La 91e session du Comité de l’acier de l’OCDE, qui s’est tenue du 29 au 31 mars, a été marquée par l’invasion de l’Ukraine.
Plusieurs représentants nationaux ont fait part de leur détresse à l’égard du peuple ukrainien et ont souligné l’impact négatif des sanctions contre la Russie sur le secteur mondial de l’acier.
En cette triste occasion, le TUAC, industriALL Global Union et industriALL European Trade Union ont pris la parole pour exprimer conjointement leur entière solidarité avec les travailleurs de l’acier et l’ensemble de la population ukrainienne, et pour appeler à la fin de la guerre dans les plus brefs délais.
S’adressant au Comité, Matthias Hartwich, directeur d’IndustriALL pour les métaux de base et l’ingénierie mécanique, a déclaré :
IndustriALL a des affiliés en Russie et en Ukraine.
L'administration Poutine a déclenché cette guerre le 24 février 2022 et en est responsable.
Nous exigeons la fin de la guerre et le retrait des troupes russes.
Nous ne devons pas permettre que les travailleurs et leurs familles en paient le prix.
Pendant que nous parlons, des hommes, des femmes et des enfants ukrainiens tentent d'échapper à la guerre.
Rien qu'à Kryvyi Rih, 26 000 travailleurs de l'acier, mineurs et leurs familles se battent pour survivre et pour protéger leur usine sidérurgique.
IndustriALL demande à ses affiliés de faire des dons pour soutenir directement les syndicats touchés.
Notre objectif est de continuer à aider les personnes touchées et les réfugiés par une solidarité concrète sous forme de dons et de livraisons d'aide.
Nous sommes en dialogue constant avec nos affiliés ukrainiens afin de leur apporter un soutien financier et organisationnel durant cette période sombre en Europe.
Nous sommes aux côtés de l'Ukraine.
Le Comité de l’acier de l’OCDE se concentre sur la situation du marché mondial de l’acier, la demande d’acier et l’évolution du commerce de l’acier.
À ce titre, les sanctions internationales et leur impact sur le secteur international de l’acier ont été discutés, plusieurs pays faisant part de leurs inquiétudes quant à l’impact des sanctions sur les flux commerciaux, le coût de l’énergie et l’accès aux matières premières.
Judith Kirton-Darling, secrétaire générale adjointe du syndicat européen industriAll, a déclaré :
Nous sommes solidaires du peuple ukrainien et appelons au retrait immédiat des forces armées russes.
Nous demandons instamment aux décideurs politiques de l'Ukraine, de la Fédération de Russie, des États-Unis, de l'UE et des organisations internationales, y compris l'OCDE, de redoubler d'efforts pour orienter le processus vers le dialogue et les solutions politiques afin de garantir une issue pacifique et stable pour une Ukraine unie.
Nous demandons également que les sanctions n'affectent pas les travailleurs ordinaires, en notant un cas signalé en Roumanie chez TMK Artrom, fabricant de tuyaux industriels, où les travailleurs ont vu leurs salaires gelés parce que leur entreprise appartenait à un oligarque.
Nous devons empêcher que les terribles actions de la Russie ne punissent les travailleurs ordinaires.
En outre, le 1er mars, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le TUAC a rapidement suspendu la qualité de membre associé de son affilié russe, la FNPR, à la suite de sa déclaration de soutien à l’invasion de l’Ukraine.
Par conséquent, les représentants de la FNPR ne sont plus invités à participer au Comité de l’acier de l’OCDE, ni à aucun autre comité de l’OCDE.
Marc Leemans, président par intérim du TUAC, a conclu :
Le TUAC condamne l'invasion de l'Ukraine par la Fédération de Russie comme un acte violent et barbare contre une nation souveraine, son peuple et ses travailleurs, et nous appelons les gouvernements de l'OCDE à déployer tous les efforts possibles pour mettre fin aux souffrances des peuples d'Ukraine et de Russie.
L'attaque de l'armée russe contre les travailleurs et leurs familles, les installations de production et les villes d'Ukraine est inacceptable et doit être stoppée.
À cette fin, nous soutenons pleinement la décision du Conseil de l'OCDE de mettre officiellement fin au processus d'adhésion de la Russie.
Le TUAC a également cessé de collaborer avec la principale confédération syndicale russe, la FNPR, après son soutien public aux opérations de Poutine en Ukraine, et a interrompu toutes ses invitations à l'OCDE.