte, le Honduras, l’Inde, le Kazakhstan, les Philippines et le Zimbabwe. Liens Lisez l’Index CSI des droits dans le monde 2020 en allemand, anglais, arabe, espagnol, français et russe. Les porte-parole de la CSI sont disponibles pour des interviews en allemand, anglais, arabe, espagnol, français, portugais et russe.
Veuillez contacter press@ituc-csi.org.