FR
Le 16 octobre 2018, le TUAC, et le BIAC (son homologue pour les entreprises) ont participé à une consultation du comité de l’OCDE sur la gouvernance d’entreprise. Le TUAC a également pris part à une table ronde sur les groupes d’entreprises. Le TUAC a partagé la contribution suivante, les messages de stratégie clés étant:
- Les rapports actuels de l’OCDE suggèrent que les actionnaires minoritaires sont les seules parties prenantes affectées par les structures complexes de groupes d’entreprises. Ça n’est pas le cas. L’utilisation de sociétés écrans peut minimiser ou éviter la responsabilité de l’ensemble du groupe vis-à-vis un éventail de parties prenantes, notamment les travailleurs et le trésor public. L’OCDE devrait accorder beaucoup plus d’attention aux structures complexes de groupes d’entreprises afin de les rationaliser et d’accroître les responsabilités des sociétés mères à l’égard de leurs filiales;
- L’agenda de l’OCDE sur la planification fiscale agressive doit également couvrir la gouvernance d’entreprise et le droit des sociétés. Le plan d’action BEPS fera l’objet d’un réexamen d’ici 2020. Une question essentielle dans ce contexte est de savoir pourquoi le droit des sociétés continue de tolérer, voire d’encourager, l’existence de sociétés écrans, sans véritable activité économique, et établies dans le seul but d’éviter les obligations en matière fiscale, de droit du travail et de transparence;
- Un débat plus large sur l’intérêt à long-terme des entreprises et leurs responsabilités vis-à-vis des parties prenantes – conformément aux initiatives récentes des pays de l’OCDE, aux États-Unis et en Europe – est urgent. Une telle discussion bénéficierait grandement d’une analyse approfondie de l’impact positif de la participation des travailleurs sur la gouvernance d’entreprise.