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(FR CI-DESSOUS)
Today on 10 December 2019, the TUAC holds its annual Liaison Committee with the OECD. The discussions are based on a discussion paper “Divided, We (still) Stand – The Urgency of People-Centred Policies” – which can be downloaded in English and French below.
At the LCM, TUAC and trade union partners will highlight the sense of urgency in light of the uncontrolled rise of inequalities, the dangers of increasingly divided societies and the impotence of international co-operation. At the LCM, Naoto Ohmi, Vice President of TUAC and Executive Deputy President of Rengo, joined by Lizette Risgaard Vice President of TUAC and President of the Danish Trade Union Confederation (FH) calls for turning to people-centred policies, which requires a fundamental change in policy strategies.
In the short term, governments need to co-ordinate actions to revive growth through fiscal stimulus. In the longer run, past OECD Ministerial Council Meetings (MCMs) have addressed multilateralism and the digital transformation. This has to be further developed and tied to social cohesion goals. It also entails accounting for corporate wealth creation, building trust in new technologies as Hassan Yussuff, President, Canadian Labour Congress and Christy Hofmann, General Secretary, UNI Global Union will stress at the meeting today.
As such, in its appeal to the OECD and member governments, the TUAC will focus on three key issues: fair labour market outcomes, accounting for corporate wealth creation and building trust in collective action.
The debate held with OECD delegations and its secretariat addresses wide-ranging issues from the labour movement’s perspective and notably recommends to:
Ensure fair labour market outcomes
Recent OECD recommendations and reports on employment are displaying a change in the policy thinking of the Organisation on the balance between job quantity and quality. This focus on fair labour outcomes needs to be translated from “words” (i.e. OECD flagship reports) into “actions” (OECD country-specific recommendations and policies). In this regard, the OECD should embrace the concept of Just Transitions to climate change and adapt it to the digital transformation. The Organisation has moved a long way in addressing the massive skills challenges ahead, but concerns remain about access and cost-sharing (who pays?) and the effective governance (including the role of social partners) of lifelong learning.
Account for corporate wealth creation
There is urgency to address the heavy concentration of wealth created by firms that benefit from globalisation and digitalisation and the very unbalanced distribution of risks and opportunities, including for workers and in global supply chains. On responsible business conduct and tax accountability, the overarching principle should be fairly simple: MNEs should be treated for what they truly are, single entities. Authorities should not fall in the trap of perceiving aggregated yet artificially separate units as separate economic activities. But far more should be done to align competition rules in light of the digitalisation process.
Build trust in collective action
Ensuring meaningful consultations and collective negotiations with representatives of civil-society institutions are prerequisites for successful reforms. Regrettably, past labour-market reforms have weakened the very same institutions that guarantee representative stakeholder engagement and social dialogue. Trust in collective action also requires a meaningful indicator to help measure progress, growth and well-being. The on-going digitalisation process also calls upon a change in policy to ensure public control and oversight. Finally, and now more than ever, the OECD must stand firm on the universality of pluralism and democracy vis-à-vis both current members and accession countries.
Discussion paper “Divided, We (still) Stand – The Urgency of People-Centred Policies” – download here.
Document de discussion “Toujours (aussi) désunis – Agir maintenant pour les populations” – télécharger ici.
FR
Aujourd’hui le 10 décembre 2019, le TUAC tient sa commission de liaison annuelle avec l’OCDE. Les débats s’inspirent d’un document de discussion: “Toujours (aussi) désunis – agir maintenant pour les populations”. Ce document peut être téléchargé ici.
Durant la commission de liaison, le TUAC et les partenaires syndicaux mettront l’accent sur le sentiment d’urgence face à la montée incontrôlée des inégalités, sur les risques d’une société de plus en plus divisée et sur l’inaction de la coopération internationale. Naoto Ohmi, Vice-Président du TUAC et Vice-Président Exécutif de Rengo, rejoint par Lizette Risgaard Vice-Présidente du TUAC et Présidente de la Confédération des Syndicats Danois (FH), appellent à se tourner vers des politiques axées sur les personnes, ce qui nécessite une changement dans les stratégies politiques.
À court terme, les gouvernements doivent coordonner leurs actions pour relancer la croissance à l’aide de mesures de relance budgétaire. À plus long terme, les précédentes réunions du Conseil des ministres de l’OCDE (MCM) ont traité du multilatéralisme et de la transformation numérique. Ceci doit être développé davantage et un lien doit être fait avec des objectifs de cohésion sociale. Cela implique également d’encadrer la création de richesse par les entreprises et de renforcer la confiance dans les nouvelles technologies, comme le souligneront aujourd’hui Hassan Yussuff, Président du Congrès du Travail du Canada et Christy Hofmann, Secrétaire Générale d’UNI Global Union.
Ainsi, dans son appel à l’OCDE et aux gouvernements membres, le TUAC se concentrera sur trois questions clés: des résultats équitables sur le marché du travail, l’encadrement de la création de richesses par les entreprises et le renforcement de la confiance dans l’action collective.
Le débat avec les délégations de l’OCDE et son Secrétariat portera sur des questions très diverses du point de vue du mouvement syndical, et notamment :
Garantir des résultats équitables sur le marché du travail
Les recommandations et rapports récents de l’OCDE sur l’emploi montrent un changement dans la réflexion politique de l’Organisation à propos de l’équilibre entre la quantité et la qualité des emplois. La mise en lumière du besoin de résultats équitables dans le domaine du travail ne doit pas se limiter à des “mots” (c’est-à-dire les rapports phares de l’OCDE) mais aussi se traduire par des “actions” (recommandations et politiques par pays de l’OCDE). À cet égard, l’OCDE devrait adopter le concept de transitions justes du changement climatique et l’adapter à la transformation numérique. L’Organisation a parcouru un long chemin pour relever les énormes défis à relever en matière de compétences mais des préoccupations demeurent concernant l’accès et le partage des coûts (qui paie?), ainsi qu’une gouvernance efficace de l’apprentissage tout au long de la vie (y compris en incluant les partenaires sociaux) .
Encadrer la création de richesses par les entreprises
Il est urgent de s’attaquer à la forte concentration de richesses créées par des entreprises qui bénéficient de la mondialisation et de la numérisation, ainsi qu’à la répartition très déséquilibrée des risques et des opportunités, y compris pour les travailleurs dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. En ce qui concerne la conduite responsable des entreprises et la responsabilité fiscale, le principe général devrait être assez simple: les multinationales devraient être traitées pour ce qu’elles sont réellement: des entités entières. Les autorités ne devraient pas tomber dans le piège de percevoir des entreprises artificiellement distinctes comme menant des activités économiques séparées les unes des autres. Beaucoup plus doit être fait pour adapter les règles de concurrence à la numérisation.
Faire grandir la confiance dans l’action collective
Assurer des consultations et des négociations collectives dignes de ce nom avec les représentants des institutions de la société civile sont des conditions préalables au succès des réformes. Malheureusement, les réformes passées du marché du travail ont affaibli ces mêmes institutions qui garantissent l’engagement représentatif des parties prenantes et le dialogue social. La confiance dans l’action collective requiert également un indicateur solide pour contribuer à la mesure des progrès, de la croissance et du bien-être. La transformation numérique appelle également un changement de politique pour assurer le contrôle et la surveillance du public. Enfin, et maintenant plus que jamais, l’OCDE doit rester ferme vis-à-vis des membres actuels et des pays candidats sur la portée universelle du pluralisme et de la démocratie.
Document de discussion “Toujours (aussi) désunis – Agir maintenant pour les populations” – télécharger ici.